Omaha - Danseuse féline (Omaha the cat danser)

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

"Le Chef d'oeuvre culte de la BD underground américaine."


Animalier Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Kitchen Sink Press La BD au féminin

Je vais essayer de faire un résumé. Bon allez c'est une histoire entre un chat qui est dessinateur nommé Chuck Katt et une chatte strip-teaseuse. La strip-teaseuse fait des strip-tease dans une boite et pose nue dans les magazines, c'est une super star. Mais le sexe devient interdit dans la ville, elle se retrouve alors au chômage techniques. C'est alors que des truands qui impliquent des notables montent une boite clandestine. "Le Chef d'oeuvre culte de la BD underground américaine."

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1992
Statut histoire Série terminée (rééditée et complétée en intégrale) 4 tomes parus

Couverture de la série Omaha - Danseuse féline © Tabou 1992
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

12/08/2004 | cac
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

Omaha est pour moi l'archétype du produit sexe à l'ancienne version fin 70's début 80's. C'est vraiment comme le cinéma X de ces années-là où les scènes explicites ne représentaient pas plus de 25% du contenu. Âge d'or pour certains ou ringard pour les autres. Toujours est-il que l'héroïne de Reed Waller et de Kate Worley dévoile ses charmes de façon assez naturelle dans un scénario très travaillé et parfois trop lourd. Les dialogues occupent une telle place que c'est difficile d'enchaîner plusieurs feuilletons de suite. L'histoire policière reste très convenue avec ses politiciens véreux et ses méchants stéréotypés très bêtes (Lol). Omaha et Chuck passent toujours entre les griffes des méchants sans une égratignure. Paradoxalement on peut trouver que le récit manque de piquant malgré les performances de la jolie danseuse. Omaha possède même des côtés assez tradi dans sa personnalité d'amoureuse jalouse et plutôt fidèle à Chuck. J'aime bien le trait de Waller fin et élégant. Il a fait l'effort de créer une galerie de personnages variée. Ses scènes de sexe vont du soft à l'explicite au cadrage assez lointain. On est très loin du porno marchand de viande. Le découpage et la présentation sont très datés et cela nuit au dynamisme de la lecture. Les décors sont rudimentaires ce qui ne favorise pas des ambiances envoûtantes mais la gestuelle des acteurs et actrices est excellente. Cette série adulte peut être regardée comme un classique qui rappelle une époque de fun et de provoc. 3.5

