Dent d'ours

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)

Quand Max est mis aux arrêts pour trahison, sa vie bascule.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Aviation Journal Spirou Nazisme et Seconde Guerre Mondiale, vus par les Allemands Yann [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest [Seconde Guerre mondiale] La Guerre du Pacifique et le conflit sino-japonais

Quand Max est mis aux arrêts pour trahison, sa vie bascule. Pilote dans l'US Air Force, Max dit "le Polak" a émigré aux États-Unis pour fuir la persécution nazie en Europe. Né en Haute-Silésie, de famille juive polonaise, Max s'est engagé dans l'armée américaine, où il sert sur une base aérienne du Pacifique. Pris pour un autre, il est soupçonné d'être un espion nazi, victime de sa ressemblance avec l'Allemand Werner Königsberg, né comme lui en Haute-Silésie, et qu'il a effectivement connu quand il était enfant, lorsqu'il rêvait d'aviation avec lui et la petite Hanna. Un récit de guerre et d'aviation, à la croisée du drame psychologique, de l'aventure réaliste et de l'histoire d'espionnage.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Mai 2013
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série Dent d'ours © Dupuis 2013
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)
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14/05/2013 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Tiens, Yann fait ici quelques infidélités à Romain Hugault, pour l’accompagner dans une série historique mettant en valeur avions et combats aériens !? Mais Alain Henriet ne s’en sort pas trop mal, son dessin est plutôt chouette. La série se déroule dans les derniers mois de la seconde guerre mondiale, alors que le IIIème Reich espère obtenir grâce à ses nouvelles armes les moyens de retourner une situation désespérée. Au cœur des combats et de l’intrigue, deux hommes et une femme liés d’amitié, voire d’amour dès l’enfance. Les flash-back montrant cette période lointaine de leurs relations aèrent et éclairent les réactions et les choix de chacun, ces choix et l’Histoire les ayant séparés, dans tous les sens du terme (même si aucun d’entre eux – deux d’entre eux surtout en fait ! – n’est monolithique). Les trois derniers albums se laissent lire, mais j’ai trouvé ce second cycle un chouia moins intéressant que le premier, avec quelques longueurs (et le personnage du chef des services secrets américains est un peu improbable et énervant). Ce cycle se déroule lors des tout derniers instants du Reich à l’agonie, Yann semblant parfois tenté par une uchronie du type de Wunderwaffen, sans y plonger réellement. A noter que dans ces albums Yann case quelques clins d’œil à des confrères, dans les noms de certains personnages, où apparaissent Goscinny, Wolinski, et même « Eigrutel ». Une série divertissante, pas forcément hyper originale, mais tout de même agréable à lire.

02/11/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

La première chose qui m'a interpellé, c'est le dessin de Henriot que j'avais déjà pu apprécier sur Golden Cup ; en une dizaine d'années, il a fait encore de réels progrès, j'ai admiré ce dessin d'une très belle finesse, fluide et incroyablement soigné dans les visages, les fonds de cases, les décors et les véhicules et avions qui ressemblent à la même précision que les avions de Hugault. Les séquences de batailles aériennes sont remarquables et mises en valeur souvent par des mises en page à grands cadrages ; pourtant moi qui suis plutôt réfractaire aux avions en BD, là je ne me suis jamais ennuyé, car l'intrigue ne se focalise pas que sur des séquences aériennes, mais sur les personnages de ces 3 amis depuis l'enfance qui vont connaitre des destinées chaotiques. Et surtout, chaque album explore la personnalité d'un de ces personnages de Max, Werner et Hanna dont l'amitié va être contrariée par la guerre, ça permet de bien les développer. La guerre les placera dans des camps opposés, c'est une intrigue qui rappelle un peu celle du roman "les Quatre cavaliers de l'Apocalypse" de V. Blasco-Ibanez où une famille allemande était déchirée par la guerre (en 1961, Vincente Minnelli en a réalisé une adaptation somptueuse et très hollywoodienne). Malgré les nombreux flashbacks, la narration n'est pas hachée, tout s'enchaine bien, et même si ça m'a beaucoup rappelé le film de Minnelli, la lecture est restée très plaisante, aidée par ce dessin merveilleux. On sent encore l'aspect très documenté de Yann, historiquement mais surtout sur la technologie allemande en matière d'armement et en aéronautique, comme il l'avait déjà prouvé dans ses bandes d'aviation avec Hugault ou dans Mezek. Une bonne Bd, pas vraiment innovante sur le plan scénaristique, mais très agréable à lire, avec un visuel spectaculaire.

