Cafard - L'odyssée d'une unité blindée belge au cours de la Grande Guerre

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

En 1914, à Buenos Aires, le lutteur belge Jean Mordant est sacré champion du monde. Au même moment, à Ostende, sa fille est violée et battue par des soldats allemands. Désireux de se venger, Jean s'engage dans le bataillon belge A.C.M. avec son entraîneur et son neveu ...


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Les petits éditeurs indépendants Première Guerre mondiale Séries avec un unique avis

Cet album est une adaptation d'un film d'animation retraçant le récit improbable d'un bataillon blindé belge au cours de la Première Guerre mondiale. Cafard est le nom facétieux que les membres du bataillon A.C.M. (Autos-Canons-Mitrailleuses) donnèrent à leurs véhicules blindés réputés indestructibles, équipés d'un châssis Minerva. Mais Cafard signifie aussi la nostalgie, un sentiment que ces pionniers éprouvèrent plus d'une fois au cours de leur odyssée le long du front de l'Est. Ce roman graphique mêle faits historiques et fiction.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cafard - L'odyssée d'une unité blindée belge au cours de la Grande Guerre © Lannoo 2015
Les notes
Note: 3/5
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20/10/2017 | Pierig
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Par Pierig
Note: 3/5
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Petit retour sur les faits historiques ... Cet album retrace le périple véridique et hors du commun qu’a connu le corps expéditionnaire belge des autos-canons-mitrailleuses (A.C.M.). Constitués au début de la guerre par des volontaires, ils pataugent dans l’Ysère avant d’être envoyé comme porte drapeau belge sur le front russe. Ils vont y briller jusqu’à ce que la révolution bolchévique vienne rabattre les cartes. S’en suit alors pour eux un long exil vers l’est pour rejoindre l’Europe (Sibérie, Mongolie, Chine, Etats-Unis). Parmi ces volontaires engagés dans ce corps expéditionnaire, on retrouve le belge Henri Herd (Jean Mordant dans l’album), champion du monde de lutte gréco-romaine. Dans la bd, Jean Mordant s’enrôle dans les A.C.M. pour venger sa fille qui a été violée par des soldats prussiens. Il s’agit manifestement d’une liberté prise sur l’Histoire du (vrai) lutteur belge. Sinon, que penser de cet album ? C’est un peu un sentiment de ‘je t’aime moi non plus’ qui prévaut. Ce roman graphique m’a intéressé pour l'accent mis sur un fait historique méconnu de la Grande Guerre (du moins pour ma personne). Cette intention louable est toutefois entachée d’une construction narrative (largement) perfectible et d’une composition des planches (plus que) brouillonne. Le récit est centré sur Jean, ses états d’âme en particulier, le fond historique étant relégué au second voire troisième plan. La narration est scindée en chapitres, ces derniers étant constitués de séquences reliées entre elles souvent de manière abrupte. De plus, le choix des séquences est parfois sujet à caution. Certaines sont totalement dispensables alors qu’on aurait apprécié davantage de développement pour d’autres. Bref, on sent que cet album est réalisé par des novices ne maîtrisant que peu les codes de la bande dessinée. Cela se confirme avec l’arrangement des cases un peu anarchique (à croire que la révolution bolchevique est passée par là elle aussi). Bien que le graphisme et les couleurs ont quelque chose d’attirant, les teintes souvent sombres n’aident pas à s’y retrouver. Cette adaptation d’un film d’animation aurait donc pu être davantage peaufinée. A noter qu’un feuillet historique bien illustré vient compléter le récit en toute fin d’album. J’ai donc apprécié le fond mais j’ai été nettement moins convaincu par la forme. Le prix dissuasif (malgré la qualité de l’édition) m’empêche d’en conseiller l’achat. Mais jetez-y un coup d’œil si l’occasion se présente !

20/10/2017 (modifier)