Mickey et la Terre des anciens

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Après Mickey et l'océan perdu, le retour de Mickey et Minnie sous la plume de Filippi et Camboni, cette fois dans un univers fantastico-médiéval aérien.


Auteurs italiens Walt Disney

Dans un monde où chacun vit sur de précaires lopins de terre flottants pouvant à tout moment être emportés par de violentes tempêtes, Mickey, maître cordier, a pour mission de tenir en place ces fragiles îles volantes. Sans cesse sollicité, son travail lui évite de trop penser à la perte récente de son ami Dingo. Jamais Mickey n’a été aussi seul et démuni. Il doit pourtant affronter le tyrannique seigneur Fantôme, voleur des terres des plus pauvres. Pour cela, il se réconcilie à contrecœur avec Minnie, un peu trop occupée à vainement rechercher un continent chimérique et s’allie à Pat Hibulaire, leader d’une guilde indépendante aux agissements douteux, qui lui cache toutefois une bien belle surprise. Aventure mâtinée de Mœbius, Miyazaki et Tolkien, ce one-shot virtuose confirme le talent de Denis-Pierre Filippi et Silvio Camboni pour enrichir l’univers Disney. Après Mickey et l’Océan perdu, le duo revient avec un traitement sombre et inédit de son personnage principal, dans un récit fantastique rythmé par des dialogues particulièrement justes et un dessin incroyablement beau et détaillé. (Texte éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Septembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mickey et la Terre des anciens © Glénat 2020
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

06/10/2020 | Josq
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

C'est le deuxième opus du duo Filippi/Camboni dans cette collection de Mickey chez Glénat. Personnellement j'avais préféré Mickey et l'océan perdu à cette terre des anciens. En effet je trouve le scénario bien moins inventif ici. Les deux atmosphères se ressemblent assez dans un monde fluide à la gravité incertaine, ce qui autorise le déplacement dans les trois dimensions. Cela permet à Camboni de donner un énorme volume à ses dessins. Les immenses cases se succèdent pour le plaisir des yeux avec une foule de détails très précis et des jeux de lumières vraiment plaisants. Malheureusement je trouve que le graphisme a pris trop d'importance par rapport à la narration. C'est déséquilibré à mon goût. Les adversaires du trio sont insignifiants. Nos trois héros se tirent des situations embarrassantes bien trop facilement sauf à viser un public vraiment très jeune. Cela reste un ouvrage agréable pour un très large public qui reconnaitra Mickey dans un rôle d'artisan très conforme au personnage original. C'est moins vrai pour le personnage de Minnie peinte en Résistante active.

11/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Ce one-shot est mieux que le précédent de ce duo, mais ce n'est pas exceptionnel. Oui, le dessin est excellent et j'ai aimé l'admirer, mais pour moi le scénario est aussi important que le dessin dans une bande dessinée et je ne l'ai pas trop aimé. Il y a des bonnes idées et ça se laisse lire, mais je trouve qu'il y a trop de défauts. L'univers créé est sympa, mais j'aurais aimé qu'il soit mieux approfondi, comme le scénario d'ailleurs qui va trop vite à mon goût, surtout dans le dernier tiers de l'album. On dirait deux-trois tomes résumés en un seul. Et au final je trouve que les péripéties sont un peu banales, il y a pas de surprises. À emprunter, je ne pense pas relire ce one-shot un jour.

27/05/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

L’enthousiasme de Josq était tel que je me devais de lire cet album. Les publications de Mickey chez Glénat ont souvent attiré mon œil par de beaux dessins et une jolie qualité d’édition, mais je n’avais jusqu’ici jamais franchi le pas, les critiques étant assez sévères. « Mickey et la Terre des anciens » se place dans la même lignée éditoriale que ses prédécesseurs, comme Mickey et l'océan perdu. Il s’agit d’un bel objet, qui aura fier allure dans n’importe quelle bibliothèque. La couverture attire l’œil et donne manifestement envie de découvrir le contenu, agrémenté d’un beau papier bien épais. Cela fait, la première chose qui frappe le lecteur est forcément le dessin, très détaillé et coloré. On en prend plein les yeux et les doubles pages peuvent aisément être contemplées durant plusieurs minutes, tant Silvio Camboni a pris soin de ses décors. Les îles suspendues rappellent immédiatement le film « Avatar », à la sauce fantasy cette fois. Comme les images en témoignent, les couleurs sont chatoyantes et variées, ce qui contribue largement à développer une ambiance médiévale planante. Le dessin est malheureusement trop numérique à mon goût, ce qui se voit davantage sur les personnages et par une légère impression de flou. Si seulement, le papier et le crayon avaient remplacé le stylet et la tablette… Relevons toutefois que le choix du mat pour l’édition atténue l’effet numérique, renforcé quand les pages brillent. Quant au scénario, il est plaisant. Ce monde fantasy d’îles suspendues en l’air et à la merci du vent est original et attractif. Les personnages principaux sont tous connus mais leurs rôles sont redistribués d’une manière intéressante, bien qu’insuffisamment exploitée. Minnie est la plus aventureuse. Mickey incarne un artisan à la fois sage, sérieux et, d’une certaine façon, désabusé. Pat Hibulaire a le rôle surprenant d’un chef rebelle dissident. Le gros point faible de cet album reste la narration. L’idée de base est bonne mais la fin est bâclée en quelques pages, ce qui déséquilibre l’histoire, et les raccourcis nombreux. À plusieurs reprises, j’ai dû vérifier que je n’avais pas sauté une page, en raison des ellipses et petits sauts dans le temps. J’imagine que le nombre de pages était imposé. Dommage car un monde si joli aurait bien mérité plus de place pour être narré comme il faut et éviter ces maladresses pourtant évidentes. L’impression que le rideau se ferme sur les acteurs est ici bien trop présente et laisse le lecteur sur sa faim. « Mickey et la Terre des anciens » est une lecture agréable qui plaira certainement au jeune public grâce à son univers et son graphisme. Les intentions étaient bonnes et la réalisation prometteuse. Dommage que les écueils narratifs et un album trop court viennent ternir le tableau. Note réelle : 3.25/5

