Dans ma maison de papier

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

La grand-mère, la petite fille et la mort... Basée sur une pièce de théâtre de Philippe Dorin (Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu, ed. L'École des loisirs), Dans ma maison de papier est un huis-clos à trois personnages qui se joue des contraintes de temps et d'espace.


Adaptations de pièces de théâtre La Mort Séries avec un unique avis

La grand-mère, la petite fille et la mort... Basée sur une pièce de théâtre de Philippe Dorin (Dans ma maison de papier, j'ai des poèmes sur le feu, ed. L'École des loisirs), Dans ma maison de papier est un huis-clos à trois personnages qui se joue des contraintes de temps et d'espace. La mort vient rendre visite à une vieille dame, il est temps... Tel Antonius Block dans Le septième sceau d'Ingmar Bergman, la vieille dame (nommée Emma), engage un dialogue avec le funeste visiteur. Est-ce pour retarder l'échéance ou n'est-ce, l'espace d'un instant, que le questionnement métaphysique sur sa vie passée et son sens ? Une petite fille du nom d'Aimée, apparaît, les souvenirs affluent, la curiosité de l'enfant se déploie, les lieux changent... la mort attend. Qu'ont en commun les personnages d'Aimée et Emma ? Leur complicité, à la fois ludique et fusionnelle, teinte d'émotions positives ce face-à-face avec la mort . Pierre Duba fait corps avec les dialogues rythmés et ciselés de Philippe Dorin ; il projette, au fil des pages, la géographie imaginaire d'une vie et met en scène le lieu -la maison de la vieille dame- comme peu d'auteurs savent en être capable. Revenant fondamentalement à la bande dessinée, Pierre Duba en interroge plus que jamais ses structures narratives, aidé en cela par le jeu incessant des dialogues de Philippe Dorin et l'architecture des lieux. Le personnage de la mort, directement inspiré du personnage de Robert Mitchum dans La nuit du chasseur de Charles Laughton, vient parachever l'ambiance fantasmagorique du récit retranscrit par Pierre Duba et se fond à merveille dans la trame de Philippe Dorin, tant les analogies s’interpénètrent et se révèlent comme autant de clés à la lecture de cette adaptation. Texte éditeur

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Février 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dans ma maison de papier © 6 Pieds Sous Terre 2012
Les notes
Note: 2/5
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02/07/2015 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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Nous sommes clairement ici dans le cadre d'un essai artistique, une oeuvre sous le charme de laquelle on peut tomber ou alors qu'on rejettera sans hésitation. Ce n'est qu'en lisant son résumé sur le Net que j'apprends qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre contemporaine de Philippe Dorin. L'album lui-même ne présente aucun résumé ni explication et on est plongé d'emblée dans un récit trop abscons pour être facilement compréhensible. C'est une sorte de huis-clos un peu onirique, comme un hyperbole métaphorique, mettant en scène une vieille femme, une jeune fille (qui est peut-être une part de l'esprit de la vieille, ou celle qu'elle était quand elle était jeune) et un homme représentant la Mort venue chercher la vieille femme. Cela se passe durant la nuit, dans une maison isolée (symbole d'un esprit ou bien lieu réel, qui sait ?). C'est une suite de dialogues décousus entre ces trois personnages, avec beaucoup de répétitions, comme l'insistance des personnages de demander sans arrêt à éteindre ou allumer la lumière. Je me suis franchement cru face à une pièce d'Art et d'Essai abstraite où seul l'auteur a une vague idée de ce qu'il veut dire et où les spectateurs doivent trouver eux-mêmes ce qu'ils vont retirer du récit, y comprendre ce qu'ils veulent ou peuvent et associer des symboles ou de la poésie à l'ensemble. Je me suis fait mes propres idées, sans certitude aucune, avec en tête un récit dans l'esprit d'une vieille femme au seuil de la Mort qui oscille entre l'abandon et l'appel à la vie de ses souvenirs de jeune fille. Mais franchement, la lecture m'a été trop pénible et ne m'a apporté ni intérêt ni plaisir. Par contre, sur le plan du dessin, ça vaut le coup d’œil. C'est en effet un cocktail de nombreuses techniques graphiques, de styles visuels et d'ambiance différentes. Cela va du style enfantin et naïf à l'hyper-réalisme presque photographique, ou des dessins colorés et vivants à des beaux clair-obscurs en noir et blanc au fusain ou au charbon très inspirés du film La Nuit du Chasseur, voire à de simples silhouettes noires sur fond blanc. Autant je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et à sa narration, autant le graphisme est vraiment appréciable. Mais cela ne suffit pas pour moi à faire une bonne oeuvre : il me faut une vraie histoire que je n'ai pas trouvée ici.

02/07/2015 (modifier)