Skandalon

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Ce que je mets dans mes partitions, ce sont mes tripes, mes sentiments. Le démon qui m'habite est le même qui circule dans le sang de chacun, voilà pourquoi tout le monde se reconnaît en moi et ma musique. La différence ... c'est que moi je cède à mes passions. (4ème de couverture)


La BD au féminin Le Rock Musique

Tazane est une véritable icône rock. Passionné, arrogant, égoïste, parfois violent, le chanteur accumule les polémiques. Mais le public qui l’adule et les médias qu’il fascine n’attendent en réalité qu’une seule chose : son prochain coup d’éclat... Ce goût du scandale, Tazane l’a cultivé, il en a fait un art. À tel point que, petit à petit, il va aller de plus en plus loin, jusqu’à commettre l’irréparable, et s’engouffrer dans une redoutable spirale autodestructrice. Après le très remarqué Le Bleu est une couleur chaude , Julie Maroh revient sur le devant de la scène avec un nouveau roman graphique sur l’âme torturée d’un jeune artiste provocateur et flamboyant. Une réflexion puissante sur notre société et son rapport aux interdits.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Septembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Skandalon © Glénat 2013
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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11/09/2013 | gruizzli
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

La descente aux enfers d'un chanteur de rock qui se comporte en vrai égoïste et qui fait chier son entourage. L'idée est sympa sauf que je trouve le traitement un peu léger. Les metaphores ne m'ont pas intéressé, j'aurais aimé mieux comprendre pourquoi le chanteur était comme ça et puis on dirait que cela se termine lorsque le sujet allait enfin être approfondit. Bon, malgré ses défauts le scénario se laisse lire agréablement même si j'ai l'impression que cela aurait pu être mieux. Le chanteur est détestable au possible, mais son comportement qui devient pire au fil des pages reste intéressant à regarder et j'aime bien lorsqu'on voit les conséquences de ses actions. La narration est fluide et le dessin dynamique.

16/09/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Quand j'ai emprunté cette BD sans la feuilleter, je croyais à voir la couverture qu'il s'agissait d'un récit se déroulant dans la Grèce Antique. Aussi ai-je été surpris d'y lire un récit moderne n'ayant strictement rien à voir avec ce décor à part au niveau métaphorique puisqu'en Grec Antique, le titre Skandalon fait référence au scandale et à quelqu'un poussant au pêché. L'intrigue met en effet en scène un jeune rocker au succès international qui part complètement à la dérive en alignant provocations sur provocations. J'ai trouvé la mise en scène de cet errance et du succès qui détruit assez réussie. Même s'il est rendu détestable, le personnage principal est bien rendu et l'ambiance malsaine de déréliction et de scandale l'entourant est bien foutue. Le graphisme par contre ne m'a pas franchement plu, notamment pour les visages un peu agaçants des personnages et les anatomies bizarres aux jambes trop courtes et raides. Malgré ma curiosité pour le personnage et l'envie d'essayer de comprendre comment il en était arrivé et ce qu'il désirait véritablement, j'attendais cependant que l'histoire démarre pour de bon. Mais voilà, elle se termine pour moi complètement en queue de poisson. Quoi, c'est tout ? Tout ça pour ça ? J'ai eu le net sentiment d'une histoire qui n'avait pas pris son envol et qui demandait à prendre de la consistance et s'est arrêté avant même d'avoir commencé. Je sors donc déçu de cette lecture.

24/05/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai apprécié le récit de Julie Maroh sur un sujet aussi difficile. Elle a osé montrer la vie d'une icône de rock que tout le monde ou presque adule. En réalité, c'est un vrai démon d'égoïsme qui fait du mal à son entourage. On reconnaîtra sans doute le chanteur de Noir Désir dont la vie privée s'est étalée dans tous les journaux et qui n'en reste pas moins détestable. Ce n'est pas sa vie qui est décrite au risque d'un procès mais la démarche reste la même: les Tazanes se ressemblent malheureusement ! Skandalon explore le monde des scandales et va jusqu'au bout de la logique. On assiste à une véritable descente aux enfers avec cette spirale auto-destructrice. Julie Maroh avait su me captiver avec sa précédente oeuvre d'une maturité hors norme à savoir Le Bleu est une couleur chaude. La voilà qui réitère avec un peu moins de succès en ce qui concerne son graphisme. La différence est perceptible. Je pense que la technique et la couleur rouge de l'album ont favorisé un trait plus gras et moins élégant. Au final, c'est un essai plutôt réussi sur la notion "d'interdit". On sait quelles sont les limites à ne jamais franchir.

