Lazarus

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

La main qui frappe et le bouclier qui protège...


Image Comics Utopies, Dystopies

Dans un futur proche , les gouvernements ne sont plus que des concepts archaïques : le monde n’est plus divisé par zones géographiques mais par frontières financières. La richesse est synonyme de pouvoir, mais elle n’est l’apanage que d’une poignée de familles qui la conservent jalousement.. Dans chaque famille, une personne est élue pour subir un entrainement intensif, et obtenir le meilleur de ce que l’argent et la technologie peuvent offrir. Cette personne est à la fois la main qui frappe et le bouclier qui protège ; le représentant et le gardien de son clan, son... Lazarus ! Dans la famille Carlyle, le Lazarus est une femme, sexy et redoutable, baptisée Forever.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Avril 2015
Statut histoire Série en cours 8 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Lazarus © Urban Comics 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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27/04/2015 | JURIN
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Par Ro
Note: 4/5
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A la lecture du seul premier tome, je n'étais pas enthousiasmé. Ça ressemblait une histoire dans une Amérique quasiment post-apocalyptique, une dystopie où un petit nombre de familles gouvernent un monde à moitié dévasté comme une affreuse seigneurie féodale où les plus chanceux des habitants sont des serfs et où le reste de la population ne sont que des déchets. Ces familles disposent de Lazares, des sortes de champions guerriers, certains étant des genres de cyborgs tandis que d'autres, comme l'héroïne de ce récit, sont des humains génétiquement améliorés. Et ces super-soldats, un unique par famille, sont irrémédiablement à leurs ordres, sachant que même s'ils peuvent devenir amis ou plus, ils devront s'entre-tuer sans hésiter si on leur en donne l'ordre. Outre ce monde dévasté et cette dystopie un peu caricaturale, je m'imaginais un peu trop vite la suite : l'héroïne qui va prendre conscience de sa situation, se rebeller ou chercher vainement à améliorer un monde pourri à la base. Un peu trop déjà vu pour moi... En outre, le dessin ne m'enthousiasmait pas. Il était trop réaliste et sombre à mon goût. Mais les tomes suivants m'ont plus ou moins donné tort car la série se révèle bien plus complexe et subtile que je l'imaginais. Et arrivé au bout de 6 tomes, sachant que le sixième contient des histoires courtes un peu indépendantes, je suis maintenant vraiment bien accroché au scénario et j'ai envie de savoir la suite. Car les auteurs ont su mettre en scène leur monde avec intelligence. C'est une Terre qui fait frissonner, où le capitalisme a été poussé à son ultime extrémité et où le pouvoir s'est finalement concentré dans les mains d'une grande cinquantaine de personnes au maximum, réunies en une douzaine de familles, chacune ayant souveraineté sur une région du Monde et se faisant la guerre à coups d'alliances, de manigances et de conflits ouverts, usant pour cela des autres êtres humains comme chair à canon. Rien ou presque n'y est blanc, mais tout n'y est pas vraiment noir. Les pires personnages se révèlent y avoir leurs raisons d'agir comme ils le font. Et l'héroïne, les rares fois où elle a la chance de pouvoir prendre une décision par elle-même, se retrouve souvent à devoir choisir le moindre mal. L'intrigue ne se repose pas sur ses lauriers. A partir du troisième tome, la donne change fortement puisqu'une guerre réelle se met en place soudainement. Et on assiste alors au ballet des alliances et aux décisions stratégiques pleines de conséquences. Et en parallèle, l'héroïne en découvre de plus en plus sur ce qu'elle est réellement, mais sa situation est bien trop complexe pour imaginer une rébellion classique d'adolescente qui va soudain tout casser. Au contraire, elle se retrouve en plein conflit intérieur et à devoir peser le pour et le contre de tous ses actes. C'est bien fait et cela finit par devenir très prenant.