27/06/2016 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

J’ai lu cette série avec plaisir et elle mérite le coup d'oeil. Pour autant, c'est loin d'être parfait et par certains aspects trop "facile". Mais elle a d'indéniables qualités au premier rang desquelles un dessin merveilleux qui nous permet une lecture agréable et fluide. Comme Erik l'a souligné, j'ai apprécié les 3 "ambiances/couleurs" différentes pour trois personnages. Le trio maudit/ami/aimant est un grand classique. Il est pourtant ici bien interprété notamment grâce à la situation géographique de départ. Pour autant elle n'évite pas certains clichés. J'ai grandement apprécié le Tome 1 : Max. Il se lit très bien permet de rentrer rapidement dans le récit. Il amène facilement à la compréhension de la trame un album/un héros fil rouge tout en amenant l'intrigue principale. Il se termine par contre sur une note bizarre, car malgré le refus initial et le fait qu'il soit juif, le personnage de Max se montre au final enjoué d'aller buter sa copine d'enfance.......... Le Tome 2 est moins intéressant pour moi. Il se focalise sur Hanna. S'il permet de faire un focus sur les capacités d'ingénierie de l'Allemagne nazie, il est centré sur un personnage qui ne m'a pas assez intéressé, peut être trop entier. Je n'ai pas accroché d'autant qu'il reste également embourbé dans les discussions des pilotes. Et là encore, la réaction d'Hanna avec la Dent d'Ours n'est pas cohérente. Le tome 3 Werner mouline vite dans la semoule et le "coup de theatre" n'en est pas un et il trouble encore plus certaines réactions. Pour résumer c'est une lecture qui se tient mais qui n'est par contre pas indispensable car quelques écueils empêchent cette série d'être vraiment top.

27/04/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J’ai beaucoup aimé cette série injustement notée et qui pourtant mérite le détour. Une histoire avec trois points de vue différents selon le trio de personnage. Amour, Amitié et Aviation vont se conjuguer pour notre plus grand plaisir. Oui, nous avons la note triple A. Tome 1 : Max Trois amis d’enfance réunis autour d’une passion commune l’aviation mais la Seconde Guerre Mondiale se profile à l’horizon. Ils vont être séparés dans des camps adverses. Nous suivons surtout le parcours de Max qui est d’origine juive polonaise et obligé de fuir aux Etats-Unis afin d’échapper aux persécutions par les nazies. Cependant, il va être arrêté car soupçonné d’espionnage par l’armée américaine. Bref, tout ne sera pas rose et aussi clair que cela. De nombreux flash-back mais qui sont faciles à suivre. On entre tout de suite dans l’ambiance. Il est question d’amitié bouleversée par la guerre. Yann réussit encore à nous surprendre avec cette belle fresque historique. Certes, c’est classique dans la trame et dans le dessin mais c’est diablement efficace. Il arrive toujours à apporter quelque chose qui retient l’attention des lecteurs. Bref, il possède le talent d’avoir la maîtrise dans un univers certes connu sur la montée du nazisme. Un bon premier tome qui laisse augurer une aventure prometteuse. Tome 2 : Hanna J’ai bien aimé ce second tome. L’histoire prend un peu plus de temps pour se mettre en place mais c’est pour notre plus grand plaisir. Il est vrai que les choses sérieuses commencent. Les personnages ne nous laisseront pas insensibles. Certes, le trio amoureux n’est pas une chose nouvelle. Cependant, on succombe quand même. Les scènes d’action sont assez spectaculaires. Pour la partie historique, on découvre à quel point les allemands avaient conçus des avions en avance sur leur temps à la fin de la Seconde Guerre Mondiale qui était perdu perdue pour eux. Mais il est vrai que l’aéronautique sert de prétexte à une aventure humaine beaucoup plus grande et complexe qu’il n’y parait. Bon à savoir : Hanna Reitsch a réellement existé. Les personnages sont réellement attachants. Du côté du dessin, j’observe une assez bonne homogénéité. Oui, c’est classique mais il n’en demeure pas moins avec beaucoup de charme. J’ai même trouvé du dynamisme dans les scènes de combat aérien. Un second tome très efficace. Tome 3 : Werner Il fallait réussir le tome de conclusion et c’est chose faite. Le scénariste évitera le piège de la précipitation. L’aventure est toujours aussi passionnante et cela le restera jusqu’au bout. Le scénariste a su garder un rythme constant dans la narration. Une bonne utilisation des couleurs avec un rouge dominant. Les scènes de survol dans un Berlin en ruine sont assez éloquentes. On notera également un travail de recherche technique assez poussé. Que dire également de cette finesse des traits et du cadrage assez moderne ? Que du bien en tous les cas. Une conclusion réussie avec un retournement inattendue mais qui laisse également place à une grande ouverture. On attend le prochain vol avec impatience sans doute dans un second cycle. On observe une déclinaison assez intéressante de couleur au fil des couvertures. La première est de couleur clair à savoir bleu turquoise. La seconde s’assombrit avec l’utilisation du gris-marron. La dernière est rouge sang. J’ai lu ces trois tomes dans un impeccable coffret réalisé par la maison d’édition. C’est irréprochable sur la forme. Sur le fond, on passe un excellent moment de lecture. Bref, c’est du solide !

