Gwendoline (Sweet Gwendoline)

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Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Le grand classique de la BD sado-masochiste explorant l'univers du "bondage". Création dans la revue américaine Bizarre Comix en 1946.


BDSM Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Séries avec un unique avis

L'héroïne est une jeune fille très naïve et insouciante qui devient le jouet sexuel de femmes sadiques et de pervers aux déviances sexuelles multiples. Le plus assidu est un aristocrate du nom de sir d'Arcy qui ne cesse de tendre des pièges à Gwendoline pour la soumettre à son pouvoir Les scénarios sont en général assez stupides et sans grand intérêt, c'est un prétexte pour l'auteur qui aime regarder des filles attachées, et qui se surpasse par le dessin d'une qualité surprenante.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1976
Statut histoire Série terminée (récits courts) 4 tomes parus

Couverture de la série Gwendoline © Delcourt 1976
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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22/10/2014 | Agecanonix
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Nous voici plongé dans l'univers du bondage, façon efficace d'attacher quelqu'un sans qu'il ne puisse se dégager, à l'aide d'un attirail compliqué de cordes, chaînes, lanières, poulies, cadenas et armatures métalliques. Cette forme de jeu pervers appartient à un monde très spécial, discret et souvent mal compris, mais qui attire de nombreux adeptes ; c'est une pratique sexuelle jugée par beaucoup comme étant bizarre, et dont je me garderais bien de porter un jugement, chacun est libre. Mais j'ai le droit de dire que je n'adhère pas à ce genre de Bd, en dépit de la qualité des dessins. En 1946, c'est le coup d'envoi de ce type de bande avec Sweet Gwendoline ; John Willie y crée une jeune femme qui passe son temps encordée, enchaînée, baillonée et entravée, soumise à des traitements violents et des outrages, parfois en compagnie d'autres filles. Etrangement, Willie ne montre ni sang ni sexe ; en effet, la nudité est fort discrète, à peine quelques seins ou les fesses zébrées d'une fille, mais pas de toison pubienne, ni vulve, ni pénis, ni actes sexuels. Le principal réside dans l'étonnant arsenal d'accessoires (cravaches, corsets serrés, cuissardes à vertigineux talons aiguille, fouets, cagoules en cuir, lanières cloutées...) et la façon souvent complexe d'attacher ou de suspendre les victimes, ainsi que les sévices qui leur sont infligés. Ce qui intéresse et fascine Willie, c'est de ligoter des filles, et de contempler le résultat. D'ailleurs tout ceci n'était pas inventé, car Willie comme les peintres, travaillait sur modèle ; il liait lui-même des filles nues et les dessinait d'après les photos qu'il prenait. Cependant, afin d'éviter d'inspirer des pervers sexuels, la bande sera très surveillée par son éditeur. Les scénarios se révèlent souvent ennuyeux et d'une naïveté incroyable, prétextes à montrer ces pratiques où Gwendoline semble y prendre goût. Mais le grand atout de cette Bd est le dessin ; un dessin au lavis en noir et blanc (et quelques-uns en couleur), toujours élégant et gracieux qui donne un ton très spécial et aujourd'hui très rétro à cette bande destinée à des lecteurs avertis. A la mort de John Willie en 1962, le personnage est repris par Eric Stanton, dessinateur spécialisé lui aussi dans le bondage, qui donnera à la bande un ton plus érotique, plus pervers et violent, mais aussi plus parodique. En France, les albums édités par les Humanos puis par Futuropolis sont devenus assez vite épuisés, avant que Delcourt dans sa collection Erotix, ne réédite ce qui est considéré comme un chef-d'oeuvre du bondage par les spécialistes en la matière. Il est clair que l'influence de John Willie qui se pose en chef de file de la BD SM fut perceptible en Italie dans certains fumetti neri, et ailleurs chez des auteurs comme Eric von Gotha. Maintenant, cette Bd peut générer soit des pulsions de désir, soit un certain malaise, toujours est-il que c'est une Bd qui interroge, et moi ce n'est pas du tout mon truc, d'autant plus que ces albums sont plus à contempler qu'à lire, aussi ma note ne concerne que le dessin de Willie, celui de Stanton étant plus sophistiqué et plus raide. Cependant, on aime ou on n'aime pas, mais cette Bd ayant eu un certain impact en son temps, il est instructif d'y jeter un oeil en bibliothèque (si elle figure au catalogue)...

22/10/2014 (modifier)