Amazing Fantasy

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

L'auteur et dessinateur Kaare Andrews a carte blanche pour entraîner les héros Marvel dans une saga d'heroïc fantasy à couper le souffle.


Captain America Marvel Spider-Man Super-héros Univers des super-héros Marvel Wolverine

La Black Widow de l'époque de la Chambre Rouge. Un Spider-Man adolescent. Un Captain America soldat pendant la Seconde Guerre mondiale. Des héros débutants sont arrachés de leur époque pour se réveiller sur une île mystérieuse. Sont-ils morts ? Rêvent-ils ? Ont-ils réellement été transportés dans un royaume fantastique ? Kaare Andrews, le scénariste et dessinateur des magnifiques récits Spider-Man / Docteur Octopus - Année un et Spider-Man - L'Empire, réalise une saga complète transposant certains héros Marvel dans un univers proche de l'heroic-fantasy. Une saga atypique signée par un auteur à part !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Juin 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Amazing Fantasy © Panini 2022
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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23/04/2024 | Cacal69
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Par Présence
Note: 2/5
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Fantaisie basique - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, qui ne demande qu’une connaissance superficielle des personnages. Il regroupe les cinq épisodes de la minisérie, ainsi que le prélude, initialement parus en 2021, écrits, dessinés et encrés par Kaare Kyle Andrews. Ce dernier a également réalisé la mise en couleurs des épisodes 1 & 2 et du prélude. Celle des épisodes 3 à 5 a été réalisée par Brian Reber. En 12943, Captain America se trouve sur un navire de guerre dans un convoi, traversant des eaux infestées de bateaux allemands. En pleine nuit, les soldats sont sur les nerfs. Smitty ouvre le feu, ayant cru voir une petite embarcation. Captain America le rassure, lui dit qu’il rentrera chez lui et qu’il pourra élever son bébé, quand une double explosion se produit. Tous les hommes sont à la baille, et le superhéros essaye de ramener à la surface, tous les soldats qu’il peut localiser entre deux eaux. Mais il sent qu’il perd conscience. Il revient à lui allongé sur le ventre sur une plage, encore à demi dans l’eau. Son costume est déchiré, il est affublé d’une longue barbe, mais il a encore son bouclier sur le dos. Il n’a aucune idée d’où il se trouve, mais il n’a pas le temps d’y réfléchir car un immense faucon-lion s’abat devant lui, la gueule portant des traces de griffes. Steve Rogers parvient à le calmer, quand l’animal est soudain emporté dans les airs, entre les griffes d’un immense dragon bleu. Rogers n’hésite pas : il lance son bouclier et il parvient à faire lâcher prise au dragon. Il y a deux décennies de cela, une très jeune Natasha Romanoff s’entraine au sein de l’organisation Red Room, se battant contre d’autres jeunes filles, sous le regard d’un adulte. Elle fait mordre la poussière à Daria. Le soir, cette dernière a décidé de se venger et, avec plusieurs autres filles, elle suit Natasha dans les toilettes. Elle découvre que sa rivale s’est échappée par la petite fenêtre. Natasha parvient à déjouer l’attention des sentinelles et elle rejoint les bois pour aller au point de rendez-vous fixé par Alexa, où doit les attendre un avion. Ce dernier doit les emporter en Allemagne de l’ouest, mais il n’y a aucun appareil au lieu convenu. Daria l’a retrouvé et elle lui tire dessus, la touchant. Natasha s’écroule au sol, inconsciente. Dans le ciel de Manhattan, Spider-Man se balance au bout de sa toile, essayant d’échapper aux tirs de Green Goblin qui est à ses trousses, tout en sortant des vannes comme d’habitude. Il ne parvient pas à éviter une bombe citrouille, il lâche sa toile et chute dans le vide. Quand il rouvre les yeux, il est ligoté et dans une marmite en train de bouillir. Il se redresse d’un coup ce qui fait sauter le couvercle et découvre que des grenouilles anthropomorphes sont en train de danser autour du feu sous le récipient. Il saute hors de la marmite, alors que les autochtones sont attaqués par des oiseaux géants. La particularité des dessins animés est qu’ils peuvent s’emparer des actes les plus violents qui soient, et les présenter de manière ce qu’ils en deviennent amusants. Pour autant, Spider-Man, toujours ligoté, ne rigole pas quand un oiseau anthropomorphe géant lui retourne un coup de massue. Dans le prélude, Wolverine se bat contre une créature ourse, et succombe aux charmes d’une femme à la peau bleue. Un projet spécial de la part de l’éditeur Marvel : un artiste avec une forte personnalité graphique, l’utilisation d’un titre de série correspondant à la première apparition de Spider-Man dans le numéro 15 en 1962, une histoire ne s’inscrivant pas dans la continuité officielle de l’univers partagé Marvel. De quoi faire saliver le lecteur qui tient en ses mains une édition grand format dite Treasury Edition. L’auteur dispose effectivement d’une grande liberté puisqu’il peut choisir les superhéros qu’il veut, et mélanger l’époque de leur provenance : Captain America pris pendant la seconde guerre mondiale, Natasha Romanoff pas encore adolescente, Peter Parker adolescent semblant aux débuts de sa carrière, et encore un ou deux autres dans des versions différentes. Les voilà transportés dans un monde de Fantasy : des clans rivaux qui se font la guerre, de grandes étendues sauvages avec des bêtes fantastiques, un magnifique palais avec de grands vitraux de plusieurs mètres de haut, des combats à l’arc et la flèche, à la lance, à l’épée. Un environnement