Stratos

Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 12 avis)

Avec "Stratos", Prado invente un univers trop inhumain pour ne pas être humain.


Absurde Auteurs espagnols Ere comprimée Utopies, Dystopies

Au début du XXIIe siècle, les grandes puissances technologiques et financières contrôlent le monde. Un monde informatisé à l'extrême où les hommes sont devenus le jeu de la machine économique, où chacun manipule et se fait manipuler, où la caste des prols, dépourvus d'âme (ce qui est scientifiquement démontré!), constitue une main-d'oeuvre asservie et soumise... Avec "Stratos", Prado invente un univers trop inhumain pour ne pas être humain. Il le construit par touches successives, saisit quelques moments de la vie quotidienne, pour créer une fiction digne de Philip K. Dick et annonçant ses oeuvres ultérieures : "Chienne de vie" et "C'est du sport". Son regard acide, son trait sans appel, son ton qui balance entre un humour mordant et un pessimisme caustique, confèrent à cette chronique du monde de demlain une effrayante actualité. Texte : dos de couveture

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1990
Statut histoire Histoires courtes (Histoires courtes dans le même univers) 1 tome paru

Couverture de la série Stratos © Mosquito 1990
Les notes
Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 12 avis)
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12/05/2003 | ArzaK
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Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Avec « Stratos », Prado pousse sa ligne de front un peu plus loin, en quittant le registre de l’absurde et passer le pas de la science fiction. Vous me direz, la frontière est parfois un peu mince entre les deux… Autre changement notoire, le passage au noir et blanc et un coup de crayon beaucoup plus sombre et beaucoup plus marqué. Surprenant de prime abord, mais on se rend rapidement compte qu’il colle parfaitement à cette sinistre société dont les aberrations socio-économique qu’il dénonce sont tragiquement transposables à notre actualité… Quand on se rend compte que cette BD a quand même 22 ans, ça fait réfléchir… Prado conserve la forme qui fait aussi sa marque de fabrique, la succession d’histoires courtes, avec cette fois-ci un fil d’Ariane plus marqué que dans d’autre de ses réalisations. Réapparition de personnages clés, télescopages de destinés, Prado tisse habillement sa toile pour nous proposer une satyre sociale d’anticipation très réussie et que feraient bien de relire les espagnols aujourd’hui… Un album très réussi !

19/05/2012 (modifier)

Ouhaou ! Quel coup de crayon ! Dès la première page, on sent que c'est du sérieux. Ca fleure le délicieusement noir, ça sent la misère et la fatalité, ça vous capte tout de suite. Puis très vite, on pige que finalement ce sera quelques histoires courtes (trop ?!), cohérentes à la manière d'un SOS Bonheur. Sur la forme, ça rappelle un peu les Idées Noires de Franquin en ce sens que le sujet est très noir, mais le dessin reste très caricatural. Si bien que ce n'est jamais "réaliste". C'est même parfois drôle. Superbe BD pour moi, j'aurais cependant aimé en avoir beaucoup plus tant le dessin est talentueux et tant le contenu est si bien amené.

11/02/2010 (modifier)