Les Aventures de Raoul Fracassin

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Un hommage au cinéma d'Audiard et de Lautner.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Histoires d'espions

Raoul Fracassin est un agent secret français. Après avoir tenté de sauver JKK, il est chargé de la protection de l'héritier d'un royaume improbable. Autour de lui gravitent des barbouzes, et tombent les pruneaux !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2015
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Les Aventures de Raoul Fracassin © Jungle 2015
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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01/04/2015 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Après Les Teigneux, Les Affreux, On achève bien les cons !…, Chanoinat nous refait le coup de la nostalgie et lance une nouvelle série sous l'égide des fantômes d'Audiard et de Lautner… À coup de “bons mots” et de références appuyées au cinéma d'avant mai 1968, il déroule un scénario sans intérêt. L'intrigue se résume à une course poursuite pleine de coups de feu, à peu près aussi passionnante que la série Fast and furious (vous savez, ces films que les amateurs de tuning vont voir « pour les voitures »…). Quant aux dialogues, particulièrement envahissants, ils multiplient les tournures lourdingues et tombent à plat. Si j'ai pu sourire quelques fois à la lecture des autres séries précitées, cette fois, je me suis carrément emmerdé. Reste le dessin… Au cas où le lecteur n'aurait pas compris que tout ceci est un “hommage” aux réalisateurs des années 1960, Loirat nous gratifie d'une série de trognes d'époque (Ventura, Blier, Constantin, Blanche, Meurisse, Dalban, Préboist… etc…). Il n'est pas mauvais comme caricaturiste, mais dès qu'ils ne sont pas représentés de face, ses guignols ont l'air de porter de mauvais masques de carnaval en latex. Ça m'énerve d'autant plus que je suis un fan inconditionnel des Tontons flingueurs, des Barbouzes, des aventures du Monocle et plus généralement des cabotineries de la bande à Lino et Bernard. Mais il faut bien admettre que tous ces films ne sont pas des chefs d'œuvre, en général leur scénario est effectivement très faible, et ils ne tiennent que sur deux piliers : les dialogues d'Audiard et le jeu des acteurs. Aujourd'hui, tout ce petit monde est décédé, De Gaulle ne gouverne plus la France et il paraît grotesque de chercher à ressusciter une époque révolue. La parodie est toujours possible et elle peut être hilarante, comme en témoignent les deux OSS 117 de Michel Hazanavicius, mais elle supporte mal la médiocrité. Or, ce Raoul Fracassin n'est qu'une opération commerciale d'auteurs et d'un éditeur qui font dans la médiocrité. Une démarche vulgaire qui, à mon sens, insulte la mémoire de ceux auxquels elle prétend rendre hommage.

11/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cela se veut un hommage au cinéma des années 60, et en particulier à celui d’Audiard et Lautner. Et, plus précisément aux deux films « phares » de ce duo, à savoir « Les tontons flingueurs » (le personnage principal se prénomme Raoul, comme l’inénarrable Raoul Volfoni, a la tête de Lino Ventura. Quant au titre du premier tome…) et « Les barbouzes » (l’intrigue mêle des agents secrets de divers pays). Pour ceux qui n’auraient pas encore compris l’allusion, les personnages de l’album ont la tête de Ventura donc, mais aussi Constantin, Blanche, Blier, Lefebvre, Dalban... Enfin, comme ses modèles, l’album mise tout sur les répliques échangées (à base de langage fleuri et argotique), le scénario étant lui réduit au minimum. Autant le dire tout de suite, moi qui suis fan des Tontons flingueurs et de certaines répliques des Barbouzes, je n’ai pas accroché à cet album. Non pas qu’il y ait là crime de lèse-majesté, mais tout simplement que je n’ai pas trouvé ça drôle. Les dialogues d’Audiard reposaient sur un fragile équilibre, et leur réception s’est bonifiée avec le temps (sûrement plus de fans aujourd’hui qu’à la sortie des films). Mais leur réussite comique, alliée à l’abattage d’acteurs « à trogne » (impayable Blier !) masquait un scénario généralement faible. Ici cela ne fonctionne pas (à part deux ou trois répliques), et ne reste que la faiblesse du scénario. Et ce qui prétendait être un hommage n’est au final qu’une énième tentative d’exploitation en BD d’un succès du Grand écran. Le plan marketing est sans doute bon, mais cela ne m’intéresse pas. Mais Jungle – comme d’autres comme Bamboo semblent privilégier cet aspect, au détriment de la prise de risque créatif.

01/04/2015 (modifier)