La Ballade de Sean Hopper

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Sean Hopper, c'est celui qui est chargé du sale boulot aux abattoirs : tuer les bœufs. Sauf que lui, il y prend du plaisir... Glacial, taciturne, il est redouté dans tout le comté de Springfield, où il habite avec sa femme Bonnie. Mais un soir, Bonnie s'en va. Marre de vivre avec une bête humaine. De rage, Sean prend sa vieille Thunderbird, de l'alcool plein le sang et AC/DC à fond la caisse : il fonce dans un platane. Et il frôle la mort.


Adaptations de romans en BD

À son réveil, il a changé. Il n'est plus – tout à fait – la brute qu'il était... Personne n'a l'air de s'en apercevoir, excepté le petit Bud, conteur de cette histoire, qui habite à côté de chez lui, avec son hérisson apprivoisé et sa grand'ma indienne. Le petit Bud, qui n'oserait espérer que son existence puisse être ensoleillée par un homme comme Sean Hopper...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mars 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Ballade de Sean Hopper © Sarbacane 2015
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

10/09/2016 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

Je suis toujours admiratif des auteurs qui prennent pour personnage central un être détestable et qui, au fil du récit, parviennent à nous le rendre sinon sympathique, du moins attachant. La Ballade de Sean Hopper s’inscrit dans cette thématique, avec un Sean Hopper qui nous est d’abord présenté comme une brute machiste et alcoolique et qui, au fil du récit, va se révéler plus complexe qu’envisagé. La première partie du récit, qui permet surtout de nous présenter les différents personnages, se traîne quelque peu. Survient ensuite un événement étrange qui dote notre brute épaisse d’un don aussi fantastique qu’encombrant. Cette évolution m’a surpris, et c’est à mes yeux la grande originalité de cet album (qui aurait pu n’être qu’un ènième roman graphique comme il y en a tant). Je peux comprendre que cela ait dérouté certains et j’avoue moi-même ne pas avoir été pleinement convaincu par ce procédé, y voyant quand même une certaine forme de facilité, mais ce « don » va permettre à Sean Hopper d’évoluer et de se dévoiler. Et finalement, c'est là tout l'intérêt du truc. Le happy end final permet de refermer l’album avec un sentiment positif même si je ne peux pas dire que j’étais en extase. Le trait de Christophe Merlin assure une lecture rapide tant il se centre sur les personnages, quitte à en oublier les décors. Il convient bien à ce genre de récit justement centré sur l’évolution des personnages. Il est vif et expressif mais pas toujours « beau » à voir. Au final, cet album est pour moi un bon emprunt de bibliothèque. L’achat n’est pas une priorité mais la qualité d’ensemble (narration comme dessin) est suffisante pour l’envisager.

31/07/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Je n'ai pas trop compris le titre puisqu'a priori dans cette histoire pas de ballade. Le dessin ne m'a pas rebuté ainsi que la colorisation qui penche beaucoup vers les tons orangés. C'est plus au niveau de l'histoire que ça coince un peu. J'ai du mal à comprendre ce type avec un tel comportement ou pour tout dire qui change comme cela. [Spoil] Quoi ? Parce qu'il aurait failli être encorné par un taureau dans sa petite enfance ce gars serait devenu méchant avec la terre entière et suite à un accident ou il frôle la mort il redevient tout gentil ?? [Fin du spoil] En fait, à mon goût, ce sont les personnages du jeune indien et de sa grand-mère qui sont les plus intéressants. Leur présence apporte un peu de poésie au récit. Au final c'est une déception, trop basique avec des aspects qui ne sont pas approfondis.

07/03/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Mon vrai ressenti m’aurait poussé à mettre une étoile de moins, mais finalement je serai moins sévère, une partie de ce qui m’a rebuté n’étant peut-être qu’affaire de goût : c’est purement roman graphique, adaptation d’un bouquin (que je n’ai pas lu) qui mise sur des petits riens du quotidien, pour brosser le portrait d’un type et de quelques personnages qui le côtoient. On suit donc un jeune Indien, qui vit avec sa grand-mère, ainsi que leur voisin, Sean Hopper, bonhomme qui n’attire pas l’empathie, alcoolique, asocial et violent (ce qui lui cause des désagréments avec ceux qui le côtoient, copine ou collègues). J’avoue avoir été déçu par la tournure des événements. En effet, je m’attendais à une évolution dans la personnalité de Sean mais, à part quelques rêves/obsessions suite à un accident de voiture (il se croit mort), il reste le même bonhomme misanthrope. Quant à l’Indien, au travers des yeux duquel nous suivons une bonne partie de l’histoire, il est plus attachant. Mais, là aussi, je reste sur ma faim. Je l’aurais bien vu sortir un peu plus de l’ordinaire. C’est en tout cas le personnage le plus intéressant. Le dessin est lui aussi quelque peu décevant. Des qualités, mais aussi un effet brouillon et « amateur » parfois, même si globalement ça passe. Bref, un roman graphique d’ambiance, avec une action molle et des personnages auquel je ne me suis pas attaché. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

13/05/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

La Ballade de Sean Hopper est à la base un roman de Martine Pouchain, un roman se déroulant dans la campagne américaine et mettant en scène d'un côté un jeune garçon amérindien vivant seul avec sa vieille grand-mère et de l'autre son voisin brutal et antipathique. Sauf que ce dernier voit sa vie bouleversée le jour où il frôle la mort. On pourrait imaginer l'histoire d'une rédemption, celle d'un méchant qui devient gentil. Ce ne serait pas tout à fait exact, ou du moins pas aussi simple que cela. Car le fameux homme reste particulièrement revêche et violent tandis qu'il essaie d'assimiler ou d'échapper à la manière dont son expérience de mort imminente l'a affecté. Et si l'on suit un peu en parallèle les pensées du petit garçon qui a appris à vivre en solitaire, celui-ci parait assez annexe et ne croise que bien peu le parcours de l'homme avant d'arriver à la fin de l'histoire. Le dessin est un peu étrange. Je le trouve inégal. Les décors et véhicules ne sont pas mauvais. Les personnages sont parfois changeants mais ça va. C'est sur le jeune garçon que mon regard a tiqué plusieurs fois car je le trouve étrangement représenté. Yeux trop grands, bouche trop large, on dirait qu'il est fait différemment des autres personnages, moins bien dessiné. Quant à l'histoire, difficile de s'attacher à ce personnage de Sean Hopper. Même si sur la fin on comprend pourquoi il est devenu comme ça, il est quand même franchement antipathique. Du coup, le suivre, même quand il doit surmonter la tourmente qu'il subit, n'est pas très agréable quoique la narration soit plutôt réaliste. Et puis j'ai trouvé son changement de comportement en toute fin d'album assez abrupte. On voit quel a été l'élément déclencheur de ce revirement, mais le changement est un peu trop surprenant, presque pas crédible. En définitive, si l'histoire et le duo de personnages est assez intéressante et originale, je n'y ai pas vraiment accroché.

10/09/2016 (modifier)