08/10/2020 (modifier)
Par Josq
Note: 5/5
L'avatar du posteur Josq

Après le très joli Mickey et l'océan perdu, sur le scénario duquel j'avais néanmoins quelques réserves, Filippi et Camboni passent à la vitesse supérieure, avec ce qui s'avère sans nul doute à mes yeux LE chef-d'oeuvre de cette rentrée bédéphile. Mickey et la Terre des anciens corrige presque tous les défauts qu'on pouvait reprocher à son prédécesseur tout en renforçant encore ses indéniables qualités. Bon, disons-le tout de suite : Mickey et la terre des anciens mérite-t-il la note maximale ? Sans doute pas si l'on essaye d'être pleinement objectif. Mais à ce compte-là, à quelle bande dessinée peut-on attribuer la note maximale ? A mes yeux, il n'existe aucune bande dessinée parfaite (si, De Cape et de Crocs, mais à part ça...), et je pense que la note maximale ne doit pas nécessairement être attribuée uniquement selon des facteurs objectifs, mais aussi - voire surtout - en fonction du plaisir de lecture fourni par la saga. Et avec Mickey et la terre des anciens, j'ai vécu une expérience que je n'avais plus vécue depuis un petit bout de temps (depuis Le Château des étoiles, disons). Au rang des (infimes) défauts, on peut souligner encore quelques facilités scénaristiques, notamment sur la fin, où tout s'accélère pour nous offrir une résolution bien trop rapide. Les auteurs, tout à leur univers, oublient un peu de nous en présenter certains éléments fondamentaux, que l'on ne découvre qu'au moment où ceux-ci servent à l'intrigue. C'est trop laconique (comme certaines ellipses, sans doute un peu maladroites). Certains accorderont sans doute plus d'importance que moi à ces défauts, mais pour moi, ils sont finalement assez peu importants. De fait, ce laconisme est en partie excusable, dans la mesure où il permet aux auteurs de se consacrer entièrement à la dimension épique du récit. Cette dimension épique se trouve tout d'abord au travers d'un scénario bien plus rythmé et intéressant (à mon goût) que celui de Mickey et l'océan perdu. Cette fois, Filippi prend davantage le temps de nous présenter les différents camps en présence, et la vision est moins manichéenne que dans le tome précédent. En outre, avoir choisi le Fantôme Noir comme antagoniste principal ajoute un cachet non négligeable à la série, tant le personnage respire le mystère et la classe, ne serait-ce que par sa seule apparence. Mais le côté épique de l'histoire est avant tout visuel. Rarement - pour ne pas dire jamais - j'ai lu une bande dessinée aussi grandiose. Les pages sont exploitées à leur maximum par Silvio Camboni, qui nous offre ici une des plus belles BD que j'aie jamais lues. Et je le dis sans exagération. On se plonge avec un émerveillement infini dans ces planches d'une somptuosité rare, qui font vivre avec grand brio un univers fantastico-médiéval assez original. On se situe quelque part entre Avatar et Mortal Engines (deux films qui m'ont fait exploser la rétine par leur beauté épique), et la comparaison tient bien la route. Qu'il s'agisse de mettre en scène une exploitation fermière des nuages, une cité rebelle, un palais richement décoré ou une bataille entre deux armées volantes, Filippi et Camboni se surpassent constamment pour nous surprendre et nous faire rêver toujours plus loin, toujours plus haut. S'il nous faut une preuve que la bande dessinée est un art, alors, sans nul doute, ce tome constitue un candidat formidable à toute démonstration de cette évidente vérité. On voudrait afficher chaque double-page dans sa chambre, tant on croit plonger au sein de tableaux baroques... Alors oui, Mickey et la terre des anciens n'est pas exempt de tous défauts, et certains lecteurs seront peut-être plus sensibles que moi à ces défauts. Mais l'expérience que cette bande dessinée m'a fait vivre était d'une telle intensité que je me sentirais bien ingrat si je ne lui attribuais pas la note maximale qu'à mon sens, elle mérite amplement malgré ses légers soucis narratifs. Une telle perle de divertissement et de générosité, on n'en lit tout de même pas souvent...

06/10/2020 (modifier)