Morlac

Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)

Véritable ovni littéraire, "Morlac" est sans doute le projet le plus fou à avoir été présenté à La Pastèque. Cette bd, sous des aspects OuBaPien, présente ici un récit tentaculaire qui se multiplie sous l'effet des choix qui s'imposent au personnage.


Auteurs canadiens BD muette Les petits éditeurs indépendants OuBaPo

On retrouve donc, non pas un récit unique à lire mais plusieurs histoires qui se coupent et se recoupent pour une fin réglée au quart de tour. Morlac repousse les cadres de la bande dessinée et plonge dans une exploration singulière de ses limites narratives.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Morlac © La Pastèque 2006
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 4 avis)
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14/02/2006 | alban
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Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Jetjet

Recherché en silence depuis plusieurs années et notamment après avoir lu ces avis après une analyse du thème « Oubapo », j’ai enfin pu mettre la main sur cet ouvrage complètement dingue de cet auteur québécois complètement inconnu au bataillon pour ma part… Morlac est un gros bouquin souple de 144 pages avec autant de cases en noir et blanc sans paroles mettant en scène un clone de John Steed perdu dans un labyrinthe clairement défini par l’auteur. Le procédé, pas évident à expliquer en quelques lignes, apparait comme évident et génial une fois le livre en mains. Il s’agit d’une succession de petites cases dont on n’en lit qu’une par page mettant en scène un curieux personnage dans un curieux dédale sans queue ni tête et où les choix vont rarement s’avérer heureux pour notre héros (entendez par là que l’histoire se conclut bien souvent par sa mort). Là où ça devient génial c’est qu’à l’instar d’une aventure muette « dont vous êtes le héros », on peut lire et relire plusieurs fois ce livre avec des histoires pas très complexes mais plutôt variées et utilisant le média BD de façon ludique et intelligente à l’instar de ces vieux classiques et bijoux d’animation que sont La Linea et Coconut. Il y a même un véritable tour de force lorsque Morlac « sort » de ses cases pour aller dans celle d’à côté et on se surprend même à se dire « Mais comment l’auteur a réussi pour faire cela ? ». Véritable tour de force au trait minimaliste mais réussi, Morlac propose davantage une expérience ludique que narrative sans éluder le plaisir de la relecture rendant cet objet tout à fait indispensable pour qui aime s’aventurer quelque peu en dehors des statuts imposés du neuvième art. L’édition se faisant de plus en plus rare, si vous le voyez passer sous votre nez, ne le loupez pas !

17/08/2015 (modifier)