18/02/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai enfin fini de lire les quatre volumes de l'intégrale de Omaha réédité par Tabou, dans de magnifiques livres superbement reliés et compilant des introduction de Reed Waller, Jim Vance ou Neil Gaiman qui éclairent sur la série et son apport au monde du comics. Rien que cette réédition vaut à elle seul le détour, à mon gout, les albums remettant les épisodes dans l'ordre chronologique, ce qui permet aussi de constater l'évolution du trait de Reed Waller, la série s'étant tout de même étalée sur plusieurs années. D'autre part, ces introductions éclairent aussi sur la BD en elle-même, entre les interactions de Reed Waller et Kate Worley, amants à la vie, qui apportèrent du poids aux personnages, mais aussi la question de la censure des comics underground, qui se retrouve en filigrane du récit (mais transposé sur la censure des strip-club). Bref, le récit se suffit à lui-seul, mais de connaitre les récits autour permet de mieux en saisir le message, l'importance qu'il a eu et l'impact culturel de Omaha. Parce que oui, ce comics a eu tout de même son petit impact. Principalement, je pense, pour l'esprit subversif qu'il défendait dans une Amérique Réganienne aux fortes valeurs conservatrices. Car même si le récit est à ranger dans le rayon érotique, je trouve que Neil Gaiman le décrit bien en parlant de récit qui suit la vie de personnes sans couper le moment où ils couchent ensemble. Et, comme il le souligne ensuite, lorsque c'est fait aussi naturellement et sans tabou, on en vient à se demander pourquoi cette sexualité non-exceptionnelle est perpétuellement cachée dans les autres œuvres. A une période où la censure du moindre bout de sein sur Facebook ou sur Youtube est devenue la norme, où le modèle Etat-Unien de morale et de pudibonderie atteint un pic, ce genre de BD fait forte impression et rappelle que le combat pour la liberté fut long, et n'est pas fini. Car oui, cette BD est une véritable ode à la liberté : liberté sexuelle, liberté de mœurs, liberté d'aimer et de vivre, liberté de nos choix. On y parle sexualité, homosexualité, handicapée et sexualité, prostitution, danseuses nues, amours multiples et valeurs du couple ... La BD est d'ailleurs assez naturelle là-dessus, où les comportements choqués sont montrés comme anormaux. Les protagonistes ne s'offusquent pas de grand-chose, et c'est tout à leur honneur. J'aime beaucoup comme la BD fait passer un message de tolérance dans une communauté d'ami aux mœurs, métiers et envies diverses, mais unies dans l'ouverture d'esprit. Les personnages anthropomorphes me rappellent très facilement d'autres comics (Fritz le chat ou Donald, par exemple), permettant de jouer sur une idée d'éloignement du réel pour mieux y coller. Cela enlève complètement le côté érotique du récit, certes (sauf si vous êtes adeptes des Fandoms Furrys), mais permet aussi de mieux caricaturer une réalité. Ainsi, et cela m'a surpris énormément, un personnage se déclare communiste dans un récit américain. C'est osé, notamment pour l'époque ! On y trouvera de la bisexualité, une homosexualité montré comme tout à fait normal et sans que son histoire soit tragique du fait de sa sexualité (d'ailleurs il y a plusieurs couples homosexuels). En un sens, j'ai pensé à Sunstone, sorti plus récemment, et qui m'a semblé avoir le même message avec cette même bienveillance envers les personnages. Eh oui, la bienveillance est aussi présente dans le récit : les auteurs aiment leurs personnages et veulent raconter leur histoire jusqu'à une fin heureuse. Ce ne sera pas facile pour autant, et Omaha tout autant que Chuck devront apprendre à grandir, évoluer et s'apprivoiser. De secrets dévoilés en conflits d'égos, ils finiront toujours par se retrouver car leur amour les porte plus que tout. C'est une épopée d'amour en presque 1.000 planches, et mon petit cœur d’artichaut n'a pas résisté. Mais si les deux personnages principaux sont merveilleusement bien campés, aussi bien dans leurs relations que dans leurs personnalités, les personnages secondaires sont merveilleux aussi. Jerry, homme d'affaire toujours trouble mais qui se révèle un bon gars ; Joanne, femme qui se prostitue sans aucun soucis et vie sa vie de femme libre ; Rob, photographe gay ; Kurt, personnage plus traditionnel ayant parfois du mal à accepter tout ce qu'il se passe ... Il est juste dommage que le personnage de Shelley, toujours intéressant, finisse par un arc narratif un peu trouble et conclu à la va-vite à mon gout. C'est d'ailleurs le gros point noir du récit, selon moi : sa fin. On sent que, malheureusement, Kate Worley n'a pas pu le finir de son vivant et que certaines choses sont restées un peu flou. Il fallait une fin, et elle a été posée, mais finalement je suis un peu déçu de certaines choses (Joanne et sa conclusion un peu trop rapide, Shelley et son arc assez peu compréhensible). C'est une fin qui convient et termine la série, mais je dirais que j'en suis peu satisfait. C'est dommage ! Par contre, le reste m'a vraiment transporté et fait bien l'état d'une époque. On y retrouve les magouilles politiciennes et les liens entre riches et puissants, les changements sociétaux et les transformations des villes, la morale et la rigueur bien pensante, la libéralisation des mœurs de ceux qui veulent juste vivre comme ils l'entendent. Mais aussi les espoirs d'une meilleure vie, la solidarité des classes populaires et la convergence des luttes. Ça n'est pas un pamphlet révolutionnaire, mais c'est un appel à lutter. Et c'est assez beau. Je n'ai presque pas parlé du dessin, qui évolue sacrément au fur et à mesure de la série pour finir sur un trait précis et dynamique, assez proche de certains cartoons dans les modèles des personnages, mais qui retransmet aussi l'atmosphère d'une ville américaine assez précisément. On reconnait facilement les personnages, c'est précis ... J'ai beaucoup aimé ! Bref, je pourrais encore m'étendre sur l’œuvre, mais je dirais simplement qu'après avoir enfin pu lire l'intégralité de l'histoire, je comprends les avis très positifs que beaucoup clament autour de cette BD. Elle a certainement dénoté à son époque, et je dirais presque qu'elle a encore de quoi faire grincer des dents aujourd'hui. Pas sur que le puritanisme présent sur Internet apprécierait cette BD qui n'hésite pas à tout montrer sans rien cacher. Mais, en même temps, cette sexualité n'est jamais érotisé, à mon sens, et fait simplement parti de la vie des personnages. Alors pourquoi le cacher ? C'est entre deux adultes consentants, rien de plus. Une œuvre très sympathique, assez dense et longue à lire, mais qui vaut le détour. Omaha dénote dans la production massive des comics américains que j'ai pu lire, et se rapproche plus des BD comme Transmetropolitan ou Sunstone, avec un gout de l'irrévérence et de la tolérance des mœurs. Et aussi quelques tacles à l'Amérique bien pensante qui n'est pas celle que veulent vivre la plupart des protagonistes, et par extension leurs auteurs. Nous ne vivons pas en Amérique, mais certains discours entendus cette année font malheureusement bien écho à cette lutte pour vivre comme on l'entend. Ce qui rend la BD tout autant actuelle pour nous autres français !

