La farce de Maître Pathelin

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Farce médiévale.


Animalier Bichromie École européenne supérieure de l'image Séries avec un unique avis

Maître Pathelin, à court d’argent, use de ruse et d’hypocrisie pour tromper un marchand drapier pourtant méfiant. Il s’ensuit un mémorable procès ! David Prudhomme signe une adaptation pleine de verve et de saveur de la célèbre farce écrite (sans mention d’auteur) vers 1470, et qui reste l’un des joyaux du répertoire théâtral français. Le personnage de Pathelin est un type universel dont le nom en est venu à évoquer, dans l’usage courant, la douceur insinuante et hypocrite. C’est également de cette pièce que provient la fameuse réplique « Revenons à nos moutons ». Prudhomme fait merveille dans la restitution satirique de l’univers médiéval et campe des « acteurs » zoomorphes d’une inoubliable présence. La scène où Pathelin joue la comédie du mourant est à elle seule un morceau d’anthologie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La farce de Maître Pathelin © Editions de l'An 2 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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23/05/2021 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne connaissais que de nom (sans d’ailleurs trop savoir à quoi le rattacher) le nom de cette œuvre. Je ne sais donc pas en quoi Prudhomme a été fidèle au texte d’origine. Mais je dois dire que cette lecture – d’un texte datant de la seconde moitié du XVème siècle, est plutôt agréable. Il y a dans cette histoire une trame et des retournements que ne renierait pas La Fontaine ou quelques moralistes. En effet, maître Pathelin est un rusé, fort en gueule (son métier d’avocat lui donne une stature sociale et sans doute une habitude de jouer de son bagout), qui vit aux dépends des crédules qu’il flagorne. C’est ici un vendeur de tissu qui est victime de la ruse de Pathelin, dans une joute verbale qui fait penser à la fable du Corbeau et du Renard qui, d’Ésope à La Fontaine, a nourri l’imaginaire (elle est d’ailleurs évoquée ici). Pathelin illustre à la fin une morale des plus classiques, qui veut que l’arroseur finisse par être arrosé. Le dessin de Prudhomme est simple, et adapté à cette ambiance médiévale épurée. Ses personnages ont des têtes d’animaux, mais cela ne gêne en rien la lecture, fluide et agréable.

23/05/2021 (modifier)