Le Commun des mortels

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Perdu au milieu de nulle part, un petit bar-hôtel attend le moment de son ouverture dans un mois, quand Gus Mc Kolette, le barman, et Ladislas Quint, factotum de profession, auront fini les travaux de restauration. Enfin seulement, ils pourront rencontrer le propriétaire qui les a embauchés.


Absurde

C'est dans cette atmosphère en huis clos que va commencer un face à face étonnant. Les deux compagnons d'infortune ne se connaissent pas, et pourtant, ils ne semblent pas être ensemble par hasard. Les incidents domestiques qui émaillent la vie de Gus Mc Kolette sont-ils provoqués ou non. Et par qui, Ladislas ? Le propriétaire ? La mystérieuse factrice qui tous les jours apporte des lettres pour Alice Mc Kolette ? Et d'où provient la phobie des échelles de Ladislas ? Pour son premier album en couleurs directes, une fois encore Kokor nous entraîne avec lui dans son univers si personnel. Avec « Le Commun des Mortels », sa filiation avec Boris Vian et Jacques Prévert devient de plus en plus évidente. Même sens de l'humour et du décalage, des retournements de situations et des dialogues incisifs. Texte : Vents d'Ouest

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Commun des mortels © Vents d'Ouest 2004
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
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07/11/2004 | ArzaK
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Par iannick
Note: 3/5
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Difficile de commenter cet album de Kokor ! « Le Commun des mortels » est une bande dessinée que je possède depuis des années mais j’ai toujours eu des difficultés à y émettre un avis. Pourquoi cette gène ? Parce que « Le Commun des mortels » est un album que je qualifierais de « bande dessinée dont l’histoire est tellement simple qu’elle est difficile à comprendre »… Euh, vous avez pigé ? Le scénario met en scène un barman qui débarque dans un bar-hotel. Cet établissement est entretenu par Ladislas Quint et en attendant l’ouverture, ils vont s’apprendre à se connaître et vont réaliser ensemble les travaux. A première vue, ce scénario est facile à comprendre mais kokor va y mettre tellement d’énigmes et scènes surréalistes dans son histoire que j’ai éprouvées des difficultés à bien appréhender les évènements. La présence de ces séquences m’aurait pu rebuter et me lasser de cette histoire de tarés mais Kokor y a inséré tellement de moments de poésie et de rêveries (d’humour aussi !) que j’y ressors tout de même satisfait de cette lecture. « Le Commun des mortels » est exactement le genre d’album où il vaut mieux être calé bien calmement au fond d’un vieux fauteuil sans que personne ne vienne vous déranger pour l’apprécier pleinement. Après, je suis bien conscient que ce genre de récits ne pourra pas plaire à tous les lecteurs, surtout à ceux qui n’aiment habituellement pas les romans graphiques. « Le Commun des mortels » a inauguré le nouveau style de Kokor. En fait, l’auteur qui était habitué à réaliser des albums en noir et blanc s’est mis à concevoir ses récits en couleurs directes. Le résultat donne des planches de toute beauté où la douceur des tons employés se marient parfaitement avec les séquences pleines de poésies et la bonté qui ressort des personnages. Zen, déroutant, loufoque, rêveries et poésies : ce sont les qualitatifs que j’attribue au « Commun des Mortels », un album que je ne conseille pas à ceux qui n’aiment pas les romans graphiques. Quant aux autres lecteurs, jetez-y un coup d’œil bien calé dans un bon fauteuil sinon vous aurez toutes les peines du monde à achever son feuilletage !

17/01/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
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J'ai voulu réessayer cet auteur après ma déception passée de son oeuvre Balade Balade presque unanimement apprécié de la communauté des lecteurs. Cependant, il n'y a rien à faire. Je suis totalement imperméable à son univers. Je commence à lire les premières pages et déjà cela me donne la nausée tant cela part encore dans tous les sens pour exprimer certainement des idées simples. Je ne me range pas dans ce pseudo intellectualisme de base. C'est sans doute une manière de construire une histoire qui ne me convient pas en tant que lecteur. Un dessin très plaisant mais un album trop décalé.

11/06/2011 (modifier)
Par raistlin
Note: 3/5

Me voilà bien embêté pour noter cette BD car elle m'a laissé deux sentiments contradictoires... Le premier qui m'a accompagné jusqu'au 4/5ème de l'album était une curiosité enivrante. Certes l'un des deux personnages est barman, mais ce côté enivrant provient du dessin effectivement doux, simple et aéré. Il provient encore de l'utilisation de plusieurs thématiques de couleurs caractérisant certains passages. Et ça, j'ai vraiment beaucoup aimé. Beaucoup aimé aussi la qualité du dialogue ou la narration du récit. Il y a un bel humour, du charme, et j'avais vraiment envie d'en savoir plus, intrigué par le fil que nous faisait suivre ce récit, sous le charme de ces personnages et situations mystérieux. Et avec la fin de ma lecture est arrivée le second sentiment. De la déception. D'autant plus forte que je m'étais pris à attendre beaucoup... Tout ça pour ça ? En clair, autant parfois on parle de rentrer dans un récit, autant là c'est la fin qui m'a sorti du récit ! J'ai manqué quelque chose sans doute, pas tout compris ou pas l'esprit ad hoc, toujours est-il que du coup je n'arrive pas à mettre 4/5. Par contre, c'est avec un réel enthousiasme que j'encourage à lire cette BD. Il y a un peu de magie en elle, et vous serez peut-être totalement sous le charme. C'est un vrai coup de cœur potentiel, n'hésitez pas et donnez lui une chance... Achat conseillé peut-être pas, mais lecture conseillée à coup sûr !!!