02/12/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Le sexe du point de vue de la femme féline. Une BD érotique et animalière. Tous les personnages sont des animaux anthropomorphes. L'héroïne Omaha est une belle chatte qui fait tourner bien des têtes. C'est certes un dessin d'une rare élégance bien que le sujet soit moins propre. Pour autant, c'est assez vieux jeu dans le concept graphique. Même les dialogues font typiquement années 70. Bref, il faut remonter le temps pour apprécier pleinement. Du coup, je pense que cela sera surtout destiné à un public moins jeune (à l'exception notable des jeunes vieux). Omaha est une danseuse exotique de cabaret qui vient de l'Amérique profonde. Elle va se confronter à la gloire, au pouvoir, à la peur, à la moralisation. Bref, il y a tout de même un scénario travaillé. La série a perduré plus de 20 ans aux States ce qui a conforté son succès mais cela n'a jamais réellement pris dans notre pays. Je reconnais à cette oeuvre de nombreuses qualités indéniables mais je ne me sens pas être de son public.

20/01/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série peut surprendre au premier abord, en tout cas à sa création en 1976, il était encore peu courant aux Etats-Unis de voir une Bd d'une telle audace avec autant de séquences souvent hard mais évitant la vulgarité. Même si le courant underground initié par Crumb, Shelton ou Corben et quelques autres avait ouvert une voie, "Omaha" jouait ouvertement la carte de l'érotisme parfois poussé, la liberté de ton et la sensualité ; le contenu n'était pas heureusement qu'érotique, les scénarios englobaient plusieurs genres. La bande a été surnommée de façon un peu prétentieuse le "chef-d'oeuvre de la BD underground", c'est très excessif ; certes la jolie chatoune libérée de Reed Waller est bien agréable à regarder, mais je trouve que l'érotisme en dessin semi-caricatural, ça n'est pas terrible, je préfère de loin le dessin réaliste mieux adapté au genre, d'autant plus que les personnages ne sont pas humains. Mais il est clair que ces animaux humanisés atténuent un peu l'érotisme brûlant de la Bd ; j'avoue cependant que je n'ai jamais été assez séduit par le ton de la bande et le trait fin, léger et plein de charme de Waller, mais je trouve l'ensemble sympa sans plus, et je n'ai pas envie d'en acheter...

06/07/2014 (modifier)
Par kanibal
Note: 3/5
L'avatar du posteur kanibal

Voila une Bd érotique plutôt intelligente, il y a une intrigue, des rebondissements : c'est une bonne sauce pour un polar, nous ne sommes pas inondés de plans sexe toute les deux pages. Dire que "Omaha" c'est un porno est très réducteur. J'attends le Volume 2 car il y a pas mal de questions qui reste en suspens.

13/04/2010 (modifier)
Par fonch001
Note: 2/5

Humm Bof, pas terrible ce truc... Tant le graphisme que le scénario y sont tellement amateur que je n'ai pas réussi à accrocher. Les graphismes tout d'abord, on sent que l'auteur possède un vrai talent mais on a le sentiment qu'il ne s'est pas "appliqué" qu'il a voulu "faire vite".. C'est un sentiment de manque de soin qui prédomine malgré un talent certain. C''est d'autant plus frustrant. L'ambiance générale et les personnages sont intéressants mais l'histoire de cette œuvre (qui donne dans un style policier noir américain fin seventies) m'a franchement parue étrange. J'avais l'impression que la scénariste c'était contentée de balancer ses idées comme elles venaient sans qu'il y ait une véritable cohésion d'ensemble. Bref, c'est là aussi un sentiment d'amateurisme, de manque de soin, qui prédomine. Pour moi, Omaha est un excellent brouillon préliminaire... Mais une œuvre inachevée...

