Sorties de secours (Special Exits)

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Joyce Farmer raconte avec tendresse la lente déchéance de ses parents qu’elle a accompagnés jusqu’au seuil de leur mort, traitant par ailleurs un sujet essentiel : la fin de vie.


La BD au féminin Troisième âge

« Sorties de secours » est le récit des quatre dernières années de Rachel et Lars, un couple d’américains vivant à Los Angeles. Devenus vieux, Lara et Rachel sont contraints de quitter leur appartement de Los Angeles, dans lequel les plus infimes objets du quotidien s'entassaient depuis des années, pour intégrer une institution. Avec tendresse et affection, Joyce Farmer parvient à transmettre toutes ces petites choses qui reliaient ses parents. Comment ils se taquinaient, comment ils s'aimaient, et comment ils sont partis.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sorties de secours © Delcourt 2016
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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29/02/2016 | Blue Boy
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Par PAco
Note: 1/5
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Un roman graphique par une auteure américaine encensée par Crumb, ça chatouille forcément ma curiosité ! Non pas que je sois un inconditionnel de Crumb, mais quand même... là on nous compare quand même l'album à Maus ! Sauf que voilà, je viens de passer la moitié de l'album et que cette "Sorties de secours" me tombe des mains. Voilà déjà plusieurs soirs que je me force à avancer, mais rien n'arrive plus à me motiver ni à capter mon attention. Je ne suis pas fan de ce dessin plus qu'imparfait, le récit piétine et se répète et la narration ponctuée de "1 semaine plus tard" commence à me fatiguer sérieusement. Quant à la triste fin de vie de ces deux petits vieux (les parents de l'auteure), je n'ai pas réussi à trouver assez d'empathie pour poursuivre cette lecture. On est donc bien loin d'un Maus de Art Spiegelman... que ce soit de part le sujet abordé ou sur la manière de le traiter. Joyce Farmer y a sans doute mis beaucoup du sien pour nous proposer cet album sur la fin de la vie de ses parents, mais j'avoue n'y avoir trouver aucun plaisir et très peu d'intérêt malheureusement.

15/03/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 2/5
L'avatar du posteur Blue Boy

La fin de vie serait-elle le sujet en vogue dans le domaine de la « bande dessinée d’auteur » ? Quelques mois auparavant Gallimard publiait l’excellent Est-ce qu'on pourrait parler d'autre chose ? de Roz Chast, qui narrait également les derniers jours de ses parents. A son tour, Delcourt réédite cette œuvre de Joyce Farmer, déjà publiée par Actes Sud en 2011 sous le titre Vers la sortie. L’auteure est présentée comme la pionnière de la BD féministe underground. Sur la couverture est mise en exergue une louange de Robert Crumb qui place "Sorties de secours" sur le même plan que Maus, rien de moins ! Certes, on est bien dans la même veine autobiographique où prime le réalisme des situations, mais la ressemblance s’arrête là. Si indéniablement Joyce Farmer y a mis tout son cœur, son hommage peine à convaincre véritablement. Le récit est lesté par moult longueurs, sans doute dignes d’intérêt pour l’auteur, ses proches et son entourage, mais hélas plus qu’anecdotiques pour le lecteur, sauf peut-être pour ceux qui auront vécu une telle expérience. L’ennui s’installe assez vite, même si l’histoire suscite davantage l’intérêt dans les dernières pages. On aurait apprécié une narration plus structurée, plus épurée, alors qu’ici les mêmes situations semblent se répéter à l’infini… Le dessin noir et blanc compense avec ses hachures si caractéristiques du comics US alternatif et par un certain souci du détail les maladresses plus flagrantes dans les postures, les visages des personnages, pire encore, les regards peu expressifs, ce qui est plus gênant dans un style qui se veut réaliste. Même si on comprend bien qu’ici, c’est l’histoire qui prédomine et la sincérité avec laquelle elle est racontée, sans pathos, mais tous ces manquements constituent malheureusement un frein à une émotion qu’on aurait aimé ressentir. Oui, bien sûr, on peut y trouver quelques passages touchants - hélas trop rares -, mais globalement on a du mal à se sentir impliqué, quand bien même on reste impressionné par le courage et l’abnégation dont a fait preuve l’auteure dans l’accompagnement de ses parents jusqu’au seuil de leur mort.

29/02/2016 (modifier)