Manon des Sources

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Adaptation de la suite de Jean de Florette.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Adaptations de romans en BD En Provence... La BD au féminin Marcel Pagnol Séries avec un unique avis

Dix ans après la mort de Jean de Florette, Ugolin a récupéré à moindre frais le domaine des Romarins. Il y a installé une florissante exploitation d’œillets. D’autant qu’il a débouché la source volontairement camouflée et refait couler l’eau qui avait tant manqué au pauvre bossu. Pressé par Le Papet de se marier, Ugolin pense à la belle jeune fille qu’il a aperçue dans les collines. Mais l’objet de son amour n’est autre que Manon, la fille de Jean de Florette, avide de vengeance.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2020
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Manon des Sources © Bamboo 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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20/08/2020 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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Marcel Pagnol a produit trois ensembles d'oeuvres majeures à mes yeux : sa trilogie Marseillaise, ses Souvenirs d'enfance provençale, et l'Eau des Collines dont Manon des Sources est la seconde partie. J'attendais donc avec une certaine impatience son adaptation par Serge Scotto et Eric Stoffel puisqu'ils avaient déjà si bien adapté les autres œuvres du fameux écrivain et cinéaste. D'autant que suite à ma lecture de Jean de Florette, j'avais revisionné avec grand plaisir les deux films de Claude Berri sortis en 1986. Cette version BD reprend d'ailleurs le même matériau de base que ces films là, à savoir le roman l'Eau des Collines et non pas le film de Pagnol réalisé en 1952. En effet, même si le texte éditorial qui accompagne la BD publiée chez Bamboo en parle beaucoup, le synopsis de ce film plus ancien pourtant bien nommé Manon des Sources était différent car à l'époque Pagnol n'avait pas encore écrit la première partie, Jean de Florette. Christelle Galland est à nouveau au dessin puisqu'elle avait réalisé avec succès Jean de Florette. On y retrouve son trait soigné, souple et élégant, soutenu par d'agréables couleurs ensoleillées et lumineuses. Je l'ai trouvé très appréciable même si deux petites choses m'ont un petit peu fait réagir. Il y a d'abord une champ d'oliviers qui m'a largement plus fait penser à des pins, mais je pinaille là. Mais il y a aussi et surtout un léger manque de finesse dans les expressions des visages quand ils sont vus en gros plans. L'instituteur par exemple ressort ici très agressif de visage, avec un sourire carnassier trop sûr de lui. Et Manon a également des expressions un peu trop basiques à mon goût. Mais là encore je chipote car hormis cela, le graphisme est très bon et agréable à lire. Comme dans l'adaptation de Jean de Florette, le rythme narratif est lent et prend son temps, en offrant un vrai réalisme. Je l'ai trouvé nettement plus lent que dans l'adaptation de Claude Berri. J'imagine que cela vient du roman qui sert de base à cette adaptation, l'Eau des Collines, qui doit être plus dense que son adaptation en film. Ce découpage en longueur et cette lente mise en place du contexte m'a légèrement ennuyé, je l'avoue. J'étais nettement moins pris par le rythme du récit que dans l'adaptation de La Gloire de mon Père par exemple. Cette adaptation n'en demeure pas moins tout à fait correcte et bien menée. Mais elle ne charmera peut-être pas forcément tous les lecteurs du fait de cette lenteur et de ce faux rythme.

20/08/2020 (modifier)