17/09/2008 (modifier)
Par Lynxette
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

L'avantage de l'âge : j'ai lu, moi, la suite. Et elle ne faisait que s'améliorer d'album en album ! Résultat : je l'ai tant prêtée et reprêtée ma p'tite chatte, qu'un jour elle n'est pas revenue. Bah, c'est le destin des félins ! sourire... Ne me reste plus qu'à la racheter. Et pourquoi c'est si bien, me direz-vous ? Parce que c'est féminin en diable - voilà ce que c'est que d'avoir UNE scénariste, avec des histoires, disons-le, féministes (non, ce n'est pas un gros mot !). Les scènes d'amour (pardon, moi je ne dis pas "de cul") sont particulièrement réussies, avec une minette qui adore son matou mais ne laisse pas sa part aux chiens, bref : une véritable bible du plaisir. En prime, le personnage superbe de la copine handicapée qui, elle aussi, fait l'amour ! Bravo au duo d'auteurs ! Lynxette félinophile

23/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Comme dit plus bas, Omaha ce n'est pas que de la BD érotique. La série mélange en effet un polar noir assez superficiel, des histoires de couples et donc de l'érotisme, voire du porno soft. Le dessin animalier est assez sympathique au niveau des visages des personnages. Omaha est très mignonne mais elle n'est pas la seule : les personnages dans leur ensemble sont assez réussis. Par contre, pour l'aspect érotique, des scènes porno dessinées façon cartoon, ça ne m'a vraiment jamais intéressé. Ceci dit, outre le dessin dont le trait n'est pas mauvais, il faut quand même dire que l'encrage fait parfois assez cheap, surtout en début d'album. On voit que la série paraissait initialement en comics bon marché. Concernant l'histoire ensuite, elle a le petit défaut d'être assez bavarde. Qualité de ce défaut, les dialogues sont assez réalistes, les personnages relativement fouillés et Omaha elle-même a de la personnalité, ce qui est un plus indéniable dans une BD érotique : ce n'est pas une suite de scènes de cul avec des femmes objets, ce sont au contraire des scènes réalistes, souvent émoustillantes justement parce que le tout est crédible et les personnages pas mauvais. Par contre, ça reste bavard aussi pendant les scènes érotiques, et ça casse pas mal l'ambiance, hélas. Concernant la trame de fond sur base de polar, elle est basique et pas fantastique. Omaha et son petit copain, Chuck Katt, sont embringués dans une histoire entre truands et politiciens verreux et ils doivent fuir et subir la loi de ces méchants qui semblent tout manipuler avec vice. Encore une fois, cette trame policière est trop bavarde et pas très prenante. Ce qui fait que l'ensemble du récit d'Omaha ne m'a guère passionné si ce n'est le personnage d'Omaha elle-même et quelques discussions entre elle et son copain ou ses copines. Pas indispensable...

29/03/2006 (modifier)

La BD érotique m'amuse, souvent les scénarii sont inexistants, mais qu'importe, le tout est d'admirer de belles femmes posant de façon lascive et aguicheuse... Tout cela pour dire que j'aime ce genre et loin de moi l'idée de le dénigrer en disant que Omaha n'est pas qu'une simple BD érotique. Pour plusieurs raisons, déjà l'utilisation de personnage au type animalier est une démarche assez surprenante dans le genre érotique, même si cela permet d'accentuer les traits de caractères par ce biais simple, c'est original. Omaha par exemple est une chatte sexy, belle et tolérante mais elle est en même temps jalouse, impulsive et emportée. Son côté félin lui colle à merveille. Passé ce détail qui n'est pas moindre, cela fait plaisir de voir que tous les personnages principaux de cette BD sont bien développés, ils ont tous une vraie personnalité et sont attachants. Omaha est aussi une BD qui prône la liberté, et dénonce la connerie humaine, à l'instar de son personnage principal. L'intrigue est simple mais se déroule de façon fort correcte, ponctuée comme il se doit de scènes de cul, des scènes assumées (c'est l'avantage des BDs érotiques, on n'est pas obligé d'avoir la pause cul au milieu de l'album comme dans les BDs dites plus "classiques"). Mais dans Omaha il n'y a pas que ça, il y a aussi des artistes, des gangsters, des politicards véreux, et le parcours d'Omaha et de son compagnon Chuck a un petit air de road movie qui n'est pas déplaisant. Voilà, au final il fait plaisir de se balader en compagnie d'Omaha, le temps d'une lecture, dommage que pour l'instant cela soit sans suite.

03/01/2006 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

L'album que j'ai est aux éditions du Balcon, il semble y avoir une édition Comics USA avec 4 tomes, c'est dommage que je n'ai pas la suite dans cette édition. C'est une histoire érotique mais, pour une fois, il y a une vrai histoire policière intéressante et ma foi pas mal fichue derrière contrairement à certains trucs de Manara où c'est complètement bidon. C'est une espèce de Blacksad version porno. :) En tout cas je pense que l'accroche de l'éditeur "Le Chef d'oeuvre culte de la BD underground américaine" est un peu exagérée. :)

12/08/2004 (modifier)