Trio Grande - Adios Palomita

Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 30 avis)

Angoulême 1992 : Alph-Art coup de coeur Un très grand western couronné par l'Alph-Art Coup de Coeur 1992.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angoulême : récapitulatif des séries primées Mexique et mexicains

Joseph Carpenter, bandit notoire, est un homme très recherché... Mary, la blonde pulpeuse, est prête à tout pour l'enlever et obtenir le divorce. Dolores, la brune explosive, aidée de ses frères sanguinaires et dégénérés, veut à tout prix le récupérer. Et Stubborn, mi-shérif mi-chasseur de primes, attend patiemment, au nord du Rio Grande, de cueillir les trois fugitifs: la blonde, la brune, et le truand.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Novembre 1991
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Trio Grande - Adios Palomita © Delcourt 1991
Les notes
Note: 3.73/5
(3.73/5 pour 30 avis)
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15/10/2001 | Kael
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'avais gardé un très bon souvenir de Wayne Redlake des mêmes auteurs, et voila que je tombe sur cet album lors d'un échange de Bd, quelle joie ! C'est exactement ce que j'aime, de la détente pure, alliée à mon genre préféré. C'est encore du western très influencé par l'univers de Sergio Leone qui a décidément beaucoup inspiré les auteurs de BD. Mais cet univers sait inventer ses propres particularités, tel ce décor de rochers au bord de la mer, décor assez rare en western ; si ma mémoire est bonne, je n'ai vu la mer dans un tel contexte que dans la Vengeance aux 2 visages, de Marlon Brando, et dans L'homme des hautes plaines, de Clint Eastwood. Les auteurs installent une ambiance des plus jouissives, des codes bien établis, une outrance réjouissante et des séquences typiques de ce type de western un peu cradoque et ambigu, où la frontière entre bons et méchants est floue, le tout tempéré par un joyeux érotisme dont ils n'abusent pas, alors qu'il aurait été si facile de dénuder encore plus les 2 belles pépées de ce récit. Tous ces éléments seront repris de plus belle en 1995 dans Wayne Redlake, même le dessin sera plus nerveux et vigoureux. Ici, Lamy fait preuve d'un trait joli et léché, on sent qu'il s'est bien appliqué à soigner des détails, mais son dessin n'a pas la même vigueur que dans Wayne Redlake, il est moins musclé, tout en adoptant un style cinématographique qu'il amplifiera, à savoir des gros plans de flingues et de visages, des contre-plongées, et surtout des cases au format panoramique rappelant le cinémascope des films de Leone. A ce titre, le duel final dantesque dans la rue entre les 2 héroïnes est superbe avec ses cases en continuité en double page. Je crois que cet album régalera plus un public de mecs que de filles (pourtant c'est les femmes qui mènent le bal), mais tout amateur de western doit le lire, même si le final est très cliché..

26/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le western est un de mes genres BD préférés. Et entre certains grands classiques réalistes (comme Blueberry) ou comiques (comme Lucky Luke) beaucoup d’auteurs ont eu du mal à trouver leur place et à renouveler un peu le genre. Et bien dans les années 1990, Delcourt a accueilli quelques pépites du genre, dont ce plus que jouissif « Trio Grande ». Dans cet album tout est exagéré, du dessin (Lamy allonge corps et trognes à l’envie) à l’intrigue de Vatine et Clément, qui part dans tous les sens (comme les coups de feu et les répliques d’ailleurs !). On est dans un univers spaghetti. S’il y a eu des bons, ils ne le sont plus. Ne restent plus que des brutes et des truands. La gente féminine (une belle brune et une belle blonde, il y en a pour tous les goûts : mais elles sont toutes les deux réussies !) n’est pas en reste. Un peu de jalousie pimente les histoires de vengeance ou les hold-up. C’est donc assez violent (le très classique duel dans la grande rue voit s’opposer deux femmes – dont une armée d’une mitrailleuse !?). C’est donc très vivant – les flash-backs relient entre eux les divers protagonistes (peu de temps avant qu’ils ne meurent, parfois par fratrie entière…), et parfois drôle. La fin, en forme de happy-end, détourne quelque peu les codes machistes du western ! Une grande réussite que tout amoureux du western se doit de lire – et d’avoir dans sa BDthèque. A noter qu’une partie de l’équipe de « Trio Grande » va très brillamment récidiver quelques années plus tard avec Wayne Redlake, et un peu moins bien avec Angela chez le même éditeur.

14/01/2015 (modifier)
Par pewi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Le coup de patte, la couleur et les personnages m'ont fait tout de suite penser à Gine. J'ai retrouvé cette manière de donner du souffle au dessin dans le dessin de Fabrice Lamy. L'histoire manque d'originalité, par contre le scénario est très bien ficelé avec un tempo excellent dans la narration. Je regrette la dernière page qui n'est pas à la hauteur du reste de l'histoire. Dommage aussi que le plus moche dans cette bd soit la première de couverture.

11/03/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ce one shot est tout simplement la meilleure BD de western que j'ai lue à ce jour. L'histoire est originale sur la forme mais pas forcément sur le fond. J'aime le fait que les personnages aient des comportements "actuels" et décalés même si l'on frôle parfois la caricature. Le vice prend le dessus sur le physique. La lecture se révèle être savoureuse, l'on ne s'ennuie à aucun moment, la densité de l'ensemble reste pourtant légère et on ne peut plus digeste. En prenant un peu de recul, je trouve un côté Tarantino dans ce scénario. Le dessin semble être relativement classique mais fait admirablement bien son travail. Un vrai coup de coeur.

31/05/2007 (modifier)