Nagasaki 1945

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Takashi et Midori Nagaï, un destin brisé par la bombe, une vie offerte pour la paix.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Cancer Spiritualité et religion [Seconde Guerre mondiale] La Guerre du Pacifique et le conflit sino-japonais

À la veille de la seconde guerre sino-japonaise (vers 1930), Takashi Nagaï est un étudiant brillant et insouciant, fréquentant la prestigieuse université de médecine de Nagasaki. À la mort soudaine de sa mère, ses convictions athées et matérialistes chancellent : à l'ombre de la cathédrale d'Urakami et soutenu discrètement par Midori, la fille de ses hôtes, Takashi chemine dans la foi et se convertit résolument au christianisme. Aux côtés de la jeune Midori, avec laquelle il se marie à son retour de la guerre en Mandchourie, il tente courageusement de construire un foyer heureux malgré la misère qui s'installe dans son pays et le déclenchement de la seconde guerre mondiale. Mais le tragique et la grande histoire font basculer leur vie simple et joyeuse : tout d'abord la leucémie que Takashi Nagaï contracte avec ses recherches passionnées en radiologie, puis l'inimaginable qui survient le 9 août 1945, lorsqu'une bombe de type inconnu pulvérise Nagasaki et emporte la bien-aimée Midori. Tout, absolument tout s'écroule autour du chercheur. Dans cet extrême dénuement, la foi en Dieu du docteur Nagaï va atteindre une profondeur inédite. Son témoignage lumineux de paix, d'espérance et de charité bouleversera de nombreux Japonais, avant de se propager bien au-delà des frontières du pays du soleil levant. Un procès en béatification commun a été ouvert en 2021 pour Takashi et Midori Nagaï.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Avril 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nagasaki 1945 © Plein Vent 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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22/12/2025 | Josq
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Par Josq
Note: 2/5
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Encore une bande dessinée au fort potentiel qui se révèle frustrante... La vie de Takashi et Midori Nagai est probablement passionnante, mais Nathalie Fourmy peine ici à le rendre correctement. La faute d'abord à une narration maladroite. Les dialogues et le situations sonnent souvent très artificiels et on a du mal à se plonger dans ces enchaînements parfois peu adroits, parfois juste anecdotiques, qui donnent l'impression qu'on a tellement voulu garder l'essentiel du récit qu'on a fini par en enlever tout ce qui l'aurait rendu plein de vie. La faute ensuite à un dessin qui manque d'ampleur. Certes, Nathalie Fourmy a un vrai coup de crayon, on ne peut le lui enlever, mais ce dernier s'avère trop inégal. Certaines cases sont très belles, joliment épurées, et les personnages y sont très réussis, tandis que d'autres cases sont terriblement pauvres. Quand il s'agit notamment de raconter des épisodes guerriers, la qualité graphique s'amoindrit terriblement. A l'inverse, quand il s'agit d'évoquer la mort et le deuil, le dessin fait plutôt preuve d'une belle pudeur. Dans tous les cas, il apparaît très clairement que Nagasaki 1945 est une hagiographie, c'est-à-dire une vie de saint (même si le couple Nagai n'a pas encore été canonisé par l'Église catholique, mais le processus est en cours), ce qui est logique puisque c'est la spécialité de l'éditeur Plein vent. Mais contrairement à d'autres, c'est probablement là où la bande dessinée est la plus naïve. L'autrice a beau essayer d'habiller ça comme pour ne pas tomber dans le prosélytisme, le ton reste très catéchétique. Et s'il est évident que tout le monde pourra admirer l'héroïsme, le dévouement et la force morale des époux Nagai, ceux qui n'aiment pas qu'on leur fasse la morale risquent de ne pas aimer la tonalité du récit. Ce récit de conversion n'est jamais vraiment mis en perspective, jamais questionné autrement que sous l'angle des persécutions (bien réelles) du gouvernement japonais contre la religion catholique. Cette histoire est racontée de manière vraiment trop linéaire et naïve pour toucher d'autres publics que déjà acquis à la cause de l'autrice et de son personnage. Ce n'est pas un défaut en soi, dans la mesure où la démarche est assumée. Au vu du résumé, il est évident que l'éditeur s'adresse spécifiquement à un lectorat catholique. Cela n'empêchait peut-être pas, toutefois, d'avoir recours à un discours plus nuancé et moins didactique. Je n'en reste pas moins satisfait d'avoir découvert la belle vie des époux Nagai, mais reste un peu frustré par cette impression de ne pas avoir lu un récit à la hauteur de ce qu'a pu être leur épopée.

22/12/2025 (modifier)