Calle Málaga

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

“ Un roman noir au soleil. ”


Espagne

Sud de l’Espagne. Une station balnéaire hors saison, sur la route de Malaga. Un jeune Français, méfiant, armé, coule des jours solitaires dans une résidence quasi déserte. Sa routine est bientôt bouleversée par l’irruption de son passé, et l’arrivée d’un voisin chaleureux et enthousiaste. Le jeune homme se laissera-t-il apprivoiser ? Échappera-t-il à ses démons pour enfin trouver la paix ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Février 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Calle Málaga © Bamboo 2025
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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23/02/2025 | Ro
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L'avatar du posteur Bruno Menetrier

De très beaux dessins et une colorisation grandiose : ce sont les images qui racontent l'histoire. Un court récit, comme une nouvelle, l'histoire d'un homme taiseux et solitaire qui erre comme un fantôme dans les rues d'une ville déserte, hors-saison. Enfant, le scénariste français Mark Eacersall a grandi dans le souvenir de l'atelier de son père qui, le dimanche, peignait d'après des cartes postales d'Espagne. De quoi alimenter son imagination puisqu'il nous invite, avec cet album, dans une station balnéaire hors-saison. C'est le normand James Blondel qui signe les dessins et la remarquable colorisation de Calle Málaga. Quelque part en Espagne, Calle Málaga s'étouffe sous les couleurs orangées du soleil, même si l'on est encore hors-saison. Dans cette ambiance de ville fantôme, erre un jeune homme solitaire. Son visage reste souvent dans l'ombre des éclairages somptueux de Blondel : l'homme seul est comme un spectre dans la ville déserte. Le gars est un sombre taiseux et on devine bien sûr qu'il est en cavale, qu'il fuit la police et peut-être même ses complices. Sur le palier de son appartement, il fait la rencontre d'un personnage sympa, un petit gros jovial, un peu envahissant, qui va même l'emmener dans la sierra pour admirer les fleurs du printemps. L'album est court, le récit également : s'il s'agissait d'un écrit on parlerait d'une nouvelle. Un personnage ou deux, le décor de la ville déserte, deux ou trois péripéties à peine suggérées, des souvenirs presque, et la chute. C'est remarquable d'autant que ce ne sont pas les bulles et les dialogues qui viennent envahir ces très belles planches. Mark Eacersall le dit lui-même : c'est « une narration silencieuse, où ce sont les images qui parlent ». Et puis il y a les planches de James Blondel : une ligne bien claire et très nette magnifiée par une colorisation superbe. C'est sans hésitation, un des plus beaux albums qu'on ait vus cette année. Alors qu'en reste-t-il une fois l'album refermé ? « Une nuit à la belle étoile ... avec un ami. ». Ah, voilà une belle conclusion.

03/06/2025 (modifier)
Par Romain
Note: 2/5

Vite lu, vite oublié... et c’est peut-être pas plus mal. « Calle Malaga » commence comme un film d’auteur sous Lexomil : lent, long, et vide. On nous vend du contemplatif, mais avec des dessins aussi plats, on contemple pas grand-chose à part l’ennui. L’histoire somnole pendant 90% du temps, puis soudain, sur les cinq dernières pages, tout s’accélère... pour nous offrir une conclusion tellement perchée qu’on se demande si on a raté un chapitre ou si l’auteur s’est perdu en chemin. Bref, une BD qui veut jouer dans la cour des grandes, mais qui oublie d’être intéressante.

18/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une station balnéaire espagnole hors saison. Dans cet environnement quasiment vidé de sa population, un gars erre en situation de stress. On comprend vite qu'il est en cavale ou qu'il fuit un danger inconnu et qu'il est aux aguets du moindre danger. Mais quand il fait la rencontre de son voisin d'immeuble, un gentil gars un peu naïf et passionné de nature, il accepte partir avec lui faire une randonnée dans les montagnes environnantes pour passer un bon moment avec ce qu'il devra bien appeler un ami. C'est un polar tout en ambiance, celle des lieux de vie vidés de leur population, d'un homme qui a créé sa propre solitude et qui va devoir s'ouvrir pour changer sa vision du monde. Le trait de James Blondel fonctionne bien, soutenu par ses colorisations monochromes. Il donne un aspect polar et réaliste aux décors, avec beaucoup de jeux d'ombres et de lumière, tout en maintenant un trait plus semi-caricatural pour les personnages qui les fait gagner en humanité. L'histoire est bonne et bien rythmée. Et surtout son scénario tient bien la route, donnant un récit à la fois polar et touchant. Toutefois, deux reproches m'empêchent de l'apprécier davantage. Le premier est la personnalité peu attachante du personnage principal : tout du long, il reste mutique, et distant du lecteur, interdisant une réelle empathie envers lui. Le second est la brièveté du récit : il se lit assez vite et surtout se résume bien plus vite. Il en découle une impression d'histoire furtive, à peine commencée qu'elle termine déjà, aussi bonne soit-elle. Elle manque de développement pour vraiment emporter le lecteur. On passe un bon moment et les amateurs de polar d'ambiance devraient aimer, mais j'ai peur que cet album ne marque pas assez les mémoires.

23/02/2025 (modifier)