L'Écran blanc (Lo schermo blanco)

Dans un futur proche, la République française a basculé dans un régime autoritaire, raciste et policier. Dans ce contexte, Salvo, jeune immigré italien architecte, partage ses journées à travailler à l’agence parisienne et à entretenir une fragile relation amoureuse avec l’activiste Sistine Legrand, fille de l’éminent architecte Philippe Legrand, mystérieusement disparu.
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«L’écran blanc», groupe de dissidents politiques dont Sistine fait partie, manifeste en brandissant les écrans blancs de leurs téléphones portables devenus les symboles de la lutte contre la politique réactionnaire du gouvernement. Alors que la situation politique est déjà très chaotique, Salvo se retrouve mêlé à un complot en échappant de justesse à l’explosion d’une bombe dans la rame du métro où se trouvait Sistine... Installé à Paris depuis plusieurs années, Enrico Pinto s’est inspiré de son expérience d’architecte pour écrire avec une grande maîtrise un thriller qui fait écho à la situation politique de son pays, l’Italie.
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Date de parution | 24 Octobre 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


L’album est épais (350 pages quand même !), mais il se lit assez rapidement. Il y a peu de texte – et pas mal de pages qui en sont dépourvues – et l’histoire se révèle finalement plus limpide que je ne le pensais (craignais) au départ. Car la narration use de certains flash-backs qui, un temps, m’ont un peu dérouté, m’obligeant parfois à quelques retours en arrière pour vérifier certains détails. Démarrée comme une sorte de roman graphique avec histoire d’amour compliquée, l’intrigue se transforme peu à peu en thriller, autour de l’action d’activistes (de « L’écran blanc », référence à leur mode d’action, des manifestations/flash-mobs non violentes se mettant en place grâce aux réseaux sociaux). Le personnage principal est une sorte d’alter-égo de l’auteur, comme lui immigré italien féru d’architecture et de dessin. L’intrigue se déroule dans un Paris très légèrement futuriste (quelques années « d’avance » tout au plus), alors qu’une « Présidente » développe une société phagocytée par un pouvoir autoritaire et liberticide, contre lequel les activistes déjà cités se lèvent. Jusqu’à ce qu’un attentat ait lieu. Le récit s’articule autour de cet attentat, juste avant, pendant et après. Avec des questionnements sur les méthodes d’actions, quelques retours sur Mai 68, etc. Si Pinto semble s’inspirer pour la Présidente de l’italienne Giorgia Meloni, on peut aussi penser à une Marine Le Pen au pouvoir – tant les personnes et programmes se ressemblent. Le récit est agréable, fluide, et dynamique, même si, passé le début étonnant et les petits soucis de découpage, il se révèle moins original qu’escompté. Le dessin de Pinto, un style moderne et presque « amateur » par endroits (en tout cas un dessin nerveux, jouant sur des esquisses, comme « jetées » sur un carnet comme le fait le personnage principal, qui portraitise à la volée des passagers du métro) est vivant et au final original et agréable, malgré certains défauts. Un album – et un auteur – à découvrir.
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