La Sueur du soleil

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

A travers l'amour d'un soldat espagnol pour une jeune indienne, voici une fresque en cinq volumes qui sonne juste et permet à Harriet et Mata de déployer la richesse de leurs talents, dans cette évocation toute en nuances de la conquête et de la destruction de l'Amérique du Sud et de ses antiques civilisations.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Amérique du sud Auteurs espagnols Civilisations précolombiennes Vécu

De l'autre coté de l'océan ,dans les terres lointaines et inconnues d'Amérique du sud ,indiens et Conquistadors s'affrontent...Les lances et les crucifix se heurtent et se combattent...La sueur du soleil rendrait-elle fous ceux,ou celles, qui s'en approchent ? Marco , un jeune soldat espagnol tomba amoureux d'une jeune indienne , Orocomay . Celle-ci lui sauva la vie et il se jura de la retrouver . Persuader qu'il s'est où se trouve l'or des indiens (la sueur du soleil) , ces compatriotes lui propose un marché : ils l'aident à retrouver sa bien-aimée et en échange il les guide vers l'or . Ainsi commence l'odyssée d'une troupe de conquistadors partis à la recherche de la sueur du soleil.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série La Sueur du soleil © Glénat 1988
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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26/07/2002 | okilebo
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L'avatar du posteur Noirdésir

Tiens, voilà une série de la collection Vécu qui n’est pas si courante que ça – et qui ne mérite pas vraiment de rester ignorée. L’action se déroule durant le Siècle d’Or espagnol, le XVIème siècle donc, autour de conquistadors, dans le Nord de l’Amérique du Sud actuelle. A ces conquistadors s’ajoutent divers personnages (un esclave noir, une belle indigène, etc). Le premier album commence vaguement dans une ambiance proche du film « Aguirre la colère de Dieu », et finit dans une ambiance proche d’ « Indiana Jones », avec ce temple rempli de richesses et de pièges mortels. L’intrigue s’équilibre ensuite, développant une bonne histoire d’aventure, avec les rebondissements propres à la dynamiser. Marquitos cherchant sa belle indienne Orocoway, les différents groupes de conquistadors cherchant l’Eldorado, et les luttes entre tribus indiennes permettent en effet à l’intrigue de ne pas trop ralentir. Quant au dessin de Mata, si je l’ai trouvé un peu trop brouillon dans le premier album (j’avais même parfois l’impression que les visages étaient flous), cela s’améliore ensuite. Bref, c’est une série qui se situe dans une honnête moyenne, dans cette collection Vécu, et qui mérite le détour.

09/09/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette Bd espagnole est intéressante dans le sens où ses auteurs font l'autocritique de leurs ancêtres partis à la conquête de l'Amazonie, qui se heurtent aux Indiens dans les mangroves de l'Orénoque et dans la dense forêt amazonienne. Mais la bande est aussi intéressante par son déroulement et sa documentation sur les peuples qui occupaient cette partie de l'Amérique du Sud (actuel ouest du Vénezuela). C'est encore une histoire de conquistadors avides d'or et de richesses, prêts à tuer pour y arriver; bien qu'il y ait quelques références à la conquête du Mexique et à Cortez, il n'y a pas ici de personnages historiques célèbres, ces conquistadors sont anonymes comme beaucoup d'entre eux qui ont pillé ce continent au XVIème siècle. A travers le parcours des deux personnages principaux (le jeune Marcos et la belle indigène Orocomay liés par l'amour et l'esprit) et où interviennent d'autres personnages intéressants (l'avocat Don Diego, Dona Inès, l'esclave Muzuka, l'Indien Aripari), les auteurs font la triste description de la destruction d'une civilisation et la conquête d'un continent. Le dessin tout en finesse de Mata embellit à chaque album; à noter que cette bande est d'abord parue dans un journal basque en 1987 avant d'arriver dans le magazine Vécu en 1988. Une belle réussite, hélas peu connue.

01/07/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une bonne série qui met en scène la colonisation de l’Amérique du Sud par les conquistadors espagnols. Mais, outre cette colonisation, c’est surtout la « sueur du soleil » -l’or- qui est l’objet de cette « conquista ». Je m’attendais à une série qui mettant en avant les faits militaires, les combats, etc. Mais non… et je n’en n’ai pas été déçu. Le scénariste met plutôt en avant la vie de tous les jours de ces peuples pré-colombiens, dans un mélange de réalité et –aussi- de légendes. Tout ça nous donne une série originale dans son concept, avec des « acteurs » tant espagnols que « natifs » ; une série qui mélange avec bonheur des scénarios attractifs et un dessin réaliste de belle tenue. Mata fait usage d’un trait fin, net et bien lisible même si –parfois- l’ensemble prêche un peu par l’académisme des personnages. Harriet, qui a scénarisé quelques bonnes séries où il met en avant « son » Pays Basque, nous offre ici une histoire qui fait montre d’inventivité même si –par moments- convenue.