11/01/2011 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Kokor (Alain Koch) signe ici un tome fort en gueule mais subtil en habillage. Son graphisme est attachant, comme celui des illustrés des années d'avant-guerre (ceux que j'aime bien !). En quelques traits, il est parvenu à camper un univers à la fois délicieux ou inquiétant ; d'une certaine poésie affleurante d'ailleurs. Le huis clos est un environnement facile à mettre en place. Mais le prolonger est malaisé et -souvent- difficile à conclure. Koch le réussit pourtant bien. Malgré la complexité de l'exercice, l'auteur évite beaucoup d'écueils et réussit le final. Sa "boucle" est ainsi bouclée. Kokor/Koch ?... Un auteur encore relativement méconnu. Il mérite de l'être... A nous de prolonger sa chance...

05/01/2007 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

J'étais assez sceptique en abordant cet album car même si le dessin était séduisant, le scénario me semblait un peu décousu. Pourtant, après lecture, je peux vous dire que cette bd se révèle plutôt plaisante à lire et donc, je ne regrette pas mon achat. Le scénario est assez singulier et plutôt difficile à résumer. Disons que Kokor nous invite à faire connaissance avec deux personnages hors du commun. Nos deux compères vont vivre ensembles pendant un mois, dans un bar, en huis-clos. Ils vont ainsi apprendre à se connaître et à s'apprécier. L'atmosphère du récit est assez particulière. Il y règne une ambiance teintée de poésie et de fantastique sans oublier le soupçon d'humour indispensable pour créer un bon sujet. On suit donc les protagonistes du récit avec beaucoup de plaisir. On partage leurs envies, leurs secrets ainsi que leurs confidences. Personnellement, j'ai eu un petit faible pour Factotum, ce petit homme bien en chair que j'ai trouvé très intéressant sur le plan humain. Une chose est sûre, tout en suivant cette histoire, on se demande vraiment où veut nous conduire l'auteur. Le dessin de Kokor ( "Balade, Balade") est très plaisant. Les traits des visages sont très doux. D'ailleurs, je pense que l'on peut qualifier tout le travail de l'auteur de cette manière. Cette touche personnelle donne un côté apaisant à la lecture. Exceptionnellement, l'album est en couleur. Le résultat est plutôt réussi. Les tons sont très chaleureux, ce qui renforce encore plus le coté "zen" du récit. "Le Commun des Mortels" est un album un peu décalé mais qui ne manque pas de charme. Il mérite, en tout cas, qu'on s'y attarde. Je le conseille à tous et en particulier, aux lecteurs qui voudraient découvrir des nouvelles saveurs !

14/11/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Sentiments partagés après lecture. ArzaK cite très justement Dumontheuil, car il règne en effet tout au long de cet album un fort parfum d'humour et d'absurde assez délirant. L'atmosphère de ce huis-clos est très particulière, disons "poétique". Le problème c'est que si vous n'y entrez pas dès le départ, vous n'y entrerez jamais et passerez à côté de l'album. Le rythme est lui aussi un peu spécial. Vers le milieu de l'album on sent un relâchement, un ralentissement, et tout accélère vers la fin, avec la révélation de "la véritable histoire". J'ai trouvé ça un peu étrange... presque un peu dommage, car ça réintroduit la réalité, de la banalité pourrait-on même dire, au sein d'un récit qui en était jusque là très détaché. Cette révélation impose aussi un regard sur les personnages qu'on n'avait pas jusque-là, et j'y ai été assez réticent. :o/ Mais il faut bien avouer que l'album est beau, et pas mal du tout.

08/11/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Le dessin de Kokor est une fois de plus irréprochable : d’une expression parfaite. Mais grande nouveauté : il use ici pour la première fois de la couleur, et de manière inventive, humoristique et originale. Originale, justement, son histoire l’est aussi. Carrément farfelue même, difficile d’en dire plus ici sans vous dévoiler le pot au roses mais c’est relativement tordu. Un peu trop peut-être dans la mesure malgré le délire présent en permanence, le propos de l’album se révèle finalement plutôt anecdotique. En fait j’ai ressenti avec cet album, le genre de sentiment que m’ont laissés certains albums de Dumontheil, comme « Malentendus », soit des oeuvres plaisantes à lire, drôles, intelligentes et originales mais dont on ressort sans impression générale forte. A découvrir tout de même.

07/11/2004 (modifier)