Automne (Dockwood)

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Angoulême 2013 : Prix révélation C'est un mardi gris d'octobre semblable à tant d'autres dans la petite ville de Dockwood.


Angleterre Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs britanniques Iles Britanniques Nobrow Editions

C'est un mardi gris d'octobre semblable à tant d'autres dans la petite ville de Dockwood. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes: à la maison de retraite d'Elmview, un garçon de cuisine prépare le repas des pensionnaires; le long de la rue Nettlefield, un livreur de journaux finit sa ronde; et dans les arbres les hirondelles se rassemblent à grand bruit avant de s'envoler vers l'Afrique. Oeuvre contemplative et douce-amère, Automne suit les trajectoires de ces habitants, que Jon McNaught se plaît à faire se croiser, avec, pour toile de fond, les vestiges de l'arrière-saison.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Octobre 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Automne © Dargaud 2012
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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05/02/2013 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je découvre je crois cet auteur avec cet album, dont j’avais entendu parler lors de sa sélection à Angoulême il y a quelques années. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de le découvrir. Voilà chose faite. Le travail avec plusieurs bichromies, changeantes selon les épisodes, est intéressant. Mais le découpage en petites cases ajouté à cette recherche graphique donne un résultat esthétiquement original, mais un peu trop froid. Froideur accentuée par la narration, qui joue sur une corde raide, s’alimentant de petits riens, de moments saisis sur le vif. Petit côté poétique, mais que le rythme lent, l’aspect contemplatif de l’ensemble rendent quelque peu creux. Équilibre instable ici, avec un récit qui bascule justement vers un vide pas déplaisant, mais qui peine à captiver le lecteur quand même. C’est un peu une sorte d’exercice de style vain – en tout cas qui m’a laissé sur le côté. Je retenterai ma chance sur un autre album de l’auteur, mais cette première expérience ne m’a pas emballé plus que ça. Et pourtant, je suis plutôt curieux de découvrir des œuvres expérimentales. Mais là – affaire de goût sans doute, je n’y ai pas trouvé mon compte.

22/09/2020 (modifier)
Par Jetjet
Note: 2/5
L'avatar du posteur Jetjet

Grandement inspiré par les travaux de Chris Ware qui est évoqué sur la 4ème de couverture, Jon McNaught publie ici son troisième ouvrage et également le plus connu : Automne. Amateurs d'action ou d'histoires ficelées, passez votre chemin ! Réputé pour son travail contemplatif et mélancolique, Automne est également celui qui dispose du plus grand format fort appréciable afin d'admirer ces si petites vignettes jonchées de formes géométriques sans paroles et en 3 couleurs. Au travers de deux histoires distinctes, celle d'un employé de maison de retraite et parallèlement celle d'un ado un peu geek, l'auteur ne raconte rien de bien précis, simplement leur quotidien une belle journée d'automne. Les dialogues se font rares et sont d'une effarante banalité, si McNaught n'a pas son pareil pour exprimer le temps qui passe et s'étire notamment par le prisme d'un hospice, il se perd davantage dans les tribulations de l'ado et de son jeu video qui nous déconnecte totalement de la réalité. La mise en scène est également lassante avec une accumulation de petites vignettes sans importance laissant place parfois à de superbes illustrations pleine page comme pour récompenser les plus courageux. Jolie ode à la nature mais sombre regard sur la solitude et l'ennui, Automne peut facilement laisser indifférent malgré un graphisme léché et poétique. Il manque néanmoins quelque chose pour donner envie d'y retourner ultérieurement.

17/10/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Je n'ai pas été convaincu par cette expérience d'un comics qui joue sur la multitude de petites cases pour raconter une histoire. Le thème est celui de l'automne avec seulement trois teintes de couleur à savoir rouge, bleu et noir. Bref, la sobriété sera de mise. On va suivre plusieurs trajectoires de types dans une ville par un mardi gris d'Octobre. La lecture de cette bd d'atmosphère contemporaine m'a paru assez ennuyeuse. Cela ne m'a pas beaucoup apporté car il n'y a finalement pas d'histoire mais juste des actes de vie courante qu'il nous appartient de contempler ou pas.

24/10/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Automne, ce sont deux tranches de vie sans strictement rien d'original. On sent que l'auteur cherche juste à représenter le quotidien, un quotidien morne et doux amer. Alors ça marche par sa narration graphique proche de celle de Jimmy Corrigan avec une ambiance contemplative et un attardement sur plein de petits détails théoriquement sans intérêt mais donnant corps a l'ambiance et au réalisme de ces récits. Donc sur le plan narratif, c'est bien. Mais le problème c'est que l'auteur n'a rien à raconter. Cette BD ne raconte rien d'autre qu'un jour parfaitement ennuyeux, sans que rien n'en ressorte d'autre que... l'ennui.