22/12/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Cet album ne m'a pas intéressé outre-mesure. En effet Julie Maroh y fait le parallèle entre des sociétés grecques antiques et notre société occidentale moderne, avec des dieux qui sont adulés mais se révèlent assez indignes de cet intérêt. Le récit est plus particulièrement centré sur une rock-star, au comportement décadent, qui a fait de l'outrance son chemin. Or il est bien difficile de comprendre quel est le but ultime d'une telle attitude... Peut-être l'auto-destruction ? L'album n'y répond pas, mais cela me semble être une bonne hypothèse. Seulement je me suis assez vite ennuyé à la lecture, même si le propos sous-jacent m'a pas mal parlé. Le dessin ne m'a pas gêné plus que ça, il est suffisamment travaillé pour que l'on comprenne sans problème ce qu'il se passe. Bref, rien de particulier, même si ce n'était pas désagréable ni foncièrement inintéressant.

21/12/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Premier album de cette auteure que je lis, et c'est un album qui ne laissera pas indifférents ses lecteurs, c'est sûr ! le sujet, et aussi son traitement, sont assez originaux. Plus que des affres de la création, ou une énième vision des tourments et des excès de l'artiste, le monde artistique n'est qu'un prétexte. On observe, calmement, en prenant son temps (peu de texte, et beaucoup de "temps morts" plus ou moins planants) un homme qui a peur des pouvoirs qu'il peut avoir sur les autres, et surtout de la faiblesse des autres face à sa volonté, leur soumission à ses caprices. Et ce surtout qu'il pousse très loin la provocation, le "scandale " qui donne son titre à l'album. C'est une bande dessinée qui donne à voir, mais surtout à réfléchir. Parce qu'un grand nombre de tabous sont exposés, plus ou moins crument. Mais aussi et surtout parce que le personnage de Tazane et ses groupies dénoncent, en les "dévoilant", un certain nombre de travers de l'humanité. Accessoirement, on y trouve aussi dénoncé la complaisance des médias et des intérêts économiques pour le scandale, qui est aussi vendeur... Par contre, je n'ai pas franchement apprécié le dessin. Pas mauvais, juste que je n'y suis pas réceptif.

18/09/2013 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Un nouvel album de Julie Maroh, je n'ai même pas cherché à savoir ce qu'il contenait, j'ai acheté les yeux fermés. D'ailleurs la couverture laissait assez de mystères pour me donner envie de l'ouvrir. Alors, déjà le dessin. C'est ce que j'avais adoré dans le premier ouvrage de l'auteur, mais là j'ai été à nouveau complètement subjugué. Des planches magnifiques, dans un autre ton que celui du Bleu est une couleur chaude, avec cette fois-ci de la couleur dans toutes les planches et un traitement du trait plus proche de la peinture. Je dirais juste qu'il y a des petites choses qui me font parfois tiquer dans le dessin, notamment dans la forme des visages, mais c'est très peu présent dans l'ensemble de la BD et ça passe assez bien. Après, il faut bien y venir, il y a l'histoire. Et là, encore une fois, Julie Maroh a su taper juste. J'ai adoré. Le ton du récit est assez étrange, inspiré par des récits antiques sur le scandale et sur les Dieux, transposé dans un monde moderne où les dieux sont des rocks stars, où les motivations sont obscures, et où les coulisses sont un lieu où tous sont perdus. Le roman graphique va suivre cet homme, Tazane, un homme adulé par la foule, considéré comme un génie ou un malade, critique et adoré, dans une considération quasi-divine. Tout tourne autour de lui, mais cette fois-ci, le personnage ne veut pas de tout ce qu'il a. Il cherche autre chose, qu'on découvre petit à petit. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que le roman graphique est très ... silencieux. Rien n'est vraiment dit, tout passe par des suggestions, des regards, des phrases glissés, criées, des situations qu'on ne comprend pas tout de suite. Car Tazane est un dieu qui ne veut pas l'être. En fait le principal intérêt de l'album, c'est toute cette réflexion qui se développe, autour de plusieurs thèmes (l'artiste et la société, la foule, le scandale, le statut d'un artiste ...). Le tout bien agrémenté au final par un texte de Julie Maroh qui explore des citations de grands penseurs. Le complément est parfaitement dans l'esprit de la BD, et j'ai beaucoup aimé la vision élargie qu'il confie à l’œuvre. En fait, la lecture de cet ouvrage m'a laissé plein de questions, et je pense qu'il va falloir que je le relise encore plusieurs fois avant de pouvoir dire vraiment ce qu'il en ressort, et sans doute que je vais devoir faire plusieurs autres lectures à côté avant de vraiment tout en tirer. Par contre je laisse ma note à 4/5 car je n'ai pas eu le sentiment que l'ouvrage soit vraiment "culte". Il est très bon, mais j'ai un peu moins aimé le dessin cette fois-ci, et je ne sais pas s'il aura chez moi le même impact que Le bleu est une couleur chaude. Donc pour l'instant je met un 4 en attendant de voir si je monterais la note. Mais je ne peux que recommander la lecture d'un ouvrage qui invite largement à la réflexion.

11/09/2013 (modifier)