La Veuve

1903, dans les Rocheuses canadiennes. Mary Bolton, 19 ans, fuit après avoir tué son mari. Poursuivie par Julian et Jude, ses deux beaux-frères, elle trouve d'abord refuge chez une vieille dame propriétaire d'une grande maison, puis passe une semaine à errer dans les montagnes sauvages. Elle y rencontre William Moreland, un voleur qui rôde dans ces lieux depuis des années.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Canada La Montagne
1903. Affamée, à bout de force, une jeune femme fuit à travers les Rocheuses canadiennes, sans regarder derrière elle. Que fuit-elle, ou plutôt qui ? À ses trousses, deux brutes déterminées à venger la mort de leur frère la traquent telle une bête sauvage. À 19 ans, Mary est déjà veuve et meurtrière. Aussi seule que démunie, elle réussit pourtant à semer ses poursuivants au cours d’une cavale oppressante dans les montagnes, la nature suppléant les lois des hommes… Déterminée, Mary, qui porte le secret d’une vie brisée, fait des rencontres fortuites, de celles qui changent une vie. Autant de confrontations étonnantes, révélatrices d’un passé mouvementé que l’on appréhende par petites touches… Des personnages avides ou généreux, des débrouillards ou des ermites lui permettent de tenir la distance… Malgré la peur au ventre, chevauchant à travers les sombres forêts escarpées, une furieuse envie de vivre permet à Mary de choisir son propre destin : celui d’une femme libre.
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Date de parution | 15 Janvier 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Ma notation sévère montre à quel point mon ressenti de lecture est différent de l'avis précédent. Tout d'abord je trouve que le récit est trop déséquilibré en faveur du visuel. Comme j'ai trouvé la plupart des dialogues d'une grande banalité, je me suis ennuyé ferme assez souvent. Pourtant la thématique de la légitimité de rendre justice par soi même dans le cadre des violences conjugales mérite un meilleur développement que ce qui est proposé par l'auteur. Car la gentille(?) et frêle Mary nous raconte ce qu'elle veut bien. En effet le paradoxe du récit est que les frères à sa poursuite (peints graphiquement par l auteur dès la première planche comme des probables méchants) ne cherchent pas la vengeance mais la justice. Je ne connais pas le roman d'origine mais je trouve que l'adaptation proposée fait très "conte de fée". En effet j'ai compté pas moins de six interventions miraculeuses dans le scénario pour sortir Mary d'une situation sans issue. De plus la notion de durée dans la difficulté et l'effort est totalement occultée de la narration ( ce qui est pourtant fondamental en montagne par grand froid). A cela s'ajoute les talents de la jeune femme pour le cross en robe et espadrilles, sa capacité à résister à la faim, à l'empoisonnement, à l'hypothermie, à la gangrène et le fair-play des deux frères qui poursuivent Mary à cheval seulement quand elle en a volé un. Le classique " Ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux" vient pimenter un récit sans surprise et d'une grande naïveté. Le graphisme de Chapron sauve la série à mes yeux. Son trait épais et courbe donne une grande impression de dynamisme et une forte expressivité. Malheureusement ce talent est , pour moi, mis exclusivement au service d'un émotionnel facile. Une grosse déception que j'oublierai vite.


Ouh ! La pépite ! Houla la grosse affaire que voilà ! Alors là, je vais être sans retenue et sans réserve, ainsi que bref : cette BD est un chef d’œuvre. Pourquoi ? Parce que le dessin est merveilleux et qu'il parvient à tout dire et à tout exprimer, de la beauté des paysages au curriculum historique comme psychologique des personnages. Je découvre le trait de Glen Chapron qui se fait ici charbonneux (c’est une première apparemment), aussi fumant que les cendres d’un feu de camp après la nuit. Tout est splendide, et les ambiances sont fortes, particulièrement les scènes de nuit dont l’auteur parvient à rendre toute l’intimité créée avec la nature par cette vie sauvage. Il y a de très belles planches, muettes mais emplies du bruit de la cascade ou de l’hululement de la chouette dans la nuit profonde. Le scénario sur lequel Chapron vient s’appuyer n’est pas en reste. Ce western est une histoire de femmes fortes et ça nous change carrément des vieilles rengaines. La fin est belle et ouverte. Je l’ai lue deux fois de suite, chose rare. Le gros chef d’œuvre de ce début d’année en ce qui me concerne !
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