19/01/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

La sueur du soleil c'est à dire l'or est une série honnête dans la plus pure tradition de la collection "Vécu". Un jeune soldat espagnol perdu avec sa compagnie en pleine forêt amazonienne va tomber amoureux d'une jeune indienne. Cet amour sera mis à mal à travers les conquêtes ou plutôt les destructions des conquistadors espagnols qui venaient de découvrir ce fabuleux continent. Soif de l'or et goût du sang... Ces aventures se suivent très bien. La mise en place de l’histoire est très agréable et on se pique rapidement au suspens. Les dessins notamment des richesses de la jungle sont assez réussis également. Nous avons là un récit d'aventure historique fort plaisant à découvrir. Il n'en demeure pas mois que l'originalité de la série est quelquefois un peu éventée. Ce voyage au coeur des civilisations amérindiennes assure un dépaysement certain aux lecteurs nostalgiques des merveilleuses cités d'or.

04/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette série se lit bien. Le dessin est assez épuré mais relativement bon. Il me fait d'ailleurs penser au style de Anna Miralles dans A la recherche de la Licorne, série historique qui a d'ailleurs quelques autres points communs avec la Sueur du Soleil. Ces autres points communs sont des personnages espagnols du XVIe siècle qui partent en expédition dans des contrées encore sauvages (ici, les Caraïbes et l'Amazonie) et un retour peu glorieux à la civilisation pour les explorateurs. Le scénario n'est pas mauvais du tout, intelligent et relativement bien narré. Il s'attache finalement d'assez loin au décor historique et se consacre davantage aux différentes intrigues aventuresques que l'auteur y inclut : histoires d'amour, chasse au trésor, magouilles financières, intrigues politiques, etc... Tout cela indique une série qui pourrait se lire très bien en plus de bénéficier d'un décor historique original. L'ennui, c'est qu'étrangement, cette série se lit aussi vite qu'elle s'oublie. C'est surprenant mais alors que je m'étais laissé à peine quelques heures de pause entre la lecture des tomes 3 et 4, ce court délai m'avait presque suffi pour oublier les 3 premiers tomes. C'est de l'aventure historique sans grande surprise, sans réelle personnalité. Ca se lit bien mais ça s'oublie très bien aussi. Seul le tome 5 m'a vraiment marqué par rapport au reste car il présente un final à l'histoire qui rappelle un peu les Merveilleuses Cités d'Or, se démarquant par rapport aux 4 premiers tomes par son intérêt et son côté grandiose. En définitive, une série sympa mais qui ne marque pas.

16/05/2005 (modifier)
Par nao
Note: 2/5

On m'a offert le coffret et donc je l'ai lu. Un scénario pas trop mal, qui se lit très rapidement. Des dessins classiques et pas toujours bien réalisés. Une série qui je pense doit s'oublier très rapidement. A lire quand il y a des creux BD mais sûrement pas à posséder.

11/01/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5

L'inconvénient avec la collection Vécu de chez Glénat est que l'aspect historique prend souvent le dessus sur le coté humain du scénario. Résultat: on n'a parfois l'impression de lire une encyclopédie illustrée plutôt qu'une bd. Rares sont les séries qui se détachent mais La Sueur du Soleil fait partie de ses exceptions. On nous parle, ici, d'une aventure amoureuse sur fond de conquêtes espagnoles. Assez banal à première vue, mais l'histoire est très bien menée, la narration est limpide et ce Harriet mériterait d'être un peu plus présent dans le monde impitoyable de la bd. Dès les premières pages, on est absorbés par les mésaventures de Marco et Orocomay dans un climat où la soif de l'or a rendu les hommes pervers, mesquins et surtout avides de pouvoirs. Le dessin de Mata était un peu figé dans les premiers albums mais s'est nettement amélioré par la suite. Une reflexion me vient à l'esprit: ce n'est pas toujours les meilleurs séries qui réussisent le mieux, la preuve en est encore faite, ici .

26/07/2002 (modifier)