Onibi - Carnets du Japon invisible

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Malgré la modernisation du pays, les Japonais prennent encore souvent les histoires de fantômes très au sérieux. Les histoires de yokai et autres esprits restent très présentes et ancrées dans le folklore populaire.


Folklore asiatique La BD au féminin

Cachés au bord d’un sentier de campagne ou à l’ombre d’un temple, les esprits japonais, renards, tanuki et autres yokai guettent le voyageur égaré dans l’espoir de lui jouer des tours. Cécile et Olivier, fraîchement installés en bordure de la mer du Japon à Niigata, achètent un vieil appareil un peu spécial censé imprimer ces esprits sur la pellicule. Dans leur quête pour les prendre en photo, ils dressent le portrait d’un Japon en équilibre entre deux mondes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Octobre 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Onibi - Carnets du Japon invisible © Issekinicho 2016
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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13/03/2017 | Erik
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L'avatar du posteur bamiléké

Cécile Brun et Olivier Pichard nous proposent un ouvrage sur le Japon qui sort des sentiers battus. Je l'ai lu comme une sorte de récit en trompe-l’œil où il faut faire l'effort de voir ce qui est caché. Les images stéréotypées sur le Japon sont tellement abondantes depuis quelques années que c'est comme un bol d'air pur de lire quelque chose d'original. Point de technologie high-tech, ni de villes surpeuplées, de Yakuza violent ou de love hotel pour Gaijin dans cette série. C'est même tout le contraire que nous offrent les auteurs. Comme une farce du destin, l'objet déclencheur du récit est un vieux jouet en plastique sans grande valeur. L'argument du vendeur se rapproche du boniment d'un habile escroc mais Cécile est envoûtée par l'objet comme si elle devenait dépositaire d'une mission. Car si le scénario peut paraître un peu banal avec cette suite de contes fantastiques, le dernier récit très touchant peut se comprendre comme l'aboutissement et la restitution de l'objet à son petit propriétaire premier. Les auteurs font preuve d'un humour quand ils nous font vivre cette recherche de Yôkai traditionnels à travers les rencontres de personnes d'une ancienne génération à la façon dont les jeunes générations traquent les Pokemon avec leurs téléphones hyper sophistiqués. C'est un niveau de lecture assez poétique qui me plaît bien. Le graphisme est à l'identique. Presque minimaliste pour croquer nos deux occidentaux aventuriers mais très précis et soigné dès qu'il faut peindre les extérieurs champêtres ou les conteurs de légendes que le hasard met sur leur chemin. Une oeuvre qui plaira aux vieux routards qui aimaient prendre le temps des rencontres dans les trains, les bus ou sur les sentiers de montagnes. Une invite à regarder autre chose que son écran de portable. Bonne lecture

12/11/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Nous suivons deux touristes français en vacances dans l’est de Honshu et qui, au fil de leur pérégrination sur divers lieux touristiques, cherchent à rencontrer certaines créatures folkloriques japonaises, comme des Yokaï – qu’ils cherchent à photographier. Les auteurs sont visiblement des amoureux du Japon et de sa culture – le dessin est d’ailleurs parfois à mi-chemin entre le dessin européen et celui d’un manga (pour certains visages par exemple). L’album se laisse lire – y compris pour ceux qui comme moi ne sont pas des amateurs de cette culture (mais c’est quand même avant tout les japonisant qui y trouveront leur compte). Mais c’est quand même léger, et peine à dépasser le simple « carnet de notes ». Il manque une sorte d’histoire pour donner du liant et plus d’intérêt à l’ensemble. Note réelle 2,5/5.

27/08/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Onibi est une plongée aux côtés de deux touristes français dans le Japon de ses traditions et de son folklore, notamment celui des yokais et autres esprits fantômatiques. Avec les deux héros, nous voyageons de lieux pittoresques en rencontres intéressantes, dans le but de réussir à prendre la photo d'une de ces créatures surnaturelles grâce à un appareil photo sensé pouvoir photographier l'invisible. Mi-récit de voyage un peu intimiste, mi-ambiance fantastique, c'est un agréable ressenti du Japon traditionnel et dans son imaginaire folklorique. L'ensemble est en outre très agréablement mis en image. Il manque une vraie histoire un peu plus prenante qu'une simple balade de lieux en lieux, mais le résultat reste sympathique et dépaysant.

17/11/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà une bd écrite par des auteurs qui m’étaient totalement inconnus, imprimée en Lituanie et dont l’obscure maison d’édition est située à côté de ma ville. Et pourtant, c’est une réussite totale. Il s’agit en fait d’une œuvre autobiographique par un couple de deux jeunes auteurs qui font souvent les globe-trotters au Japon. Cependant pas dans un Japon stéréotypé et habituel. Ils nous entraînent loin des clichés et autres sentiers battus à la recherche de ces fameux yokaï (les esprits japonais). Il est d’ailleurs question d’un appareil photo un peu magique capable de les prendre en image sur la pellicule. L’intrigue est fort originale. C’est parfaitement bien amené. On y croirait presque. Il y aura également un peu de cuisine et surtout des contes et légendes locaux à travers les endroits explorés. C’est tout un parfum d’un Japon invisible. Les auteurs parviennent à dresser le portrait d'un Japon en équilibre sur les deux mondes à savoir le monde moderne et le monde ancestral des esprits. Par ailleurs, il n’y a rien à redire sur le dessin avec un trait chaleureux ou sur la qualité de l’édition. C’est parfaitement soigné. Chaque chapitre sera clôturé par une photographie où l'on verra apparaître ces Yokaï. Voilà, ce titre fait véritablement partie de mes découvertes assez rafraîchissantes. Cela ne sera certainement pas un best-seller mais cela sera au moins une bd très ludique qui me plaît par son originalité.

13/03/2017 (modifier)