Le Jeune Acteur - Aventures de Vincent Lacoste au cinéma

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

L'histoire vraie d'un adolescent anonyme devenu l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération


Biographies Cinéma Ecole Pivaut, Nantes Gobelins, l'École de l'Image

En 2008, Riad Sattouf réalise son premier film, Les Beaux Gosses. Il choisit comme premier rôle le jeune Vincent Lacoste, timide et complexé, qui n'avait jamais imaginé être acteur. Le collégien de 14 ans se retrouve alors propulsé dans le monde secret, fascinant et parfois flippant du cinéma !

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Novembre 2021
Statut histoire Série en cours 1 tome paru
Dernière parution : Plus de 2 ans

Couverture de la série Le Jeune Acteur - Aventures de Vincent Lacoste au cinéma © Les Livres du futur 2021
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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03/01/2022 | Blue boy
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Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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3.5 J'ai attendu que le premier tome soit disponible à la bibliothèque pour le lire parce que même si j'aime bien globalement Riad Sattouf, je ne savais pas si je trouverais cela intéressant de suivre un acteur français que je ne connaissais même pas. Oui, depuis plusieurs années je regarde de moins en moins de films, et le cinéma français qui m'intéresse le plus c'est le cinéma populaire des années 50-80, alors je n'ai jamais vu de films avec Vincent Lacoste et les deux films français les plus récents que j'ai c'est les deux films en 3D d'Astérix, ce qui doit être assez pour vous montrer à quoi se résume ma connaissance du cinéma français moderne. Donc voilà comme le sujet principal m'intéressais moins que de suivre la jeunesse de Riad Sattouf, j'avais peur de m'ennuyer un peu. Et puis au fil des pages, j'ai trouvé que c'était pas mal et j'ai complètement embarqué dans le scénario lorsque Lacoste devient le personnage principal. J'ai vite trouvé cet ado que je ne connaissais pas complètement attachant. Sattouf fait partie des auteurs qui ont le ton juste pour raconter la vie quotidienne, toutes les anecdotes de l'album sont intéressantes, souvent drôles et parfois un peu tristes. Sattouf est vraiment le meilleur pour montrer la galère qu'est la vie des jeunes. J'ai aussi bien aimé voir l'envers du décor et découvrir les coulisses d'un tournage de film. Bref, j'ai passé un bon moment de lecture et j'ai bien envie de regarder le film de Sattouf !

01/05/2022 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Alors même que le sixième et dernier tome de L'Arabe du futur n’est pas encore sorti, et que ses Cahiers d'Esther sont toujours en cours, Riad Sattouf nous revient avec un nouveau projet dont nous n’avons ici que la première partie (et pour moi un chouette cadeau d'anniversaire puisqu'il est paru très exactement le 4 novembre !). L’auteur ayant compris que les séries lui réussissaient, il aurait donc tort de s’en priver… Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, celui-ci a carrément créé sa propre maison d’édition, baptisée « Les Livres du futur », pour le lancement de ce « Jeune Acteur ». Cet ouvrage est pour Sattouf l’occasion d’évoquer les débuts au cinéma de Vincent Lacoste, ce jeune ado boutonneux dont personne n’aura oublié la bouille unique avec ce je-ne-sais-quoi de comique (sa « bouche de téteur » sans doute…), que l’on découvrait dans « Les Beaux Gosses », le premier film du bédéaste franco-syrien. Il y a dans cette BD tout ce qu’on aime chez Riad Sattouf et qu’on a aimé avec « L’Arabe du futur », cette façon particulière et captivante de raconter les (petites) choses, d’évoquer des situations ordinaires avec un naturel réjouissant et cet humour propre à l’auteur alliant autodérision et franchise. Une franchise presque enfantine où le bon mot n’est pas recherché à tout prix pour faire marrer le lecteur. Peu disposé à la flatterie à l’endroit du jeune Vincent, Riad, comme il le raconte explicitement dans son récit, cherchait des physiques atypiques pour son film. Pour incarner son ado de 14 ans, Hervé, et son pote Camel (Anthony Sonigo), il lui fallait des « moches », « comme dans la vie, avec des têtes bizarres », comme lui pouvait l’être au même âge… Et sur ce plan, le but était atteint ! « Le Jeune Acteur » va ainsi nous permettre de suivre les coulisses du tournage, des séances de casting à la montée des marches à Cannes (« Les Beaux Gosses » eut tout de même les honneurs du festival via la Quinzaine des réalisateurs, avant d’être césarisé !). Une aventure passionnante émaillée de quelques galères (Lacoste a failli ne pas faire le film à cause d’une blessure au genou), avec la contrainte de devoir suivre en parallèle ses cours au collège et de passer le brevet. Riad Sattouf inaugure le récit en évoquant sa passion pour François Truffaut, qu’il avait découvert dans « Les Quatre Cents Coups », fasciné dès lors par le personnage d’Antoine Doinel qui fut la muse du réalisateur. Lorsque la productrice Anne-Marie Toussaint, après avoir remarqué ses albums « Retour au collège » et « La Vie secrète des jeunes », lui proposa de participer à un film sur les jeunes, Sattouf sauta évidemment sur l’aubaine et « osa » s’imposer pour le tourner lui-même ! Presque par hasard, le grand fan de Truffaut allait tourner ses « Quatre Cents Coups » et trouver son « Antoine Doinel » ! Vincent Lacoste, collégien anonyme et ordinaire, fut l’heureux élu, et même si ça ne coulait pas de source au début, le courant a fini par passer et Riad est devenu son mentor ! Comme pour souligner le rapport quasi-fusionnel entre les deux personnages, Sattouf va déléguer au bout de trente pages la fonction de narrateur à Lacoste, juste après la scène du casting (où le jeune garçon va se livrer à une démonstration cocasse de tektonik, un des passages inoubliables du livre !), pour reprendre le flambeau à la conclusion. Par une extraordinaire conjonction des événements, il narre sa rencontre (peu conventionnelle) avec Jean-Pierre Léaud, l’acteur qui incarna Doinel, lors d’une soirée organisée par Noémie Lvosky, qui jouait le rôle de la mère dans « Les Beaux Gosses » ! Ainsi, la boucle était bouclée ! Graphiquement, cela reste dans la lignée de « L’Arabe du futur », avec ces monochromes pétillants et ce trait minimaliste à la fois frais, moelleux et hilarant, où les expressions des visages, a priori sommaires, prennent tout leur sens grâce à un détour imperceptible du pinceau. Il y a véritablement un style Sattouf très caractéristique. Celui-ci possède un mode de narration propre à la bande dessinée, qui ne pourrait absolument pas fonctionner sans les dessins et leur rendu comique unique, tout comme les petites annotations hors des phylactères qui sont sa marque de fabrique, et renforcent l’authenticité du propos. Nul doute que cela contribue au succès de cet auteur devenu incontournable, qui se raconte tout en ne se la racontant pas, ou en tout cas, tente de le faire à travers ses productions... Nul doute qu’avec ce premier volet du « Jeune Acteur », Riad Sattouf a une fois de plus tapé dans le mille. « Le Jeune Acteur 1 » s’impose déjà comme un classique populaire dont le mérite est d’allier septième et neuvième art, et comme son auteur au parcours incroyable transforme en or tout ce qu’il touche, gageons que cela soit du meilleur augure pour sa jeune maison d’édition, une nouvelle aventure qui devrait, on l’espère, confirmer son (autre) don de découvreur de talents ! Tiens sinon, quand on regarde bien, il n’est pas si moche, Vincent Lacoste…

03/01/2022 (modifier)