L'Île où le roi n'existe pas

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

“À l’âge adulte, il n’existe qu’un seul moyen pour retrouver le bonheur oublié de l’enfance…”


Séries avec un unique avis

Max tient une librairie sur le tourisme alors qu’il n’est jamais parti nulle part. Ce garçon qui a peur de l’avion, mène une vie rangée qui semble tout à fait lui convenir. Mais un soir d’hiver, tout bascule. Le mystérieux incendie de sa librairie l’incite à prendre une décision inattendue et radicale : simuler sa mort et partir loin de tout ! Max dont le quotidien était fait d’habitudes, s’envole désormais vers une île lointaine où un royaume oublié attend son retour. Un lieu perdu où le temps qui passe semble en suspens. Un lagon paradisiaque où ses souvenirs d’enfance sont restés figés. Une île intemporelle où le Roi n’existe plus...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Janvier 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Île où le roi n'existe pas © Bamboo 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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27/12/2023 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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Il y a une vingtaine d'années, le petit Max menait des aventures incroyables dans La Craie des étoiles, série qui l'emmenait voyager partout dans le monde et rencontrer des animaux en tous genres... ou peut-être n'a-t-il fait que rêver tout cela ? Toujours est-il que maintenant, devenu adulte, il tient une petite librairie et rejette absolument l'idée de partir véritablement en voyage. Malgré ses amis qui l'aiment et le poussent à bouger, il refuse de sortir de ses habitudes. A-t-il un traumatisme de jeunesse qu'il lui faudra exorciser ? Ou se contente-t-il de vivre ses aventures dans son monde imaginaire ? L'Île où le roi n'existe pas est une BD sur le deuil de l'enfance et la peur de s'engager dans la vie adulte. Elle prend la forme d'une suite, 20 ans après, de la série La Craie des étoiles mais il n'est pas indispensable d'avoir lu celle-ci même si cela peut aider à ne pas trouver étranges certaines références à ces aventures passées dont on ne sait dire s'il s'agit de jeux d'enfants, de rêves ou de la réalité. Et même si on a lu cette dernière, on peut se retrouver dépourvu face à certains nouveaux aspects relatifs à la jeunesse du héros, notamment la complexité de sa relation avec son père disparu qui n'est quasiment pas expliquée dans ce one-shot. Sur la forme, le trait de Raphaël Drommelschlager est aussi doux que son histoire et son personnage principal. Je l'avais déjà dit pour de précédents ouvrages mais il me fait un peu penser à celui de Thimothé Le Boucher (Ces jours qui disparaissent), avec de faux airs de Moebius également. Style graphique, couleurs, thèmes abordés, il y a aussi pas mal de Frank Pé dans l'esprit de cette BD, qu'il s'agisse de Zoo et surtout de Broussaille pour ce héros gentiment rêveur et les animaux qu'il voit flotter autour de lui. Une référence est d'ailleurs directement faite à cette dernière série dans les dialogues de l'album. Sur le fond, si l'intrigue se déroule en douceur, il est un peu difficile de bien appréhender le caractère de Max. Il se fait souvent égocentriste et parfois très cassant envers ses amis et on comprend mal le traumatisme qui a bien pu le marquer pour qu'il se comporte ainsi envers eux et envers l'idée de quitter son quotidien. Cela donne au lecteur l'impression qu'il lui manque quelques billes pour tout assimiler et s'attacher au héros. Et puis à partir du chapitre 4, il y a un changement de ton soudain qui laisse perplexe. La métaphore, si c'en est bien une, parait assez grosse, et le dénouement est lui aussi un peu cousu de fil blanc. Le charme a été légèrement rompu pour moi durant ce passage où je suis resté circonspect. J'ai préféré les trois premiers chapitres, même si j'ai bien aimé la toute fin également.

27/12/2023 (modifier)