Relation Cheap

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Un gars, une fille, deux bédéastes. Davy Mourier et Elosterv évoquent leurs échanges internautiques bourrés d’humour sur l’amour, le sexe, le couple, et toutes ces sortes de choses… bref, la vie quoi !


Geeks

Depuis Internet, c'est bien plus facile d'aller sur YouPorn mais ça n'a pas rendu les rapports amoureux plus simples ! Une relation à travers des écrans plats est-elle vouée à rester platonique ? Faire le même métier, ça permet de choper plus vite ? Davy et Elosterv donnent leurs réponses dans une BD sur eux, sur les relations virtuelles et « IRL » et sur l'amour un peu foireux qui finit mal (en général).

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Janvier 2016
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Relation Cheap © Delcourt 2016
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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19/02/2016 | Blue Boy
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Sans être un indispensable, on passe un bon moment avec cet album. Davy Mourier s’associe cette fois à Elosterv, que je découvre ici, pour un album à 4 mains. On suit leurs échanges/relations sur le net, chacun répondant à l’autre. Dernièrement La fille dans l’écran a utilisé le même procédé avec plus d’émotions. Dans le cas présent c’est l’humour qui prédomine. Le style des auteurs se complétant bien, et même si le rendu fait un peu trop blog, ma lecture fut sympathique.

22/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je m’attendais à tomber sur quelque chose d’amusant et sans prise de tête. J’avais à moitié raison. Relation cheap relate les discussions virtuelles entre les deux auteurs. Ils y parlent de boulot et de cul. La structure permet de caser d’anciens travaux qu’ils ont réalisés sans trop devoir se creuser pour les plaquer au cœur de ces discussions. Le point positif, c’est que ça permet de se faire une idée du genre d’univers dans lequel se plaisent Elosterv et Davy Mourier. Le point négatif ? Ben… s’ils étaient franchement bien, ces récits auraient eu une existence propre ailleurs que dans cet album. Pour le reste, j’ai trouvé que ces discussions tournaient rapidement en rond. Le seul moment qui a réussi à éveiller mon attention est le passage durant lequel les deux auteurs se rencontrent « en vrai »… et ne parviennent pas à communiquer. Comme s’il était plus facile pour eux de parler cachés derrière un écran que de dire les choses en vis-à-vis. C’est très certainement révélateur sur notre époque et il y avait sans doute un truc à creuser à ce niveau, mais ici les auteurs passent rapidement à autre chose. Pour tout dire, je n’ai jamais ri (sauf dans la présentation des auteurs) et je ne retiens pas grand-chose d’une lecture qui ne date que d’hier. Pour moi, on peut directement passer à autre chose.

14/09/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Une puce électronique en forme de cœur : la couverture résume bien cette petite BD récréative à quatre mains, celles de Davy Mourier et d’Elosterv. Le premier est connu chez les bédéphiles pour sa série drolatique La Petite Mort mais aussi chez les geeks pour ses émissions sur Nolife, la seconde est une blogueuse à l’humour trash, qui a collaboré à des projets pour Delcourt, Fluide glacial ou encore Vraoum. Elosterv est une féministe du XXIe siècle, autrement dit une féministe qui ne sait pas qu’elle est féministe et d’ailleurs semble s’en moquer complètement. Objet hybride en partie autobiographique, « Relation Cheap » (jeu de mot sur le terme anglais « relationship » signifiant « relations », transformé ici en « relation bon marché ») raconte sur un objet « à l’ancienne » (le support papier, agrémenté ici d’une classieuse impression dorée pour les circuits imprimés) la rencontre puis les échanges via Internet d’un gars et d’une fille, tous deux bédéastes « connectés », entre drague virtuelle et discussion professionnelle. Est-il question ici de la naissance d’une tendre idylle ? Que nenni, damoiselles et damoiseaux ! Car à l’heure de Youporn, le romantisme fait juste figure de vieille lune. Il est à l’amour ce que la lettre postale est au chat. Qu’on se le tienne pour dit ! Entre ces échanges « e-pistolaires » de deux cœurs célibataires derrière leurs écrans viennent se glisser quelques histoires courtes et autres intermèdes, rappelant la technique narrative utilisée dans La Petite Mort. Sous un dessin simpliste et « mignon », le propos est trash, désabusé, parfois même émouvant comme dans « Amore », une bluette tragique suivie immédiatement par une mise en abyme qui instaure une distance pour le moins abrupte. Amis de la poésie, gothiques corbeaux et bilieuses chauve-souris, vous êtes prévenus : ravalez vos larmes ou bien fuyez ! Mais malgré l’apparente gaudriole et la superficialité de l’exercice émerge l’air de rien une réflexion intéressante, très révélatrice de notre cyber-époque, sur les rapports amoureux et la drague en ligne. Au final, l’objet est sympathique, et si l’idylle en question n’a pas vraiment eu lieu entre les deux bédéastes, il n’est pas dénué de tendresse malgré l’humour gentiment vachard des deux protagonistes.

19/02/2016 (modifier)