La Cuisine des ogres

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)

A l'intérieur du mystérieux massif que l'on appelle "La Dent du Chat" vivent des ogres. Fins gourmets, leurs mets délicats se composent néanmoins d'ingrédients quelque peu inhabituels.


Bouffe et boisson Fabien Vehlmann Nouveautés BD, comics et manga

Lorsqu'une jeune orpheline nommée Blanchette se fait capturer avec d'autres enfants pour être emmenée au cœur du cratère et servir de dîner à ses imposants habitants, le cauchemar s'installe. Hachée, mijotée, écrasée : celle qu'on surnommera "Trois-fois-morte" met la faucheuse au défi : grâce à son courage (et un peu de chance), elle survit à tous les dangers et obstacles qui s'imposent à elle. Avec l'aide du jeune korrigan Brèche-Dent, elle va devoir redoubler d'inventivité pour survivre à cet enfer et sauver ses amis.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2024
Statut histoire Une histoire par tome 1 tome paru

Couverture de la série La Cuisine des ogres © Rue de Sèvres 2024
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)
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18/03/2024 | Mac Arthur
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Par Lau Dam
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Un très beau livre sous tous ces angles. Tout d'abord le dessin est tiré d'une manière douce mais dure à la fois (côté sombre des dessins) avec un côté chirurgical! Je suis très sensible au dessin et c'est ce qui m'a fait acheter le livre. L'histoire maintenant : je n'en dirai qu'une chose "à quand la suite?" Je me suis laisser guider tout du long et ne me suis pas ennuyé une minute. Très belle découverte qui va m'amener à rechercher les autres ouvrages du dessinateur et de l'écrivain!

07/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cacal69

A la différence de Mac Arthur, c'est le dessinateur (ou un style graphique singulier) qui occasionne mes achats impulsifs, très rarement un scénariste ou le sujet du bouquin. Et cette BD ne déroge pas à la règle, puisqu'il a juste fallu que je découvre le nom de Jean-Baptiste Andreae pour que je reparte avec l'album sous le bras. J'attendais avec impatience le retour d'Andreae après son magnifique Azimut et je n'ai pas été déçu. Une explosion d'inventivité. Son dessin est toujours aussi féerique, ses couleurs merveilleuses et sa mise en page dynamique. Un dépaysement total. Fabien Vehlmann nous propose un conte sombre et légèrement horrifique avec une pointe d'humour et de bons jeux de mots qui m'a mis en appétit. Ce tome est une entrée consistante en la matière et il appelle une suite à cette régalade. Oui, je me suis pourléché les babines dans cette cuisine des ogres. Les personnages sont savoureux, tantôt pimentés, tantôt tièdes ou encore saignants. Un monde fabuleux et cruel où on n'y mange pas du gigot d'agneau, les enfants sont au menu. On peut se faire émincer, ficeler ou engraisser pour les gargantuesques festins des maîtres des lieux. La recette de cette BD ne sera pas à une table étoilée, elle manque un peu de gras et de sel. De plus, la fin ne m'a pas enfariné, mais une lecture qui m'a rassasié et c'est bien là le principal. Je reviendrai avec plaisir à la table de ces deux chefs. Un 4 étoiles un peu généreux, mais un très beau conte que je ne peux que conseiller aux amoureux du genre. Coup de cœur (ou de foie si vous préférez).

22/03/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Généralement, pour ma pomme, un achat impulsif dépend bien plus du nom du scénariste ou du sujet du livre que du nom du dessinateur. Il y a toutefois des exceptions, et le nom de Jean-Baptiste Andreae en est une fameuse ! Il suffit que je voie son nom écrit sur la couverture d'une bande dessinée... en fait, il suffit que je reconnaisse son trait sur ladite couverture pour que je m'empare de l'objet. Andreae, pour moi, c'est la promesse d'une poésie gothique et flamboyante, de lumières sombres, de noirceurs lumineuses, de bleus profonds, de rondeurs, d'horreurs magnifiques et de beautés difformes. Alors, quand le sujet du livre semble avoir été spécialement choisi pour laisser le champ libre à l'artiste et quand le scénariste m'a déjà séduit par ailleurs, je me rue sur l'objet. A la lecture, j'ai trouvé ce que j'espérais... même si j'aurais aimé en avoir encore un peu plus. L'univers proposé convient à merveille à Jean-Baptiste Andreae et on sent bien qu'il s'y éclate. Ses planches sont riches de détails, de noirceur et de beauté. La colorisation est fascinante et envoutante. Les personnages sont à la fois séduisants et difformes. C'est vraiment beau à voir et c'est un délice de se plonger dans ces planches pour en scruter les petits détails. Le conte imaginé par Fabien Vehlmann est plaisant. Il dégage la noirceur et l'humour de la même couleur que l'on est en droit d'attendre d'un conte destiné (aussi) aux adultes. Il propose une belle palette de personnages mémorables (et pas seulement les principaux). Il offre une histoire riche en événements et en péripéties. Enfin la fin de cet album n'est pas celle à laquelle je m'attendais. Et ça, j'aime beaucoup ! Ce récit peut se lire comme un one-shot mais son sous-titre nous laisse espérer une suite (ce que sa fin laisse elle aussi sous-entendre). Quoiqu'il en soit, c'est une lecture que je ne peux que conseiller aux amateurs de contes sombres (mais pas parodiques) et aux amateurs de beaux dessins. Un très chouette moment d'évasion à livre ouvert.

18/03/2024 (modifier)