dans lequel le bouclier de Captain America trouve naturellement sa place, ainsi que les compétences d’arts martiaux de Natasha, et les acrobaties de Spider-Man. Les différents superhéros se retrouvent dans des clans opposés, et ils doivent essayer de sauver ces peuples d’un despote cruel. Un récit qui embrasse et utilise les conventions basiques de la Fantasy, avec des personnages un peu décalés, enfin surtout le costume de Spider-Man. Ce tome attire l’attention grâce à sa couverture, celle de l’épisode 1, qui évoque une peinture de Boris Vallejo, voire de Frank Frazetta (1928-2010). Elle a été réalisée par Kaare Kyle Andrews comme un hommage. Il découvre la couverture variante qu’il a réalisé pour le même épisode, dans un registre différent, un hommage à Jack Kirby pour une couverture de comics de guerre avec Captain America au premier plan. La couverture du numéro deux est dans un registre tout aussi Fantasy, beaucoup plus colorée, évoquant les peintures des frères Greg & Tim Hildebrandt. La couverture variante du même épisode est un hommage au dessin animé de Spider-Man de 1967. La couverture de l’épisode trois a été peinte à la manière de Bill Sienkiewicz dans les années 1980. Celle de l’épisode quatre est une variation sur la peinture Death Dealer de Frazetta, et celle du cinq revient à Vallejo. Quant à la couverture du prélude, il s’agit d’un hommage à la couverture de Elektra lives again (1990) de Frank Miller. En fin de tome, se trouvent les couvertures alternatives réalisées par d’autres artistes : Simone Bianchi, Alex Horley, Peach Momoko, Felipe Massafera, E.M. Gist, Mark Bagley, Phil Noto, moins inspirés que Andrews. Le lecteur entame donc sa lecture avec un horizon d’attente assez élevé : une histoire originale et des visuels au moins dépaysants, au mieux décoiffants. La première page l’agrippe de suite, avec des cases de la largeur de la page pour un effet cinématique, une sorte de trame mécanographiée pour assombrir la nuit et faire apparaître le manque de visibilité, les traits de pluie qui cingle chaque case, à la fois pour l’orage et pour une impression de scène du passé. L’artiste choisit des formes simplifiées et une stature massive pour Captain America, faisant de lui une légende vivante. L’apparition du faucon-lion est saisissante. Il change de registre graphique pour les pages consacrées à Natasha, évoquant Joe Chiodo, sans sa propension à exagérer la plastique féminine. Il repasse à des représentations simplifiées, mais avec des couleurs plus vives pour Spider-Man. Tout cela est très bien parti. Lorsque Steve Rogers reprend ses esprits, c’est sur une plage dénudée, avec quelques vagues tâches de vert pour des végétaux informes. Lorsque Peter Parker reprend ses esprits, il n’y a que des silhouettes d’arbres au fond, sans caractéristique reconnaissable. Quand Natasha reprend ses esprits, elle aperçoit une superbe tour effilée et immense dans le lointain, mais qui ne figure plus dans les cases suivantes. Par la suite, l’artiste s’en tient à cette représentation minimaliste des environnements, ne donnant pas grand-chose à voir au lecteur. Par comparaison, les personnages sont représentés avec plus de détails, et animée par une vitalité convaincante, un savoir-faire impressionnant de traits de contour pouvant sembler grossiers et approximatifs, ce qui donne une sensation de croquis réalisé sur le vif, et un sens du détail signifiant, des expressions de visage, de la posture parlante. L’artiste n’abuse pas des gros plans sur les visages. Il utilise des plans de prise de vue assez simples, qui sont faciles à suivre. La mise en couleurs vient nourrir les surfaces délimitées par les traits de contour, avec des effets de nuances maîtrisés, et des camaïeux remarquables, sans tomber dans l’épate systématique. Puis le lecteur passe au prélude consacré à Wolverine et il retrouve Kaare Kyle Andrews plus exubérant, reproduisant à merveille l’esprit de la narration de Frank Miller pour Elektra lives again, continuant en mode débridé comme il avait pu le faire pour la saison de Iron Fist qu’il a réalisée. Le lecteur se prend à regretter que le dessinateur ne se soit pas montré aussi enjoué dans les cinq épisodes de la présente minisérie. L’histoire s’avère assez linéaire : une guerre des clans ourdie par un individu qui compte bien en sortir victorieux sans avoir à se salir les mains, les autres s’étant exterminés sans qu’il n’ait à intervenir. Il faut attendre le dernier épisode pour que l’intrigue prenne une autre dimension, que la nature de l’ennemi fasse sens malgré son côté très convenu, que le comportement de l’oncle Ben trouve une explication rationnelle. Mais à ce stade, le lecteur se dit que les quatre épisodes précédents étaient un peu longs. En découvrant ce tome, le lecteur se prend à rêver d’un récit à la narration visuelle riche et enchanteresse, et à une intrigue qui utilise les conventions du genre Fantasy, pour creuser le thème de l’héroïsme. Les couvertures et le début le confortent dans cet espoir, mais arrivé à la fin du premier épisode, et en passant aux suivants, il se rend compte que l’artiste ne s’intéresse qu’aux personnages, sans chercher à concevoir des prises de vue sophistiquées, et ne faisant que le minimum pour les décors à peine existants. L’histoire reste sur une trame minimaliste, s’appuyant sur les principes caractéristiques des superhéros, la bravoure et l’expérience de Captain America, la froideur et l’efficacité de Black Widow, l’entrain et la gentillesse de Spider-Man, sans les développer. La résolution génère un regain d’intérêt, mais arrive bien tardivement. Le prélude fait miroiter ce qui aurait pu être en termes de narration visuelle.