18/03/2013 (modifier)
Par Montane
Note: 4/5
L'avatar du posteur Montane

Le festival d'Angoulème sert au moins à ça : rassembler une sélection des meilleurs livres parus lors de l'année écoulée et dont la plupart d'entre eux nous ont échappé, dissimulés derrière un flot ininterrompu de publications. Elu album révélation de l'année, ce one shot nous entraine dans la vie des gens simples, la vie de gens comme vous et moi, qui mènent une vie loin d'être trépidante dans une petite ville de province. Rien ne se passe dans cette vie banale au possible. Alors pourquoi cet album présente t-il un intérêt ? Jon Mac Naught est un adepte de Chris Ware, et tout son talent réside dans cette capacité à raconter la vie des petites gens sans tomber dans le misérabilisme et la condescendance. Comme avec Chris Ware, la mise en valeur de ces petits gestes du quotidien, de ces signes du temps qui passe, se fait par de petites vignettes qui se succèdent les unes aux autres, souvent similaires mais avec ce petit détail qui indique un changement de saison, le passage d'un véhicule, l'écoulement d'une journée. En deux histoires courtes, Jon Mac Naught nous invite à une éloge de la lenteur, à une contemplation de la nature et du temps qui passe. Avec très peu de mots et de longs silences, l'auteur nous fait pénétrer dans la vie de ces petites gens avec pudeur et humanité. Le tout grâce à un graphisme minimaliste et une palette de couleurs (noire, blanche, rose et bleue) volontairement réduite qui réussit à créer une ambiance très particulière et un tout cohérent. Son sens de la mise en scène qui rappelle très fortement l'auteur de Jimmy Corrigan contribue grandement à la réussite de cet album. Que ceux qui sont des adeptes de la BD d'action et de scénarios à la Jacobs ou à la Charlier passent leur chemin. Pour les autres, laissez vous emporter....

26/02/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cet album plaira certainement plus au professionnel en quête de techniques narratives différentes qu’au lecteur en quête d’un divertissement. En effet, les deux histoires qui constituent cet album sont d’un intérêt plus que limité (pour ne pas dire nul). Par contre, l’auteur réalise un travail intéressant tant dans son découpage que dans ses séquençages, ceci afin de créer un rythme excessivement lent et mélancolique. J’ai apprécié certains passages justement grâce à ce découpage original et à la manière dont l’auteur fait se répondre certaines séquences, mais cela reste une appréciation de quelqu’un qui s’intéresse aux techniques narratives, pas d’un lecteur lambda désireux de découvrir une histoire. En résumé : un album parfois intéressant par sa forme mais inintéressant au possible par son fond. A réserver aux professionnels de la bande dessinée et à ceux qui désirent en faire un jour. Mais pas destiné au lecteur en quête d'aventure. J’ai tendance à me situer entre les deux publics… Ma cote aussi : 3/5. Mais achat déconseillé.

07/02/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
L'avatar du posteur Alix

Nobrow est un petit éditeur anglais créé en 2008 ayant pour vocation de publier des œuvres originales et décalées créées par des jeunes talents britanniques. « Automne » - leur deuxième album à paraître en France après Hilda et le géant de la nuit - vient de gagner le « prix révélation » à Angoulême, une bonne occasion de se lancer donc. Et bien… bof. Le dessin rappelle un peu celui de Chris Ware, petites cases comprises (ce dernier y va d’ailleurs de son petit commentaire élogieux en 4ème de couverture), et globalement les planches sont assez jolies, avec des petites trouvailles intéressantes (les reflets dans les fenêtres vus de l’intérieur par exemple). Mais alors côté scénario, c’est le néant. Et je n’exagère pas : il ne se passe rien dans cette BD. C’est du quotidien contemplatif poussé à l’extrême. La première histoire nous raconte le quotidien d’un gars qui prépare et sert des repas dans une maison de retraite. Des myriades de petites cases nous montrent donc la préparation des plats, l’épluchage des patates, la vaisselle, l’aiguille qui tourne sur l’horloge, le ventilateur de la clim' qui tourne. M’enfin ! La deuxième histoire nous fait suivre deux adolescents inintéressants au possible. Vraiment, ça me désole d’être aussi dur avec un petit éditeur, mais je ne comprends vraiment pas qui pourrait prendre du plaisir à lire ce genre de chose. Je suis pourtant bon public, j’aime les « romans graphiques », le quotidien, les petits riens etc… mais une histoire doit me faire passer des émotions, me faire rire, m’intriguer… ici, rien. Je mets quand même 2 pour le dessin, et pour le bouquin même qui est très joli. Mais avec une histoire aussi vide et un prix de 18 euros, je doute qu’ils en vendent plus de quelques centaines.

05/02/2013 (modifier)