La Cité des Chiens

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Enora, nièce de Volas, cruel seigneur de la Cité des Chiens, fait appel à la Confrérie de l'Ile des Pendus pour que son oncle soit tué et qu'elle puisse vivre son amour avec son cousin Janko. La vengeance prendra un tour inattendu quand les Confrères s'apercevront que Volas et la mère d'Enora sont sous l'influence de l'Ombre, une entité qu'ils devront combattre.


Enora, nièce de Volas, le cruel seigneur de la Cité des Chiens, fait appel à la Confrérie de l’Ile des Pendus afin de faire assassiner son oncle, lequel vient d’épouser sa mère, après avoir décapité sa première épouse. Cependant la tâche de la confrérie se complique quand les confrères découvrent que Volas est sous l’influence de l’Ombre, une sorcière noire qu’ils vont devoir affronter. Premier volet d’un diptyque contant l’histoire d’une vengeance, dans un univers médiéval fantastique sublimé par le trait d’un dessinateur dont on n’a pas fini de parler.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Mai 2015
Statut histoire Série terminée (fin disponible uniquement dans l'intégrale) 1 tome paru

Couverture de la série La Cité des Chiens © Akileos 2015
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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28/04/2015 | Jetjet
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Par Jetjet
Note: 2/5
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Dans un univers médiéval sombre et violent, une jeune femme emploie ruses et manigances pour faire tomber le règne de son oncle tyrannique… Voici le premier tome d’un diptyque s’annonçant féroce et intriguant… Le récent succès télévisé de Game of Thrones a donc relancé certaines attentes sur ce que je considère comme « Dark Fantasy ». Cette époque a toujours été sujette pour souvent le meilleur à des récits cruels et sans concessions et ce n’est pas l’aridité de cette Cité des Chiens qui viendra me contredire. De très convenu avec l’arrivée d’Enora dans des marais hantés, on reste rapidement happé par un récit qui se construit par strates et flashbacks avec ce qu’il faut de suspens et de surprises pour continuer la lecture… L’histoire de Volas devenu maitre de la Cité des Chiens par la trahison et le sang est non seulement plausible mais passionnante. Radomski use de surenchère pour décrire un parfait salopard qui n’hésitera pas à mettre à mort ses proches pour régner sans partage et établir sa dynastie sur le reste de cet univers régi par d’autres cités et vassaux. Pour autant, il ne s’agit pas de son histoire mais de celle de sa nièce Enora avide de vengeance et désireuse de remplacer son oncle sur ce trône par pur instinct de survie. Ce choix a également un prix dont on mesurera la cruauté… Tableau pessimiste d’une humanité qui s’éteint et ne survit que dans le sang et le stupre, La Cité des Chiens a bien des qualités… mais également des défauts. Malgré quelques planches absolument parfaites (ici une bataille, ailleurs un marais macabre), je ne suis pas un grand fan du dessin de Rebelka que je trouve disproportionné par endroits. Et pourtant le tout reste très lisible grâce à une colorisation informatique qui ne plaira pas à tout le monde mais donne des éclairage tantôt blafards tantôt mauves ce qui donne une ambiance particulière tout à fait appropriée au récit. Et l’histoire racontée prend des proportions inattendues avec quelques renversements de situation qui devraient plaire aux amateurs de coups fourrés. Hélas les enjeux se prennent royalement les pieds dans le tapis dès sa seconde partie par un surplace évident et une résolution simplissime de l'intrigue. Il y avait pourtant de quoi faire en développant davantage aussi bien l'intrigue que l'univers que de capitaliser sur des sous intrigues de personnages secondaires sans réel intérêt sur la trame principale. Tant et si bien finalement qu’on peut à juste titre se demander si les 120 pages de ce récit étaient amplement suffisantes alors qu'un pénible sentiment de frustration se développe. Les ventes du premier tome n'étaient pas à la hauteur, Akileos nous a néanmoins gratifié d'une belle édition grand format toilée pour une intégrale en noir et blanc. Ce choix éditorial peut intriguer car les couleurs initiales faisaient grandement partie du charme de cette œuvre, on y perd autant en lisibilité pour certaines scènes clairement pensées telles quelles mais c'est à présent le seul et unique recours pour lire La Cité des Chiens dans son intégralité.

