Hypericon

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)

1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Berlin Egypte Les archéologues

Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ? La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Novembre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hypericon © Dargaud 2022
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)
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09/12/2022 | cac
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Par Linette
Note: 4/5
L'avatar du posteur Linette

Ce récit m'a ravie, de base j'adore l'histoire du temps des pharaons. Mais là d'avoir mêlé ces deux époques en les reliant grâce à la passion de l'héroïne, c'est prenant. C'est une bd surprenante car elle mêle pas mal de genres, documentaire historique, érotisme, drame... Le graphisme fonctionne, le récit est bien construit, bref une BD que je recommande.

30/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

J'ai été très séduit par cette lecture de Manuele Fior comme je l'avais été par Les Variations d'Orsay. Une fois encore l'auteur nous renvoie dans le monde des musées et des érudits. Il introduit ainsi une réflexion sur des êtres "passerelles" qui sont capables de rapprocher ce que tout sépare. "Un vrai trip" (p99) comme le souligne Ruben dans une ville de Berlin qui ne peut pas être mieux choisie pour illustrer cette thématique. A travers la complexité du personnage de Teresa, brillantissime étudiante, toujours première dans les 100 m universitaires ou professionnels auxquels elle a participé, nous montre qu'il manque une part de chaos indispensable à un épanouissement total. Cette érudite en culture ancienne devra faire de la place à Dionysos dans son vécu. Fior en abuse surement en multipliant les scènes de sexe souvent explicites mais cela s'inscrit dans la logique du récit. Le final qui nous remet face à la tragédie du 9/11 invite aussi le lecteur à penser "la fin de l'Histoire" comme la chute du Mur l'avait fait entrevoir ou la mort de Toutankhamon il y a 3000 ans. J'ai trouvé ce récit vraiment très bien construit avec ce parallèle très équilibré entre les deux situations. Fior y ajoute une remarque sur le temps et la perception du passé et du futur chez les Egyptiens que je ne connaissais pas et "qui demande réflexion" comme le dit Ruben. Le très beau graphisme de Fior illustre à merveille l'intelligence du récit. Fior excelle dans le travail pictural qui renvoie aux époques évoquées. Le contraste des lumières et des dynamismes entre les deux époques est saisissant et participe totalement à la puissance narrative de l'histoire. Une très belle lecture au titre énigmatique qui invite à voir plus loin.

07/08/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Un moment de lecture sympathique, sans plus. L’auteur ancre son histoire dans un background certes intéressant, à savoir la découverte du tombeau de Toutankhamon, et sur la fin, l’attentat 9/11. Mais reste que la rencontre amoureuse est très classique, et que je n’ai pas trouvé les personnages particulièrement attachants. J’ai passé un bon moment de lecture, mais d’ici quelques mois j’imagine que cette histoire ne fera qu’une avec la pléthore d’albums similaires que j’ai lus au cours des années. La mise en image est sympa, je ne connaissais pas Manuele Fior, mais j’aime beaucoup son trait, et ses couleurs. Une rencontre amoureuse classique mais bien racontée, qui devrait ravir les amateurs du genre.

21/01/2024 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
L'avatar du posteur grogro

C'est ma deuxième incursion sur les terres de Manuele Fior après Celestia. J'aime son dessin. C'est lui qui m'a fait du gringue. Fior a une touche très personnelle et immédiatement identifiable. J'aime particulièrement bien ses personnages féminins, et pour cause... Ses histoires se lisent bien. On sent qu'il y a un sens narratif développé, même si ses histoires manquent un peu d'intérêt. Peut-être pas d'intérêt, mais d'un petit quelque chose d'indéfinissable. En fait, l'auteur affiche certaines ambitions mais s'étend peut-être un peu trop sur des scènes inutiles (les scènes de boule par exemple qui ne sont que prétextes à illustrer ses obsessions, mais j'y reviens...). Ici, on a droit à un classique de "vies parallèles", des destins croisés à travers deux époques différentes, chacun dans son style graphique. Classique quoi ! D'un côté, on suit le destin de Toutankhamon, ou plutôt celui de Howard Carter au moment où l'archéologue découvre la tombe du pharaon, et celui de Teresa de l'autre, jeune étudiante italienne fraichement diplômée qui bosse sur l'organisation d'une exposition consacrée au même pharaon. Teresa est charmante, un brin gironde, et permet à l'auteur de laisser deviner son fantasme des collants noirs. Allez Manuele ! Faut pas nous la faire. Déjà dans Celestia tu nous l'a fait le coup des collants, petit malinou va !... C'est pas grave hein ? Ca arrive à tout le monde ! On pourra donc regretter ces scènes de pur fantasme qui n'apportent rien à l'histoire, au point même qu'on pourrait presque croire que l'essentiel n'est finalement qu'un prétexte à montrer des zones érogènes en gros plan et du nylon... Bon, je tire un peu fort parce que j'ai trouvé cette histoire fluide et bien foutue quand même. Et puis les dernières pages sont tout à fait charmantes, très sensibles avec cette histoire de collier de fleurs de millepertuis qui en outre donne son titre à cette BD. En somme : 3,5 ! Et ce sera mon dernier mot !

07/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai beaucoup aimé ce roman graphique qui relie l’histoire de la découverte de la tombe de Toutankhamon et celle d’une étudiante italienne en archéologie débarquant à Berlin. L’excitation et la peur face à l’inconnu, le sentiment de vivre un instant unique, l’incompréhension face à une langue, une culture différente de la nôtre. Et puis cette passion amoureuse qui s’invite sous la forme d’un personnage parfait opposé de l’héroïne. C’est fin, bien mené, touchant, moderne, maîtrisé. La ville de Berlin joue également un rôle majeur dans ce récit, ville encore marquée par le mur mais en pleine mutation, en pleine évolution, une ville en pleine liberté créatrice alors que le 11 septembre se profile à l’horizon. Et le visuel est à la hauteur du scénario. Je me méfiais pourtant quelque peu de ce type de dessin, épuré et proche de la peinture, mais à la lecture, il est vraiment agréable, expressif juste ce qu’il faut, épuré mais pas vide, et très bien mis en valeur par une colorisation pastel. Alors oui, c’est du pur roman graphique, oui le fait de le sortir alors que l’on fête les 100 ans de la découverte du tombeau de Toutankhamon n’est pas un hasard, non ce n’est pas la bd du siècle mais ce récit m’a touché. Alors que dire d’autre sinon que j’ai bien aimé ?

13/12/2022 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Parue sûrement à dessein le mois anniversaire de la découverte de la tombe de Toutankhamon il y a déjà 100 ans, ce nouvel album de Manuele Fior coche toutes les cases d'une bande dessinée réussie. Ne sachant rien de son sujet avant de commencer, j'ai eu la surprise de lire une histoire entremêlant deux époques, celle des années 1920 au coeur de la vallée des Rois dans les pas d'Howard Carter, et une plus contemporaine qui démarre peu après la chute du mur de Berlin dans cette même ville. On y suit une jeune femme très cultivée et insomniaque chargée de mettre en place une exposition dédiée au lointain roi défunt égyptien. J'avoue que, sans doute comme beaucoup, j'ai depuis longtemps un intérêt pour l'égyptologie et ses mystères. Je connaissais la plupart des événements et même des mots de Carter au moment de cette découverte qui restera un fait majeur du siècle dernier en terme d'archéologie. L'auteur met en place avec Teresa une histoire d'amour naissante et rapidement plus qu'explicite par moments. Son dessin est très beau avec une colorisation toute en douceur. Les dialogues et le rythme sont bons. Bref 140 pages lues d'une traite.

09/12/2022 (modifier)