Aimer pour deux

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Pour vivre son histoire d’amour, elle va renoncer à ce qu’elle a de plus cher.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Auteurs néérlandais Autobiographie Maternité / paternité Paris Séries avec un unique avis

Monique a 20 ans et ne rêve que de s’émanciper. En 1941, elle débarque dans un Paris occupé et découvre l’euphorie de la capitale. Elle fait la connaissance de Francis, l’épouse sur un coup de tête et donne naissance à Nicole. Mais Monique cherche à comprendre comment elle doit aimer sa propre fille, cette enfant innocente qui la prive de sa liberté… À la Libération, Monique rencontre un officier américain et découvre le grand amour. Pour vivre sa passion, la jeune femme décide de renoncer à tous ses droits sur sa fille et l’abandonne à son père. Dorénavant, la mère et la fille sont faites pour se chercher, se rater, se retrouver. Une histoire bouleversante inspirée de la vie de l’auteur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Septembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Aimer pour deux © Bamboo 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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18/09/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Techniquement cette bande dessinée est bien faite. La narration est claire, le dessin est facile à lire, les pages défilent sans que nous ayons à nous forcer. Au niveau de l’histoire qui nous est racontée, mon ressenti est assez dubitatif. Stephen Desberg nous parle en effet de sa mère et ce récit est grandement biographique. J’ai le sentiment qu’il porte à sa mère beaucoup d’amour mais le portrait qu’il dresse d’elle en fait à mes yeux une femme immature et égoïste… et je pense vraiment que ce n’était pas son but. En fait, je peux comprendre certains de ses comportements mais j’ai beaucoup de mal avec le fait qu’elle n’en assume que très rarement la responsabilité, dénigrant sa propre fille car elle ne voulait pas tomber enceinte si jeune, rejetant son mari (qui semble pourtant être d’une douceur et d’une attention infinies) parce qu’elle se sent enfermée dans ce rôle d’épouse et de mère, puis se cachant derrière son nouveau compagnon pour renouer avec cette fille qu’elle avait abandonnée parce que, finalement, tout compte fait, maintenant qu’elle a trouvé l’amour auprès d’un autre homme et qu’elle a eu un fils avec ce dernier, elle se sent coupable d’avoir délaissé sa première enfant. Le titre « Aimer pour deux » me semble lui aussi être un choix étrange puisqu’il se rapporte bien plus au père de la demi-sœur de Stephen Desberg, qu’à sa mère qui est pourtant le personnage central du récit. Par ailleurs, une histoire parallèle nous montre toute la complexité des relations sociales de l’époque en nous narrant l’expérience d’une jeune mère célibataire « couchant avec des boches » pour assurer un certain confort à son enfant, et qui en subira les conséquences à la libération. Le sort de cette femme comme celui d’un pianiste noir et homosexuel, qui ne veut pas renoncer à vivre par peur de mourir, me semblent bien plus intéressants, au final, que la destinée de la mère de Stephen Desberg. Donc voilà, une bande dessinée facile à lire, bien illustrée. Un personnage central dépeint avec sincérité et sans complaisance mais avec amour. Un contexte général intéressant même si souvent exploité. Pas mal, quoi… mais mon manque d’affection pour le personnage central m’empêche d’accorder une note plus élevée.

18/09/2023 (modifier)