Intérieur (Interiorae)

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Conte fantastique, où un fantomatique lapin blanc anthropomorphe erre d'appartement en appartement examinant les rêves, les regrets, les espoirs des habitants d'une cité sans soleil.


Auteurs italiens Dans mon immeuble... La BD au féminin Lapins Rêves

Dans une cité HLM des années 80, rôde un lapin blanc surnaturel, la plupart du temps invisible. Il va d’appartement en appartement, explorant les existences des habitants. Il relie ensuite ces vies au Grand Sombre qui, en sous-sol, se nourrit la nuit des rêves de chacun.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Janvier 2005
Statut histoire Série terminée (La fin est disponible uniquement en intégrale) 2 tomes parus

Couverture de la série Intérieur (Interiorae) © Actes Sud 2005
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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18/08/2014 | Erik
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Par Ro
Note: 2/5
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Le cadre : un immeuble HLM banal dans une sombre banlieue. Les protagonistes : les différents habitants de chaque appartement, chacun avec leurs vies différentes, leurs soucis et leurs rêves. Le lien qui les relie : le narrateur, un lapin blanc antropomorphe et fantomatique passant d'un appartement à l'autre et aussi bien témoin de leurs vies que de leurs rêves une fois endormis. Son rôle ? Permettre à une créature étrange et liée à l'immeuble d'absorber ces rêves et de s'en nourrir, lui permettant aussi au passage de maintenir en vie le souvenir des aspirations de chacun des habitants, même après leurs morts, et de donner une certaine vie à l'immeuble lui-même. C'est donc une histoire un peu abstraite, assez étrange. Elle est mise en image avec un dessin simple et légèrement naïf, colorisé au crayon semble-t-il, dans des tons plutôt sombres, en grande partie car la majorité de l'intrigue se déroule de nuit. J'ai relativement bien accroché au départ car le lapin-fantôme parle directement au lecteur et est plutôt sympathique et clair dans ce qu'il nous raconte. Les familles qu'il observe m'ont moins plu car je n'ai su m'attacher à aucune d'entre elles, et comme la narration est emplie de non-dits et que le dessin un trop naïf pour transmettre des informations complexes notamment sur l'état d'esprit des personnages qu'on observe, il y a certaines situations que je n'ai pas comprises ou pas su déchiffrer. Il y a aussi la part d'abstrait des rêves qui m'a laissé indifférent. Et surtout, au fil des pages et tandis que la fin de l'album approchait, j'en étais à me demander quand l'histoire allait décoller pour de bon et quand est-ce qu'il allait se passer enfin quelque chose. Mais au final, il ne se passe rien de captivant. Et on arrive sur une conclusion abrupte, sans explication, qu'il faut assimiler comme elle vient et qui m'a complètement laissé sur ma faim. J'en reste assez perplexe et pas convaincu.

18/10/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

On va suivre le lapin blanc. On n’est pas dans Alice aux pays des merveilles, ni dans Matrix. Non, on va se concentrer sur la vie des habitants d’un vieil immeuble dans un quartier populaire. Ce lapin blanc va collecter les rêves des habitants afin de les livrer à une entité qui les absorbe. Cependant, cette entité n’est pas maléfique pour autant. Bref, il y a comme un parfum d’onirisme. On va découvrir une vieille femme qui approche de la mort, des enfants qui peuvent voir ce lapin blanc, une famille heureuse qui a péri depuis longtemps dans un crash d’avion ou encore une femme qui trompe son mari pour pouvoir exister. Pour le reste, c’est un style assez intéressant avec quelques bonnes idées. Le dessin mêle un monde fantasmagorique au monde réel. Cela distille une ambiance un peu particulière mais qui se révèle assez poétique. C’est finalement assez classique dans l’approche. J’avoue ne pas avoir trop apprécié la fin de ce récit qui se termine en eau de boudin. Cependant, c’est une belle BD d’atmosphère qui nous permet de découvrir une auteure italienne de talent. Au final, un conte mystérieux et original teinté de mélancolie.

18/08/2014 (modifier)