02/09/2019 (modifier)

Je suis d'accord avec 3 des 4 avis précédents : univers froid (n'est-ce pas d'ailleurs vu et revu ?) impersonnel, à la limite du malaise : on comprend vite que le ton est pessimiste, mais l'accumulation des incartades transhumanistes (déjà mieux traitées dans La Caste des Méta-barons), des questions sur l'identité d'un cyborg (idem avec Ghost in the shell) ou la domination du monde dans quelques siècles confinent au dégoût. On a effectivement très peu d'attachement pour l'héroïne et la lecture devient plus du voyeurisme de massacre qu'une progression dramatique. En lisant les tomes suivants, on voit effectivement venir la série à tiroirs. Bof donc.

15/08/2017 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Un page-turner à l'américaine (après lecture des deux premiers tomes). Un scénario de science-fiction glaçant, parce qu'il met en scène des travers qui finissent par ressembler au monde tel qu'il devient. Des grandes familles assez consanguines qui règnent sur un territoire et sur d'autres humains divisés en deux catégories : les "serfs" (places enviées de salarié au service de la famille et les "déchets", en particulier ceux qui cultivent la terre (qui sont des sortes de métayers) mais en fait tous ceux qui ne sont pas au service des familles. Chaque être humain a une puce sous la peau qui le définit entièrement depuis sa naissance (comme c'est prévu pour les agneaux dans les années qui viennent). Dans chaque famille : un Lazarus (on ne sait pas vraiment ce que c'est, mais on a des indices qui nous font penser que c'est un humain augmenté) est chargé de la sécurité. Le point de vue est celui d'une Lazarus, qui se demande qui elle est au milieu de tout ça, mais continue de servir ce monde merdique, violent et illégitime. C'est surtout ce regard en déséquilibre qui est intéressant, plus que le fond de l'affaire. Le dessin va droit au but (la galerie ne lui rend pas justice) dans le genre ultra haute technologie par moments, et à d'autres très dépouillé. Mais avec un fil conducteur réaliste, même si les décors manquent d'originalité. Bref une lecture qui secoue, soutenue par un scénario très efficace. Mais j'avoue que le contenu déprimant peut rebuter. Après lecture des tomes 3 et 4, je déconseille l'achat, on quitte le point de vue du Lazarus, et cela devient une série qu'on devine interminable, ou les points de vue multiples permettent de dédoubler le nombre d'épisodes, et donc d'étirer l'action à un point qui agace vraiment.

04/10/2015 (MAJ le 18/10/2016) (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Je n'ai pas trop aimé l'univers futuriste, le récit ainsi que le dessin très sombre. C'est tout cet ensemble qui peut faire qu'on aime ou pas une oeuvre. Il faut dire que ce n'est guère crédible comme postulat de départ. Une famille riche règne sur un monde de pauvres et n'hésite pas à faire sa loi en se servant d'être doté de pouvoirs exceptionnels comme la régénération du corps. On découvre petit à petit ce qui fait tenir ce monde avec ses codes bien particuliers. Je n'ai pas réussi véritablement à rentrer dans ce récit bien que le rythme soit présent. C'est très froid et parfois trop impersonnel. On suit une héroïne à laquelle il est difficile de s'attacher. Bref, cela ne prend pas. Par la suite, on devine que les rouages dépassent certaines frontières mais il est trop tard pour bien faire. Le manque d'empathie peut effectivement nuire à l'envie de continuer l'aventure.

03/05/2016 (modifier)
Par JURIN
Note: 4/5

Glénat BD inaugure une nouvelle collection « Glénat Comics » avec ce bon premier tome intitulé « Lazarus » de Greg Rucka et Michael Lark. L’histoire se déroule dans un monde assez bouleversé sans limites géographiques, un monde dirigé par des familles riches et puissantes ayant droit de vie et de mort sur leur population. Chaque famille (apparemment) possède son « Lazare » , véritable guerrier cybernétique chargé de défendre les intérêts du groupe. Le récit est passionnant. Aux luttes d’influence inter-familles, il faut ajouter les luttes intestines que les auteurs décrivent avec beaucoup de brio. Le scénario, au premier abord, ne semble pas très original mais l’histoire se développe de façon intéressante. Ajoutez à cela un tempo excellent, une histoire claire et bien goupillée et un dessin agréable, précis et dynamique mais avec l’impression que ce type de dessin est assez commun. Ce premier tome se termine en plein suspense, de bon augure pour la suite.

27/04/2015 (modifier)