La Peau du lézard

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Quand on ne l'attend plus, l'amour peut ressurgir...


Le Premier Futuropolis (1972-1994)

Jeanne n'est jamais sortie de son village. Sa vie avait été morne et toute simple. Et deux ans auparavant, son mari était lmort d'un cancer du foie. François avait toujours été à côté de ses pompes. Il avait acheté cette petite maison après avoir pris sa retraite de libraire. Un jour François vient acheter des oeufs à jeanne. Il ne repartira plus...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1983
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Peau du lézard © Futuropolis 1983
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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05/05/2006 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je me fais une petite cure de vieux Baudoin cet été, et cet album est l’un de ceux que j’ai le plus aimés. Son dessin, avec ce trait gras, ce Noir et Blanc tranché qui le distinguent, est ici très réussi. En tout cas je l’aime bien, et son travail en esquisse trouve ici à s’exprimer au service d’une histoire jouant avec délicatesse, pudeur, sur une rencontre amoureuse « tardive » : deux quinquas ou sexagénaires vivent une histoire d’amour, sous les yeux réprobateurs des habitants du village où se situe l’intrigue. Il y a bien l’idiot du village, quelques forts en gueule, mais là où Rabaté aurait joué sur une certaine méchanceté, Baudoin joue lui la carte d’une poésie fragile. L’histoire n’est pas dense, mais elle est agréable à lire. Note réelle 3,5/5.

03/08/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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A ce jour, « La Peau du lézard » est un de mes récits préférés d’Edmond Baudoin. C’est une bd qui nous raconte l’amour naissante entre Jeanne et François. Leurs particularités ? Ils ont plus de 60 ans… et dans ce bled perdu du fin fond de la Provence, leur union pécheresse (ils ne se sont pas mariés) n’est pas vue d’un bon œil par la population et même par la petite fille de Jeanne… Il y a un parfum des « Petits Ruisseaux » (bd réalisée par Pascal Rabaté) dans « La Peau du Lézard », leurs différences sont dans leurs tons employés : plus dramatique pour « La Peau du Lézard » et dans la parution de ce dernier plus de 20 ans avant « Les Petits Ruisseaux » ! Je pense que vous l’avez deviné, « La Peau du Lézard » traite pratiquement sans tabou dans la question du sexe chez les personnes âgées. On a là un récit très tendre où fleure bon l’esprit du film « Sur la route de Madison » avec la rencontre entre un homme et une femme âgés. Ensuite, l’histoire se met à se dramatiser et à se plonger dans une ambiance assez malsaine où apparaît un personnage qui sera manipulé par la population… bref, je vous laisse découvrir cette bd qui m’a bien marqué et qui se lit sans prise de tête grâce à une bonne narration. Je ne peux m’empêcher de réécrire ce que j’ai cité dans mon avis sur « Salade niçoise » à propos du graphisme d’Edmond Baudoin : « Que ceux qui aiment la ligne claire et ne jurent que par ce genre de dessin ne feuillètent pas « Salade niçoise » (et les autres albums de Baudouin aussi !) ! Le style de Baudouin est à vrai dire brouillon, inconstant et délavé. Ça peut paraître à première vue « laid » à regarder mais moi, j’aime ce style, j’apprécie la capacité de cet auteur de « saisir » les ambiances plus que la recherche d’une quelconque perfection dans la représentation des personnages ou des décors. En tout cas, je pense que peu d’auteurs peuvent se féliciter même en toute modestie de créer une atmosphère rien qu’avec du noir et blanc et Baudouin fait –à mon avis- partie de ceux-là. » Si vous appréciez le dessin en noir et blanc d’Edmond Baudoin, vous allez aimer sans problème « La Peau du lézard ». Pour les autres lecteurs, laissez-vous tenter quand même par la lecture car ce récit figure parmi ses meilleures réalisations et parce que c’est une histoire touchante et universelle que nous présente d’Edmond Baudoin.

25/07/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Dans une échelle Baudoinesque, cet album fait partie des meilleurs. Peut-être parce qu'il était alors au début de sa carrière, et que l'auto-contemplation sexuelle n'était pas encore devenue son fonds de commerce. Il livre là une chronique campagnarde tout à fait sympathique, où la dignité des personnes âgées le dispute à la retenue. Avec un personnage d'idiot du village en arbitre-entremetteur, c'est plutôt agréable. Le dessin de Baudoin n'est pas toujours très net, mais qu'importe, ça se lit plutôt pas mal.

05/05/2006 (modifier)