Bonne nuit les petits

Jeanne, jeune comédienne de 18 ans en début de parcours professionnel, incarne toutes les difficultés du métier qu’elle a choisi. De castings foireux en publicités minables, de mauvaises séries télé en rôles de seconde zone, elle rame à la poursuite du succès, dans l’attente du producteur ou du contrat qui fera, espère-t-elle, basculer enfin son destin. Son quotidien est difficile, son environnement souvent hostile.Mais elle s’accroche, bien décidée à ne pas rater sa chance lorsque celle-ci se présentera – car elle se présentera, forcément, c’est obligé…
Cinéma
Fabrice, qui s’apprête à fêter ses 18 ans, incarne presque son contraire. Tout a toujours été facile pour ce fils de millionnaire entouré de domestiques, qui n’a jamais travaillé et promène son ennui mondain de fêtes clinquantes en plaisirs frelatés. Il n’y a qu’une seule ombre dans le paysage mental de ce personnage arrogant : l’ombre démesurée d’un père chroniquement absent, que Fabrice en est venu à haïr parce qu’il lui renvoie l’image de sa propre inutilité. Le destin de ces deux êtres si dissemblables va finir par se croiser,mais pas du tout de la manière dont on aurait pu le penser… Bonne nuit les petits est une fable cruelle et noire.
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Date de parution | Août 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… C’est la troisième fois que je croise Mau sur un récit aussi noir après les très bons Au revoir Monsieur et Achevé d'imprimer. Et bien avec ce « Bonne nuit les Petits », on est là encore dans un récit à l’atmosphère oppressante, très noir. Le récit est bâti sur l’entrecroisement de deux histoires, autour de deux personnages que tout semble opposer : Jeanne, une jeune femme qui se bat pour surnager au milieu de la mouise, et Fabrice, un jeune homme plein aux as et fêtard. Jeanne est une battante, pleine d’envies, qui positive toujours, alors qu’elle ne croise que des beaufs, des gros nazes, et que patrons et mecs ne cherchent qu’à l’exploiter et « se la faire ». Plus on tourne les pages et plus l’univers de Jeanne est noir, même si elle garde toujours l’espoir de s’en sortir, cumulant les petits boulots, les castings. Les passages où nous croisons Fabrice, dilettante dilapidant le fric de son père dans des fêtes où la drogue, l’alcool et les prostituées déconnectent de la réalité sont autant de moments contrastant avec la vie glauque de Jeanne. Si Mau développe une atmosphère de plus en plus étouffante, la chute – au moment de la rencontre de Jeanne et de Fabrice parvient à atteindre un degré supplémentaire en matière de noirceur, avec une chute pleine d’ironie et d’un humour très noir. Lenglet accompagne bien ce récit, avec un dessin lui aussi très noir, parsemé de quelques nuances de gris. J’espère que les scénarios de Mau ne sont pas trop inspirés de sa propre vie, car on a là quelque chose d’excessivement déprimant ! Mais j’ai encore une fois beaucoup aimé ma lecture, même si je place cet album légèrement en deçà des deux autres, cités plus hauts. Note réelle 3,5/5.

Nous suivons sur une journée la vie de deux jeunes que tout oppose : le sexe, la classe sociale, la vision de la vie. Leur improbable rencontre va provoquer le drame final de ce conte moderne noir et social. Si la lecture est haletante, elle est en revanche très rapide et la chute me laisse un goût d’inachevé. Les dessins en noir et blanc sont réussis et collent parfaitement à l’ambiance sombre. Extrêmement dur, Bonne nuit les petits ne laissera en tout cas pas indifférent. A découvrir.


Sur la forme, c'est une très bonne bd. Il n'y a rien à redire. On suit le parcours d'une journée de deux jeunes personnes de 18 ans que tout sépare (à commencer par la classe sociale) et qui vont se croiser pour un final détonnant. Sur le fond, je m'interroge quant à la noirceur la plus absolue de ce récit. Qu'est ce que voulait nous montrer l'auteur ? Qu'il existe une jeunesse dorée parisienne à vomir pendant que d'autres essayent péniblement de gagner leur vie ? Que cela se termine toujours mal et sans aucune morale pour les bons ? Il faudra retenir vos larmes et pas que... On ressort de cette lecture l'estomac complètement noué par autant d'injustices. Ce n'est pas bon pour le moral que de lire "bonne nuit les petits". Ce titre qui fait penser à une comptine pour enfant est d'ailleurs assez provocateur. On ne peut être que désanchanté !

L'idée de baser un récit sur deux personnes que tout oppose, n'est pas nouvelle. On a Jeanne qui fait tout pour rien et Fabrice qui ne fait rien mais a tout. Elle galère au quotidien, lui se la coule douce dans une vie superficielle. Ce one shot est un mélange de conte, de thriller et de roman graphique. Sa construction est simple, on découvre chacun des personnages jusqu'au final qui les fera se rencontrer. Ce final surprend et ne fait pas dans la dentelle. L'ensemble est agréable à lire, cette lecture m'a même paru rapide en raison du faible nombre de cases par page. Le dessin noir et blanc comporte des petites erreurs de jeunesse mais colle parfaitement au récit. Il m'a donné l'impression de s'améliorer au fil des pages. Il me laisse une bonne impression globale. Je ne relirai pas la BD avant un bout de temps car il faut l'effet de surprise pour apporter le petit plus de la lecture. C'est le principal défaut de cette BD qui mérite une lecture en tout cas. Note affinée : 3,5/5
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