27/01/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Dent d’ours essaie de recycler plusieurs éléments ultra-classiques pour nous offrir un récit original… Et même si je trouve que la série se lit sans déplaisir, je dois bien avouer n’y avoir rien trouvé de vraiment neuf. On se retrouve en effet à une époque déjà souvent explorée (la seconde guerre mondiale) avec un triangle amoureux (deux garçons, une fille) ex-amis d’enfance que la guerre a séparés. L’originalité est à chercher au niveau de la localisation géographique, de l’emploi d’avions expérimentaux nazis et du fait que l’élément féminin du groupe se voit attribuer un rôle auquel je ne m’attendais pas. Entre flashbacks et « retrouvailles » chahutées (puisque les trois principaux protagonistes se retrouvent dans des camps opposés), la série suit son petit bonhomme de chemin, sans surprise mais sans réel ennui non plus. Le dessin est très bon. Lisible, précis, dynamique au besoin, expressif, il convient parfaitement pour ce type de récit. Il y a juste la physionomie des personnages lorsqu’ils sont enfants et adolescents qui m’a un peu dérangé car il m’a été très difficile de leur donner un âge. Mais, bon, c’est un point de détail. Pas mal, mais très classique… trop même pour que j’en conseille l’achat.

26/05/2014 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Pas franchement un adepte de la BD historique, c'est plus par curiosité et attiré par la couverture du premier album de cette série que je me suis lancé dans cette lecture. Au premier contact, j'ai apprécié le dessin fin et soigné de Alain Henriet. D'emblée cette scène de combat aéronaval dans le Pacifique nous plonge dans l'ambiance et la tragédie. Entre ce dessin efficace et le réalisme tranchant de cette guerre, l'entrée en matière est percutante et se révèle une accroche réussie. Vient ensuite le premier flashback, qui va nous permettre de découvrir les trois protagonistes de cette série. Deux jeunes garçons, une jeune fille, habitants la Silésie, zone tampon et historiquement disputée par les états ; l'un d'entre eux est d'origine juive polonaise, et l'arrivée du nazisme va bouleverser leur quotidien fait de rêve de pilotage et d'aviation... Si j'ai trouvé l'introduction et le postulat de départ intéressant, le reste m'a vite déçu. On va d'incessants aller-retour à coups de flashbacks n'avancer que très lentement dans une intrigue qui se révèle assez banale et qu'on voit venir de loin. 50 pages, pour en arriver là, c'est plutôt frustrant. Espérons que le second tome de cette série brouille un peu des pistes trop balisées et que le suspens pointe un peu son nez... un 2.5/5 pour faire honneur au belles planches de Alain Harriet, en espérant que le scénario finisse par décoller un peu au prochain album.

18/10/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Encore une série sur l'aviation scénarisée par Yann ! Celle-ci a une idée pas mal : un juif a été copain durant son enfance avec deux allemands et maintenant que c'est la deuxième guerre mondiale, ils sont dans des camps différents. Cela peut donner un truc pas mal comme c'était le cas avec 'L'histoire des 3 Adolf' sauf que comme Ro j'ai peur que la suite ne soit qu'une bête confrontation entre deux pilotes et puis hormis cette idée, je trouve que le scénario n’est pour l'instant pas très mémorable. Pour ce qui est du dessin, il est pas mal sans plus. Le dessinateur sait bien dessiner les avions, mais son style me laisse indifférent.

06/07/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Dent d'ours est un récit d'aventure historique ayant pour thème l'aviation durant la seconde guerre mondiale. Cela pourrait paraître un thème éculé dans le domaine de la bande dessinée mais il l'aborde ici par un angle nouveau qui donne vraiment l'impression de lire quelque chose de neuf. Le héros est en effet juif polonais d'origine. Durant sa jeunesse dans les années 30, il était très lié à un autre garçon et une fille eux aussi polonais mais d'origine allemande. Quand ces deux là ont rejoint le Parti Nazi comme une simple formalité pour poursuivre leur passion de l'aviation, Max, lui, a dû fuir la Pologne et les persécutions nazis pour ensuite s'engager dans l'US Air Force puis combattre dans le Pacifique durant la guerre. Mais voilà qu'en 1944, on le prend pour son ancien ami Werner à qui il ressemble énormément et qu'on le soupçonne d'être un espion nazi infiltré. D'une part le cadre de l'aviation durant la Guerre du Pacifique, est bien traité et de manière assez rafraîchissante, et d'autre part toute la trame mystérieuse autour de l'amitié entre les 3 anciens enfants Polonais et le canevas d'espionnage potentiel qui se forme autour d'elle sont intéressants et assez intrigants. J'ai notamment apprécié le flou qui est maintenu sur l'identité du héros : est-il vraiment Max ou est-il Werner ? Le tout est servi par un dessin de très bonne facture aussi bien pour représenter l'Amérique de la Seconde Guerre Mondiale que les montagnes Polonaises des années 30. On sent aussi le passionné d'aviation en Alain Henriet aussi bien pour les avions américains du front Pacifique que pour les planeurs d'entrainement des années 30 mais aussi pour les fameuses armes secrètes des nazis, les premiers avions à réacteurs inventés en fin de Seconde Guerre Mondiale. Du coup, j'aurais volontiers considéré la série comme franchement bien si seulement la fin du premier tome ne laissait craindre une suite un peu plus tournée vers la simple confrontation entre deux pilotes. J'attendrais donc de lire le tome suivant pour savoir si je peux tranquillement remonter ma note ou pas.

14/05/2013 (modifier)