La Mort amoureuse

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

La Mort cherche l'âme sœur.


Auteurs espagnols La Mort Séries avec un unique avis

La Mort cherche à tromper l'ennui et à vivre un amour fort. Sa quête psychédélique la conduit à tomber amoureuse d'une sirène. Reste à rendre compatibles leurs deux univers ! Travail graphique chargé et hors du commun d'Oxo : à découvrir !

Scénario
Oxo
Dessin
Oxo
Couleurs
Oxo
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1987
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Mort amoureuse © Les Humanoïdes Associés 1987
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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17/08/2020 | Noirdésir
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Je commence cet avis par ce qui fait la grande originalité de cet album – mais qui aussi risque d’être assez clivant – c’est à dire l’aspect graphique. En effet, on a là un travail vraiment très original, que ce soit pour les décors, les personnages, la colorisation: c’est ce qui m’avait poussé à acheter cet album, qui me faisait l’effet d’une sorte d’ovni. Le dessin est très chargé, excessivement baroque (densité, mouvements, expressivité des personnages, etc.). Certaines cases (il n’y en a pas forcément beaucoup par page, et le découpage s’éloigne lui aussi du traditionnel gaufrier) sont remplies de détails minutieux. Les personnages sont très filiformes, la Mort la première, qui a des airs de phasme, ou plutôt de mante religieuse, tellement elle est étirée. Oxo développe dans cet album une sorte d’univers punk (les coupes de cheveux, les maquillages à la Ziggie Stardust, les vêtement cloutés, renvoient tous à cette imagerie). Quant à la colorisation, elle alterne des passages très sombres et d’autres plus lumineux, presque psychédéliques. On n’est parfois pas très éloigné d’un certain kitsch. Vous ajoutez à tout ça des personnages aux visages qui surjouent souvent les émotions, aux corps plus que souples, qui se retrouvent parfois dans des positions, improbables. Car Oxo – auteur espagnol que j’ai découvert avec cet album haut en couleurs – s’inspire fortement du surréalisme (tendance Dali), mais aussi de certaines Vanités de la fin du moyen-âge ou de la renaissance (je pense par exemple à celle que l’on voit en bas du tableau “Les ambassadeurs” de D’Holbein) avec ces crânes plus ou moins déformés, qui donnent un air de danse macabre à l’histoire. L’histoire donc. Eh bien force m’est de reconnaître qu’elle est difficilement résumable. Ou alors c’est lapidaire, et ne donne pas forcément toute la mesure de l’imagination d’Oxo. Pour faire simple, nous avons la Mort, qui s’ennuie, et cherche l’amour, mais qui a, bien entendu, une manière d’assouvir ses besoins qui n’est pas celle de tout le monde. Gros et long délire visuel – entre autre-, cet album est une curiosité, sur lequel je vous recommande de jeter un oeil, si vous avez l’occasion de le rencontrer (il n’est pas vraiment courant !). A feuilleter avant d’acheter bien sûr, car c’est franchement plus qu’atypique.

17/08/2020 (modifier)