24/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

La Marvel donne les pleins pouvoirs à Kaare Andrews (J'avais aimé son travail sur "Iron Fist : The Living Weapon") pour dépoussiérer son univers de super-héros. Une idée de départ intéressante, celle de transporter des super-héros dans un monde de fantasy. On va donc y découvrir un Captain America datant de 1943, un Spider-Man à ses débuts et la Black Widow de la chambre rouge sous la tutelle de l'Union Soviétique. Mais vous aurez droit aussi à d'autres personnages connus de chez Marvel. Une mayonnaise qui a du mal à prendre, un scénario surprenant mais manquant de cohérence par moments, surtout pour la mise en place de l'intrigue, malgré quelques passages plus intéressants. Kaare Andrews n'arrive pas à me faire adhérer à cette aventure se déroulant sur une île dans un autre univers. Un univers peuplé de dragons, griffons, morts-vivants et centaures entre autres. Les personnages principaux sont agaçants et peu crédibles. Une lecture qui n'a pas été un supplice grâce au dynamisme de la narration. J'aime beaucoup le style graphique de Kaare Andrews, il est accrocheur, soigné et dégage de la puissance. Juste un petit bémol sur certains visages qui auraient mérité d'être mieux travaillés. En bonus en fin d'album, une petite aventure de Wolverine, toujours dans cet univers fantasy par le même auteur. Sympathique. Pour les curieux. Un petit 3 étoiles (merci au dessin).

23/04/2024 (modifier)