Blackbird

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Dans une société ultra répressive envers les fanzines et l’autoédition, un groupe d’auteurs marginaux est traqué par la police. Une BD militante en forme de manifeste pour la liberté d’expression et de mise en garde contre les dérives totalitaires.


Anticipation Profession : bédéiste Séries avec un unique avis

Ce jour là, les députes votent une loi qui interdit strictement l’autoédition et les fanzines : afin de contrôler les contenus à caractère litigieux (et d’offrir aux auteurs des conditions optimales de distribution de leurs ouvrages…), toute publication devra désormais passer par un éditeur agréé ! Ils sont cinq. Cinq jeunes auteurs marginaux à se retrouver complètement désemparés par cette loi. Eux qui mettent depuis des mois toute leur énergie dans la création de leur fanzine Blackbird (des photocops agrafées), dans sa promotion (des stickers) et sa distribution (sur le comptoir des boutiques amies), deviennent des hors la loi s’ils poursuivent cette activité. Or, au même moment, l’un d’eux a le bonheur de voir un de ses projets accepté par un petit éditeur… Il passera néanmoins pour un traitre au sein du groupe. Dans leur local, les autres se mettent en quête d’un photocopieur, outil indispensable et désormais très recherché sur le marché noir. L’un d’eux, un peu plus sanguin, pète les plombs : il tabasse le propriétaire d’une boutique, agacé par le sticker que le jeune venait de coller sur la grille. Il attire aussitôt les projecteurs de la police sur son groupe, qui fera dès lors l’objet d’une traque intensive…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Blackbird © L'Employé du Moi 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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16/05/2015 | Erik
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Par Erik
Note: 3/5
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Du même auteur, j'avais déjà avisé Post Mortem (Gallimard) ainsi que Tabula Rasa. L'auteur semble être un adepte des sociétés apocalyptique. cependant, en l'occurrence, c'est son oeuvre la plus proche de la réalité. Il n'y a pas d'élément fantastique. Il imagine simplement une société répressive qui ferait voter une loi qui supprimerait l'auto-édition. Or, de jeunes rebelles se soulèvent contre l'ordre établi en multipliant des actions au nom de la liberté d'expression. La liberté de la presse et celle d'édition est déjà contrôlée dans de nombreux pays. Il n'y a rien de nouveau sous les tropiques. Cependant, cette restriction toucherait en l'espèce notre pays. J'aurais envie de dire qu'il faut respecter la loi. Si le peuple élit des députés qui font des lois, c'est le principe même de la démocratie. Certes, toutes les lois ne sont pas bonnes mais qui a le droit de le dire ? Une minorité ? Dans ce cas, on tomberait inévitablement sous la dictature d'une minorité. Il faut savoir ce que l'on veut. La démocratie n'est qu'un leurre. Pour autant, l'auteur souhaite nous faire passer un message d'attention. Dans cette société, une loi révise les conditions d'interpellation. On peut détenir une personne jusqu'à deux mois sans l'intervention d'un avocat. La propagande indique "aidez-nous à vous protéger". De nos jours, un sondage démontre que la majorité des français est prêt à sacrifier des libertés individuelles pour avoir à la place une société mieux sécurisée. Bref, on y va vers cette anticipation. Blackbird n'est qu'un avertissement certes louable.

16/05/2015 (modifier)