Le Transperceneige

Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 27 avis)

Parcourant la blanche immensité d'un hiver éternel et glacé, d'un bout à l'autre de la planète, roule un train qui jamais ne s'arrête...


Anticipation Après l'apocalypse... Autour du rail BD adaptées en séries télévisées live BDs adaptées en film Froid. Neige. Glace Les années (A SUIVRE) Utopies, Dystopies

Après une catastrophe d' origine inconnue, la terre est devenue une immensité glacée. Quelques survivants ont réussi à monter dans le fameux Transperceneige, train ayant une autonomie illimitée. Quelques années plus tard, une nouvelle sociéte s'est crée dans le train, avec ses dirigeants, sa classe moyenne, son armée et son ghetto où meurent les plus malchanceux. Proloff vient du ghetto et réussi à passer du coté des privilégiés... Va commencer un périple jusqu' à la tête du train où vivent les dirigeants....

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1984
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série Le Transperceneige © Casterman 1984
Les notes
Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 27 avis)
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17/10/2001 | brunelle
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Par Chéreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

C'est le Transperceneige aux mille et un wagons, le dernier refuge de la civilisation... Dans un monde mort et glacé roule depuis plus de 20 ans un train, dans lequel se sont réfugiés les derniers humains. Un train qui est bien sûr l'allégorie de l'humanité, coincée sur sa petite planète parcourant sans fin la même orbite, dans un espace mort, hostile et froid, sans connaître le but de son existence, si même il y en a un. Avec sa succession de wagons, le train est aussi une métaphore de la société : les riches devant, les pauvres derrière, mais tous embarqués ensemble et condamnés à cohabiter. Dans ce monde clos et hiérarchisé va se glisser un grain de sable. Un "queutard" s'est échappé des wagons de queue, les plus pauvres, pourtant isolés des autres par une porte blindée. Il a rejoint une partie du convoi à laquelle il n'aurait jamais du accéder. Et voilà que le président lui-même demande à le voir, dans les wagons de tête. Proloff (le nom est transparent !) va donc remonter tout le train, accompagné d'Adeline Belleau, une belle humanitaire, fascinée par cet échappé du "tiers-convoi". Lob et Rochette exploitent à merveille toutes les potentialités de l'univers clos qu'ils ont imaginé et trouvent des solutions originales pour répondre aux questions que se pose le lecteur : pourquoi ce train roule-t-il sans s'arrêter ? Que s'est-il passé ? Comment y mange-t-on et y boit-on, puisqu'il ne s'est pas arrêté depuis 20 ans ? Qu'y fait-on ? Le dessin, la construction des pages et la caractérisation des personnages sont à la hauteur du récit. Pas de couleur, mais un noir et blanc presque obligatoire pour ce monde plongé dans la nuit et la neige. Un seul bémol : les militaires sont forcément bêtes et méchants, les dirigeants véreux et inhumains, les prêtres fanatiques et soumis au pouvoir en place. C'est un peu le cahier des charges minimal pour un univers post-apocalyptique. Mais un peu plus de nuance et de complexité humaine aurait enrichi le propos. Pour autant, le récit n'est pas si manichéiste. Personne n'est vraiment bon dans cette affaire. Et les plus pauvres eux-mêmes ne sont pas pour autant meilleurs que les riches. Une histoire marquante, en tout cas, qu'on lit d'une traite, sur la trace de Proloff et Adeline, jusqu'à une fin originale, tout à fait à la hauteur du récit.

13/04/2013 (modifier)
Par Dakhan
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Un conte des 1001 wagons ; un monde qui tourne en rond, une société auto-condamnée à l’enfermement et la promiscuité comme des jeunes dans un loft. Le dessin est vraiment moyen moins. Surtout au premier tome. Il ne faut pas être trop attentif aux détails pour bien croire à l’univers post-troisième guerre mondiale ici décrit (il est bien difficile d’inventer tout un monde original, d’additionner tout un tas de choses imaginaires et d’obtenir une somme très réaliste et cohérente dans ses moindres recoins). Les détails du scénario ne sont pas non-plus irréprochables. Mais ce dernier reste dans ses grands traits très bon, excellent même, il donne une vision intelligente d’une société humaine, de l’exercice du pouvoir et des hommes. Cependant, ne lisez surtout pas le tome 3, vous serez, à coup sûr, déçu. Faut-il y voir une fiction, une anticipation, une caricature (au trait finalement peu forcé) de notre société ? Peut-être tout ça. Au moins une très bonne BD.

23/01/2006 (modifier)