Copenhague

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un corps sans vie est retrouvé sur les rives de Copenhague. Mais ce n'est pas n'importe quel corps...


Auteurs nordiques La BD au féminin Pays scandinaves

Le royaume du Danemark est en émoi, les habitants se confinent chez eux, les rues se vident, les aéroports ferment. Nana Miller et Thyge Thygesen enquêtent sur cette affaire mystérieuse. L'heure est grave, on a touché à un trésor national. Mais c'est un bien plus précieux encore qui a été attaqué : l'imaginaire, la poésie, l'enfance.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Février 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Copenhague © Dargaud 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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12/03/2024 | Mac Arthur
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Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Une BD se déroulant à Copenhague, cela devait bien finir par arriver de la part de l’inséparable duo franco-danois Pandolfo Risbjerg… D’ailleurs, on pourrait même déceler une part autobiographique dans ce récit déjanté mêlant enquête policière et romance, mais ça, c’est au lecteur qu’il appartiendra d’en juger et uniquement au lecteur… Et pour ce qui est de la déjante, le moins qu’on puisse dire, c’est que les auteurs n’ont pas fait dans la demi-mesure ! L’histoire commence en fanfare, au propre comme au figuré. Dès son arrivée dans la cité scandinave, Nana Miller, parigote un peu olé-olé (qui a décidé de partir une semaine à Copenhague en oubliant de prévenir sa fille, restée seule à la maison !), va se retrouver entrainée dans un tourbillon sonore au rythme des tambours et des trompettes lors d’une parade de soldats royaux, un événement qui va donner le la du récit… Après ce démarrage en trombe, la narration d’Anne-Caroline Pandolfo va se poursuivre sans aucun temps mort en nous entraînant dans les pas frénétiques de l’improbable duo d’enquêteurs improvisés constitué de Nana Miller et de Thyge Thygesen, un grand type totalement extravagant qui semble débouler d’une autre planète, sorte de croisement entre Pierre Richard et Jacques Tati. A l’image de ce dernier, cette histoire bien barrée va osciller entre burlesque et poésie, avec une galerie de personnages hauts en couleurs et une meute de toutous pittoresques. C’est à la fois foutraque et charmant, c’est léger et ça se mange sans fin, et si ça ne tient pas forcément au corps, ça fait tout de même du bien par les temps qui courent… Comme à son habitude, Terkel Risbjerg nous livre un dessin splendide et accompagne de façon très fusionnelle le récit de Pandolfo. Celui-ci rend bien hommage à la capitale danoise qu’il chérit sans aucun doute possible, avec des vues nocturnes et enchanteresses de la ville qui donnerait bien envie d’y traîner ses guêtres. Avec « Copenhague », les auteurs nous montrent aussi une ville sous un jour inattendu, bien loin de l’image parfaitement ordonnée que l’on pourrait avoir des mœurs danoises, en tout cas ceux qui n’y ont jamais mis les pieds. Celle-ci prend parfois des airs de cité méditerranéenne où la vie ressemble à un joyeux bazar, il ne manque que Léon la Terreur compléter le tableau ! Cette bande dessinée totalement « feel good », en s’inspirant du célèbre conte d’Andersen, donne voix à des sirènes bienveillantes dont on se laissera volontiers ensorceler par le chant, si tant est qu’il éloigne la laideur du monde.

26/04/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Spéciale. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit lorsque je cherche à qualifier cette enquête fantastico-humoristico-romantico-policière. Plaisante est le deuxième mot qui me vient à l’esprit car tant le scénario virevoltant d’Anne-Caroline Pandolfo que le dessin impulsif de Terkel Risbjerg font de cette improbable enquête un pur moment de détente et de bonne humeur. Alors oui, ça part un peu dans tous les sens au niveau des thématiques (le couple mère immature/fille abandonnée à son sort, l’histoire d’amour, le meurtre en lui-même et le complot qu’il cache, les personnages farfelus du club canin… et la ville de Copenhague en arrière-plan), oui l’intrigue est assez simpliste (elle ne sert fondamentalement que de prétexte), oui les courses poursuites sont parfois un peu longuettes, oui l’album se lit vite malgré sa forte pagination et non ce n’est pas la bande dessinée du siècle… mais c’est sympa, dynamique, amusant et original. De la bonne BD distrayante, sans prise de tête. Vraiment pas mal !

12/03/2024 (modifier)