Hector Umbra

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Une étrange disparition...


Akileos Auteurs allemands

Hector Umbra, peintre, vient de perdre son meilleur ami. Il peint d'étranges peintures : des personnages aux formes incertaines ... Un pote vient le chercher pour aller écouter les débuts d'un de ses copains DJ' (une histoire de potes quoi ...) Le Dj' disparait au cours de sa prestation. Hector Umbra se met a sa recherche ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2003
Statut histoire Série terminée (Tome 1 + Intégrale) 2 tomes parus

Couverture de la série Hector Umbra © Akileos 2003
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/11/2003 | fourmi
Modifier


Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Étrange ouvrage que cette bête là ! Un petit OVNI qui survole la planète BD. Cet album, cette intégrale est composée de 3 volumes. Bizarrerie éditoriale, seul le premier tome a été édité en France. Pour découvrir les 2 derniers albums, il est obligatoire de passer par l’intégrale. Ensuite, cet album est édité au format 18x25. Petit format compact donc, mais bien pratique à prendre en main. De plus, ce petit format ne nuit nullement au dessin et à sa visibilité. Le dessin déjà parlons-en. Personnel, les premières pages sont surprenantes, mais j’ai rapidement accroché à ce style. Les personnages sont typés, très bien identifiables, les décors sont corrects. Mais au-delà, du trait, ceux sont les couleurs qui font mouche. Avec des couleurs parfaitement choisies pour chaque environnement, des couleurs qui mettent parfaitement en relief les éléments importants. Le passage dans l’entre monde en est caractéristique. Visuellement, le trait de Uli Oesterle est donc trait agréable, dans sa tendance a tout légèrement déformer. Mais, le scénario tient aussi parfaitement la route. Attention hein, ce n’est pas une route toute droite, encore moins une autoroute ! Il s’agit plutôt de route de montagne, avec de jolis lacets nous menant parfois à droite parfois à gauche et passant souvent au dessus de précipices, et de multiples chemins en sous bois qui s’y l’on n’y prête gare, risquent fort de nous perdre en route ! Le scénario est donc bien déjanté. Notre monde serait en proie à une invasion silencieuse et invisible. Une sorte d’Extra terrestre (mais je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même leur origines exactes) est en train de prendre le contrôle de nos esprits. L’effet visible est la folie. Notre héros, un jour se met à voir ces envahisseurs. Il n’aura alors de cesse de les combattre et de faire stopper l’invasion. Bien sûr, il est difficile de combattre des êtres que nous sommes seuls à voir. Il est d’autant plus difficile de ne pas passer pour fou quand on essaie de faire accepter à son entourage une telle situation. Il est difficile aussi de ne pas sombrer soi même dans la folie réconfortante. Le scénario est très bien construit. De multiples fenêtres sont ouvertes tout au long de l’album par lesquelles, certains évènements seront expliqués ou amenés logiquement par la suite à qui aura su regarder au bon endroit et comprendre les signes avec du recul. Les différents personnages évoluant autour d’Hector Umbra ont tous leur importance malgré le fait que certains sont introduits de manière pratiquement anodine voire insignifiante. L’introduction de cet album avec le passage dans le bar et le pote qui part en est un parfait exemple rapide à trouver dans la BD. Si je n’avais vraiment pas saisi la portée de ce passage à sa lecture, et que je m’étais même demander à quoi cela rimait, si ce n’était une introduction à la con vraiment ratée, ce n’est que de multiples pages plus loin que je faisais le lien avec le cours de l’histoire. Le scénario va crescendo, augmentant progressivement l’implication du héros et l’énormité de l’apparente vérité ! En allant dans l’excès, l’auteur montre qu’il ne se prend vraiment pas au sérieux et l’explosion final est menée de fort belle manière. Le scénario basé sur une analyse psychiatrique de notre cerveau (mais attention hein, rien de sérieux !!!) est au final pour moi un excellent moment de lecture qui demande au lecteur une bonne concentration et un certain effort pour rentrer dans le délire de l’auteur. Du moment que j’ai franchi ce pas, j’ai eu beaucoup de mal à ne pas lire cette BD d’une traite. Ce n’est que mon bus arrivant à son terminal (heureusement pour moi !) qui me permettait de décrocher et de revenir à la réalité.

14/06/2012 (modifier)