Abraham Stone

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

L'histoire d'un jeune homme qui poursuit une vengeance...


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Cimoc New York Vécu

Abraham Stone est un jeune homme qui vit dans une famille de paysans de Pennsylvanie déjà cruellement marquée par la cruauté du destin. Quand un jour sa mère et ses deux petits frères sont à leur tour assassinés sous ses yeux pour une histoire d'expropriation... Laissé pour mort, il va pourtant revenir, et tâcher de retrouver la trace de ceux qui ont commis ces meurtres, et surtout celui qui les a commandités. Son enquête va le mener à New York, où il va d'abord recouvrer des créances pour un caïd local...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 1992
Statut histoire Série abandonnée (Suite disponible uniquement en intégrale Noir et Blanc) 1 tome paru

Couverture de la série Abraham Stone © Glénat 1992
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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02/04/2014 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

A la vue de l'avis favorable de Spooky, j'ai eu envie de jeter un oeil sur cet album que j'ai réussi à trouver à la boutique Mille Sabords de La Rochelle. En plus, j'ai toujours aimé le dessin de Kubert, surtout dans Sgt. Rock que j'ai beaucoup lu à une époque en pocket, ainsi que de nombreux épisodes de super-héros et certains de Tarzan. Kubert ayant touché à tout, son trait a toujours favorisé les histoires fortes et musclées. Aussi je me réjouissais à la lecture de cet album qu'on croirait appartenir à la collection Vécu vu son habillage, mais à ma connaissance, il n'est pas répertorié comme tel. Malheureusement, je n'ai pas le même enthousiasme que l'ami Spooky, et je dois dire que j'ai trouvé ce récit très moyen, je ne le garderai pas et l'échangerai dans une de mes bouquineries. Le récit s'appuie sur une histoire de vengeance, thème banal et éculé mais qui aurait pu être acceptable ; seulement, la narration m'a semblé bancale, très naïve, remplie de raccourcis et d'ellipses qui évitent de préciser de nombreuses choses, et qui n'arriveraient jamais dans la vraie vie. Ceci crée un tempo un peu trop rapide et rend l'histoire vraiment trop simpliste. Quant au dessin, s'il s'exprime dans une mise en page très variée et plaisante, le trait reste fidèle à lui-même, malgré des visages irréguliers qui peuvent être soit très chouettes, soit un peu ratés. Non, pour moi, ce n'est pas du grand Kubert, il a fait beaucoup mieux, et je devine un peu pourquoi Glénat n'a pas traduit la suite...

28/02/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Abraham Stone, ou la série-charnière dans la carrière de Joe Kubert... D'abord connu surtout pour ses oeuvres fortement testostéronées (mais non moins de qualité) ou il met en scène des soldats ou des super-héros, il prend, au début des années 1990 (après presque 50 ans de carrière, et alors qu'il lui en reste encore une vingtaine), un virage décisif, abordant des thèmes plus adultes, plus complexes. Il y eut Fax de Sarajevo, Yossel, mais aussi, avant ces titres incontournables, cet Abraham Stone, qui lui permet de plonger dans les Etats-Unis des années 1910, dans le sillage d'un jeune homme marqué par la cruauté du destin, et décidé à faire quelque chose de sa vie au sein d'une société en pleine mutation : les avions, les automobiles, le cinéma... Il va connaître le labeur de petite frappe, de recouvreur de créances, avant d'essayer de voler de ses propres ailes après avoir assouvi sa vengeance. Cela promettait beaucoup, d'autant plus que Kubert abordait, en filigrane, de nombreux thèmes de société : les mafias, la pédophilie, la prostitution. Heureusement ce premier tome peut se lire comme un one shot. Auteur complet, Joe Kubert a eu jusqu'à la fin de sa vie un trait élégant et typé. A la lecture de ses albums, on se rend compte qu'il a influencé ou été influencé par des gens comme Will Eisner, Jean Giraud (mais oui, j'ose !) ou encore Carlos Gimenez (Dani Futuro). On retrouve tout ça dans son style, et sa carrière est tellement longue aux côtés de ces grands noms qu'il est bien difficile de démêler l'écheveau des influences. Mais dans cet album il fait preuve d'une grande souplesse dans le trait, avec des personnages très expressifs, le tout mis en scène de façon tour à tour classique, tour à tour audacieuse, avec des cases prenant toute la hauteur de la planche ou avec un sens de lecture parfois très inhabituel. Bref, un découpage au service du récit. Hélas, Glénat n'a pas jugé bon, pour des raisons que je ne connais pas, de poursuivre la traduction et la publication de la suite (il y avait apparemment deux autres aventures de 48 pages, la série ayant été réalisée à l'époque pour un éditeur européen, Strip Art Features). Espérons qu'un jour on pourra lire la suite en français...

02/04/2014 (modifier)