Je ne suis pas là (I'm Not Here)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une jeune femme, immigrée de seconde génération, s’occupe tant bien que mal de ses parents âgés. Seule face à ses responsabilités familiales, elle semble trouver un exutoire dans la pratique amateure de la photographie.


Auteurs canadiens La BD au féminin Séries avec un unique avis

Au cours d’une dérive urbaine, elle photographie par hasard quelqu’un qui lui ressemble. Le récit bascule, l’héroïne se retrouvant confrontée à ce que sa vie pourrait être… Réflexion subtile sur l’impermanence des choses, la mémoire et la culpabilité, Je ne suis pas là est également une expérience de lecture déstabilisante, ainsi lorsque gg instille dans certaines scènes d’apparence anodine des éléments paradoxaux, surréalistes. Avec son dessin aux fines nuances de gris, ses compositions sophistiquées et sa narration originale empruntant certains procédés au cinéma de la nouvelle vague, gg parvient à créer une atmosphère trouble et mélancolique, à nulle autre pareille.

Scénario
gg
Dessin
gg
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Je ne suis pas là © Tanibis 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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02/02/2024 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Décidément, les éditions Tanibis ne tombent pas dans la facilité dans leurs choix éditoriaux, qui sortent de l’ordinaire. C’est ici la première publication en album d’une auteure canadienne anglophone – que je ne connais pas donc. Esthétiquement, c’est très réussi, même si le rendu, avec ce Noir et Blanc, avec des nuances de gris, très tranché, est assez froid. Avare de détails et de décors, le dessin est à l’image de la narration, parfois elliptique, poétique, sans lyrisme en tout cas. C’est par petites touches que l’histoire se développe, ce qui donne un peu une impression de « work in progress » permanent. Un peu comme l’héroïne, le lecteur est amené à faire confiance à des impressions, au hasard, à une certaine improvisation. Le récit est parfois étrange, illustrant une certaine incommunicabilité entre les êtres, et sur la mémoire que l’on garde d’eux. Une « histoire » un peu évanescente, faite de petits riens, peu de texte. Un album quelque peu déroutant, dont le principal intérêt – pour moi en tout cas – réside dans l’ambiance étrange, la fragilité qui s’en dégage.

02/02/2024 (modifier)