28/04/2015 (MAJ le 24/10/2018) (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Le premier tome d'un diptyque sombre qui évolue dans un camaïeu de violet, de brun et de vert caca d'oie. Un dessin un peu gothique (élégant et dépressif) Des cités états qui se font la guerre, des tyrans sanguinaires, des marges boueuses où les réprouvés sont retirés... Et au milieu Enola, nièce du roi de la cité des chiens, qui sent que ce système, mauvais pour tous, le sera encore plus précisément pour elle. Elle cherche de l'aide auprès de la confrérie de l'île des pendus. Accueillie par une Ophélie terrifiante, et un pêcheur à barbe rousse, elle passe sous les potences pour parler au chef. C'est une sorte de cauchemar enchanté, inquiétant, mais aussi plein de clichés désagréables. On ne comprend pas tout, la réalité et le rêve sont difficiles à séparer. Pour le moment, c'est trop peu : l'intrigue est juste mise en place, il faut attendre la suite pour se faire une idée du scénario. Des pistes diverses épaississent les personnages secondaires mais sans les éclairer. Le méchant est trop univoque. J'attends.

27/08/2015 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

J'ai acheté cette bd non pas en raison des 2 avis précédents, mais plutôt en raison du dessin de R. Jacub. J'ai fais des recherches sur cet artiste et j'ai été soufflé par son style. De la dark fantasy, s.f avec un style très personnel, très moderne... J'adore. Bon la b.d est pas mal. Rien à redire sinon qu'étrangement ces si beaux dessins s'accordent assez bizarrement avec ce récit de dark fantasy. Un dessin plus classique, moins moderne aurait peut-être mieux fait l'affaire. Cela aurait donné peut-être plus de gravité à l’atmosphère 'dark'. Et puis l’héroïne principale est assez fade par rapport au personnage du méchant, beaucoup plus intéressant. Sa quête de vengeance est finalement assez commune. Mais bon en l'état cette bd est tout de même assez bonne. Les dessins et les couleurs sont magnifiques. Et le scénario plutôt bon. Je conseille tout de même l'achat.

16/07/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Sur une trame relativement classique (une histoire de vengeance), les auteurs réalisent un album agréable, même si quelque peu lent dans son rythme, et pas toujours très clair dans sa ligne directrice. D’abord, c’est le premier tome d’un diptyque, on ne risque pas d’éventuelle rallonges artificielles. Même si j’ai trouvé que ce tome est déjà un peu trop long, cela aurait mérité quelques coupures, pour dynamiser le scénario. L’ensemble est très sombre. Pour ce qui est de l’histoire elle-même, mais aussi pour l’aspect graphique. Les tons noirs, verts foncés dominent, une grande partie de l’album se déroulant dans des marais, où Enora vient chercher des alliés pour renverser son oncle Volas, cruel tyran de la Cité des chiens. Certains passages dans les marais jouent sur l’onirisme (avec peu de dialogues, souvent très courts, cela accentuant la sensation d’étirement), un univers fantasmagorique se mêlant à un canevas plus convenu. Mais cela reste toujours cruel, noir et très pessimiste. Cela sent la fin de règne pour Volas, mais aussi la fin d’un monde, si ce n’est la fin du monde : les morts appellent les morts (et c’est aussi ce qu’a pu constater Enora lors de sa traversée du marais). Un conte macabre. C’est assez brutal donc (massacres, guerres), sans que la personnalité de Volas ne soit trop creusée. C’est aussi qu’il n’est qu’une partie du décor, le personnage principal étant clairement Enora (dont on pressent que sa personne sera prétexte à quelques rebondissements dans le second tome). Si la trame d’ensemble est claire, je n’ai pas trop accroché au déroulé dans le détail, en particulier certaines intrigues (lors de la prise de la Cité des cerfs : trop de trahisons « faciles »). Autre bémol, le dessin. Pas mauvais, mais pas vraiment mon truc. La conclusion de l’histoire dans le second tome devra être plus dynamique. Pour le moment, si les auteurs ont réussi à étoffer leur « banale » histoire de vengeance pour la rendre un peu originale, je reste circonspect pour le conseil d’achat. Et j’attends d’en savoir plus sur l’Ombre…

27/05/2015 (modifier)