Vive la classe !

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

Dans les années 60, les derniers mois des futurs militaires avant d'entrer sous les drapeaux.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Baru Le service national (ou service militaire) français

En France, dans les années 60, les futurs militaires s'apprêtent à rentrer sous les drapeaux. Avant cela, ils doivent faire "leurs classes" c'est à dire beuveries et dragues à volonté selon une tradition bien établie. Certains d'entre eux étaient, malheureusement, parfois, violents dans leur désir de prouver leur virilité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1987
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Vive la classe ! © Futuropolis 1987
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
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27/02/2004 | okilebo
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L'avatar du posteur Noirdésir

Baru vers ses débuts, mais déjà mêlant souvenirs personnels et les milieux populaires dont il est issu, ici autour d’un rituel relevant à la fois de la farce paganiste, du charivari, et d’un machisme aujourd’hui enseveli sous les déferlantes mee too, à savoir le rite des conscrits qui, une fois déclarés aptes pour le service militaire, se voyaient accorder tacitement quelques libéralités en matière de comportement, le temps d’une bringue maousse. Et qui se croyaient pouvoir obtenir des filles sur lesquelles ils jetaient leur dévolu un accueil très chaleureux. Par la présentation de la jeunesse ouvrière à l’entrée dans l’âge adulte, cet album est à rapprocher d’autres œuvres de Baru, comme La Piscine de Micheville ou Quéquette blues. De jeunes cons mal dégrossis, cherchant un exutoire dans une vie qui commence difficilement. Et qui cherchent à s’affirmer en « couchant ». Le dessin est classique pour cet auteur (on aime ou pas). Je n’en suis pas fan, mais il est original et très lisible, efficace. La colorisation est un peu terne, comme délavée, c’est un peu bizarre parfois. Dès le début, dans une introduction en forme de rappel historique, Baru place cet album sous le signe de l’ironie, d’une certaine rage contre le service militaire, et certains rites qui lui sont associés. Le résultat est un album un peu daté par son traitement, mais aussi pour un sujet, qui ne parlera sans doute pas aux plus jeunes. Mais la lecture n’est pas désagréable. Note réelle 2,5/5.

09/11/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Voici un album de Baru qu'on peut rapprocher de La Piscine de Micheville, où l'on retrouve les mêmes errements d'une jeunesse ouvrière. Ici Baru décrit l'appel d'une classe vers le service militaire et les excès qu'elle engendre. On se défonce, on fait la fête un maximum avant d'y aller. On tente aussi de se taper les nanas, notamment la reine du bal même contre sa volonté. Il y a là un passage assez choquant, je ne sais pas si tout cela est vécu mais ça fait peur à quel point la connerie de groupe peut aller loin. C'est dommage que l'auteur ne s'attarde pas plus sur le côté historique des choses, ni sur les suites et l'ambiance à l'armée, néanmoins cela reste de bon niveau.

10/03/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai aussi goutté à la nouvelle édition qui vient de sortir chez Futuropolis. Je me dis que cette vieille bd n'aurait sans doute pas mérité de ressortir au grand jour. L'auteur Baru a fait beaucoup mieux depuis. C'est comme si on raclait les fonds de tiroir. En résumé : un dessin trop brouillon dénué de force et une trame décousue qui manque complètement d'intérêt. Les situations, à défaut d'être savoureuses, sont plutôt graveleuses. Au final, une petite déception car il n'y a rien de véritablement original et fort.

25/07/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Grand fan des productions Futuropolis devant l’éternel, je suis déçu de cet investissement. L’explication est rationnelle car il s’agit en fait d’une réédition d’une œuvre de Baru sortie initialement en 1987 par Futuropolis, premier de ce nom. Et chez cet éditeur, il y a clairement un avant et après 2004. Que retenir de ce one shot ? La narration est poussive, le dessin et le lettrage moyennement lisibles et le scénario peu intéressant. Il n’y a pas grand-chose de remarquable d’un point de vue historique mais seulement une sorte de témoignage d’une époque révolue. On sent les prémices de ce qui formera les futures œuvres de Baru mais rien de plus, je conseille de passer à la suite et d’y venir que si vous êtes un pur fan de l’auteur ou que cette époque et cette expérience vous parle et vous rappelle de bons souvenirs.

03/04/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Contrairement à ce que pourrait laisser croire la couverture et son personnage d'allure juvénile, "Vive la classe !" n'est aucunement un plaidoyer pour le travail de l'Education nationale, mais plutôt une autobiographie où Baru raconte la période du Conseil de Révision, lorsque les jeunes gens d'une même classe d'âge devaient passer un semblant de visite médicale en vue de la conscription militaire. Une sorte de "100 jours" du Bac, où des hordes de gamins déferlaient dans les rues, s'adonnant à toutes sortes de vices, y compris les plus salaces, pouvant -Baru le dit en termes à peine déguisés- aller jusqu'au viol collectif. Une pratique que je découvre à cette lecture, et qui m'a fait tiquer. J'imagine que ce genre de débordement était réellement marginal. Pour en revenir à la BD elle-même, l'auteur s'y met en scène, comme souvent, au milieu d'autres jeunes adultes avides de s'amuser un maximum, avant d'aller à ce qu'on s'imaginait à l'époque être un possible casse-pipe. Le récit est un peu décousu, il manque de structure, et se termine sur une petite revanche d'adolescent. C'est assez frais cependant, et même si le style de Baru était un peu hésitant à l'époque, l'album se laisse lire. Mais ce n'est pas, et de loin, son meilleur. Saluons l'idée sympathique des Editions Futuropolis de rééditer cette oeuvre de jeunesse de l'un de ses auteurs phares.

13/02/2011 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Comme à son habitude, Baru met ici en valeur les rapports humains. Ceci s'accompagne de situations parfois houleuses et d'autres plus plaisantes. En fait, un condensé du quotidien. Le scénario de Vive la classe nous décrit les derniers mois des futurs appelés. Ceux qui pendant quelques temps vont porter fièrement les couleurs nationales au nom de la liberté, autrement dit les militaires. Jusqu'en 1968, ces futurs soldats organisaient des beuveries "officielles" avant leur départ, où ils draguaientt les filles pour se prouver qu'ils étaient digne de porter l'uniforme. Ces pratiques parfois douteuses sont très bien décrites par l'auteur. Ces bidasses en herbe n'étaient pas toujours très tendres avec les petites donzelles et des clans se formaient obligatoirement. Le récit est plutôt bien écrit. Les personnages sont brûlants de vérité, comme d'habitude chez cet auteur. Cet album date de 1987. De ce fait, le dessin de Baru est parfois approximatif et certains visages sont très laids mais l'auteur a prouvé par la suite qu'il pouvait affiner son trait. (Voir Les Années Spoutnik). Ceci dit, en lisant ce one-shot, j'ai presque oublié ces "erreurs de jeunesse" car la lecture est plutôt plaisante. Dois-je conseiller cet album ? Et bien je dirais que oui mais à condition de lire d'autres albums de cet auteur auparavant. L'Autoroute du soleil est un bon début.

27/02/2004 (modifier)