La Pension Moreau

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Faits divers dans une pension...


Animalier Séries avec un unique avis

Émile, un jeune garçon qui s’est réfugié dans son monde intérieur et qui ne cesse de dessiner, se retrouve à la Pension Moreau, une institution qui accueille des enfants « difficiles ». Accompagné par Paul, Jeanne et Victor, il essaye de s’adapter à cette nouvelle vie, faite de corvées et d’humiliations. Mais jusqu’à quand les enfants vont-ils accepter ces mauvais traitements ? (texte : Les Editions de la Gouttière)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Février 2017
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Pension Moreau © Editions de la Gouttière 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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10/03/2017 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Marc Lizano a construit sa carrière d'auteur sur des titres jeunesse comme La Petite Famille, avec souvent du bonheur. Il y a souvent de la profondeur dans ses albums, une réflexion au-delà du trait rond et des jolies couleurs. C'est encore une fois le cas avec cette trilogie qui commence, et qui plongeant ses sources pour partie dans un fait divers : en 1934, à Belle-Ile-en-Mer, des enfants se sont échappés d’un bagne et ont ensuite été pourchassés contre une prime par les habitants de l’île. Jacques Prévert, révolté, en avait fait un poème, Chasse à l’enfant. Lizano est reconnaissable à ses personnages avec des grosses têtes, mais c'est une particularité qui ne gêne pas du tout la lecture, tant cela s'intègre à son style. On peut remarquer également que les adultes qui tiennent la pension du titre ont des têtes d'animaux, en rapport avec leurs fonctions ou leur personnalité. Mais très vite on rentre dans cette histoire angoissante, avec cet enfant mutique qui est interné dans ce qu'on appelait à une époque un pensionnat, c'est à dire un établissement fermé, consacré à l'éducation mais surtout à la discipline. On est d'emblée pris par l'ambiance oppressante, lugubre, de l'institution. Très peu de moments d'espoir ou d'humour, hormis lorsque la camaraderie des enfants s'exprime. L'appétence au dessin d'Emile est également un élément narratif important, j'imagine qu'il va servir de moteur par la suite. Une suite que je suis curieux de découvrir.

10/03/2017 (modifier)