Les Enfants de la Liberté

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Ils s’appelaient Raymond, Claude, Charles, Émile, Boris, Jan, Catherine, Damira, Sophie ou Osna. C’est l’histoire vraie de ces enfants de l’Occupation devenus trop vite adultes. C’est l’histoire de leur engagement dans la résistance toulousaine.Une immersion parmi les jeunes engagés de la 35ème brigade de la résistance française. Une poignante adaptation d’un roman de Marc Levy, inspiré par l’engagement de son père.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale La Résistance [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Le 21 mars 1943, Raymond n’a que 18 ans lorsqu’il annonce à son père, au comptoir d’un café toulousain, qu’il a décidé de s’engager dans la résistance française et qu’il entraine son petit frère Claude avec lui. Son père est terrifié à cette idée, mais il comprend. Par l’entremise d’intermédiaires prudents, Raymond et Claude entrent alors en contact avec « Jacques ». Raymond lui avoue vouloir entrer dans la RAF ou parmi les maquisards pour tuer des nazis… Jacques lui explique que leur combat se livre vraiment dans la rue. Il leur donne une adresse où ils pourront loger, s’occupe de leur faire de faux papiers et de leur fournir des tickets de rationnement. Puis un premier exercice leur est confié : piquer deux bicyclettes ! Mission réussie : ils se rendent chez Charles, le « technicien » de la 35ème brigade, un immigré espagnol avec un accent abominable, sans dents de devant. Autour d’un bon repas, Jan, le chef de brigade, leur explique quelques méthodes et relate l’arrestation du précédent chef, Marcel, qui vient juste d’être condamné à la guillotine. En représailles, Raymond, qui se fait désormais appeler Jeannot, propose d’abattre un officier allemand en pleine rue et de répandre un tract concomitamment. Ce sera sa deuxième mission…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Septembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Enfants de la Liberté © Casterman 2013
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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06/04/2014 | Erik
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Par Ro
Note: 3/5
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Cette BD est l'adaptation d'un roman de Marc Lévy basé sur le témoignage de son père et de son oncle qui se sont engagés très jeunes dans la Résistance à l'occupation nazie. La première partie de cette histoire, occupant plus de la moitié de l'album, est assez classique pour qui a déjà lu des récits de résistants, ce qui est mon cas notamment récemment avec Madeleine, résistante, L'Ecole buissonnière mais aussi avec un souvenir frais de nombreuses autres séries du thème sur la Résistance. On y retrouve l'intégration discrète dans un petit réseau, ici à Toulouse, les premières petites missions puis les actions plus concrètes, sabotages et autres assassinats ciblés, ainsi que l'arrestation de camarades et la crainte de se faire prendre. C'est bien raconté, instructif, mais moyennement passionnant quand on a déjà lu plusieurs fois le même type de récit. D'autant plus que j'ai eu un léger soucis au niveau du nombre de protagonistes et du fait que je les ai souvent confondus. Je pense que cela vient en petite partie du graphisme qui ne les différencie pas suffisamment, non pas qu'il soit mauvais au contraire il est très agréable, mais aussi grandement du fait qu'il s'agisse de l'adaptation d'un roman et qu'il n'était pas possible d'insérer la présentation de tous ces personnages ce qui amène à en découvrir certains tout à coup en ayant l'impression qu'ils sortent de nulle part. La seconde et dernière partie de l'album est plus originale car elle aborde un sujet que je ne connaissais pas et qui est assez édifiant. Il s'agit du moment où les héros vont se faire arrêter et embarquer dans un train de déportés qui va tourner dans toute la France pendant de très longues semaines en essayant de se frayer un chemin jusqu'à l'Allemagne au moment où les Alliés ont débarqué en France et où la majorité des ponts ferroviaires ont été détruits. C'est cette seconde partie qui permet de différencier cette histoire des témoignages plus classiques de résistants et qui marque davantage la mémoire. Objectivement, c'est une bon récit témoignage sur la Résistance : bien raconté, bien dessiné, suffisamment fluide pour être prenant et ne pas ennuyer. C'est uniquement parce que j'en ai déjà lu beaucoup auparavant et à cause de cette légère confusion dans la profusion de personnages que je ne lui donne pas une meilleure note.

09/11/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Après Sept jours pour une éternité..., Marc Levy nous livre en bd une histoire plus intime puisqu'elle concerne le passé de son propre père qui a fait partie de la 35ème brigade à savoir des résistants pour la plupart étrangers afin de libérer la France de l'occupant nazi. Oui, on est tous l'étranger de quelqu'un. Et pourtant... Marc Levy (auteur francophone le plus vendu au monde) adapte son 7ème roman paru en 2007 de manière assez poignante. On apprend ainsi que son père encore enfant a été un résistant de la première heure et qu'il n'a pas hésité à prendre les armes. La cause s'est révélée juste malgré le fait qu'ils étaient surnommés des terroristes dans un état militairement occupé. Les auteurs nous présentent un portrait de la France de cette époque et de la résistance loin des clichés manichéens. Tous les Allemands n'étaient pas des monstres et parmi les français, il y en a eu des lâches et des crapuleux qui ont pourtant été décorés ou promus à la fin de la guerre (notamment le personnel de l'administration pénitentiaire). C'est un bel hommage qui est rendu par les auteurs pour montrer que des gens se sont battus et ont été tués afin que nous puissions aujourd'hui exprimer des idées dans un monde libre. Bientôt et on espère le plus tard possible mais inévitablement, on connaîtra encore de sombres périodes où la liberté sera mise à mal. Aurons-nous alors le courage ainsi que le comportement exemplaire de ces jeunes résistants ? A méditer. En tout cas, cette bd est prenante et se lit facilement. Le talent des auteurs est manifeste. Certes, le sujet a maintes fois été évoqué notamment sur le format de la bande dessinée. Cependant, en l'occurrence, cela tient le lecteur en haleine jusqu'à la toute dernière page. J'ai beaucoup aimé ce passage narratif: "C’est l’histoire d’un curé qui sacrifie ses tickets de rationnement, se prive pour sauver un arabe, d’un arabe qui sauve un juif en lui donnant une raison d’espérer, d’un juif qui tient l’arabe entre ses bras tandis qu’il va mourir. C’est l’histoire du monde des hommes avec des moments de merveilles insoupçonnées". Que dire de plus après cela ?

06/04/2014 (modifier)