Le Marchand d'éponges

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Pi, clochard dont le nom est déjà à moitié effacé, assiste à l’assassinat d’une femme en fourrure...


Les SDF Paris

Personne ne l’a vu, il fait partie du paysage. Pi et son caddie se retrouvent au commissariat, c’est une grosse pagaille, et Pi le sent bien, la dame en fourrure n’était pas n’importe qui et les ministères sont en branle. Pi a une excellente mémoire, mais il veut vendre un stock d’éponge qu’il a trouvé au fond d’une usine désaffecté, 9732 éponges très exactement. Personnage central d’une affaire d’état Pi ne démord pas, et le commissaire Adamsberg sait tendre l’oreille…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Août 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Marchand d'éponges © Librio 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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11/01/2013 | iannick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un album vite lu. D’abord parce que c’est un petit format. J’ai au départ cru que Librio – comme il le fait souvent, reprenait un ancien album, mais non, c’est une première édition, qui adapte une nouvelle de Fred Vargas (Baudoin avait déjà collaboré avec elle sur Les Quatre Fleuves). Ensuite parce que l’histoire elle-même se laisse lire agréablement. La narration est fluide, les deux personnages principaux (un vieux clochard qui tente d’écouler un stock d’éponge et un flic sortant de l’ordinaire) sont attachants, finalement crédibles. Et surtout leur relation, éphémère mais forte, donne de la fraicheur, de la vie, là où la mouise semblait vouloir tout diriger. J’ai juste trouvé que ça se finissait un peu trop brutalement. Mais après tout ça n’est qu’une nouvelle. Mais il y avait sans doute matière à développer l’intrigue (finalement le meurtre dont est témoin le clochard au début devient vite secondaire – on ne saura d’ailleurs rien de la victime, des mobiles du meurtrier, ni de la fin de l’enquête. Mais cela n’est pas frustrant. Le dessin de Baudoin est classique pour lui. Je le trouve très beau. Son Noir et Blanc gras est très agréable, il arrive très bien à dépeindre les rues de Paris (la courte histoire se passe vers Maubert à Paris). Une petite lecture sympathique donc.

27/04/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

J’ai découvert cet album lors de la séance de dédicaces d’Edmond Baudoin à l’occasion du festival de bandes dessinées d'Amiens de 2011, ça m’a hautement surpris parce que je n’en avais aucunement entendu parler et parce que cette bande dessinée est au prix modique de 5€00 ! Je pensais que c’était un ancien album d’Edmond Baudoin reconverti dans un livre de format souple et bon marché… même pas puisqu’il s’agit vraiment d’une nouvelle bande dessinée ! Alors, de quoi ça parle dans « Le marchand d’éponge » ? C’est un récit policier qui met en scène un clochard qui a assisté à un meurtre… Il explique sa version des faits dans un commissariat de police comme témoin. J’ai eu l’impression de revoir un vieil album d’Edmond Baudoin, c’est assez surprenant parce cette bande dessinée est traitée en noir et blanc alors que cet auteur avait pris l’habitude dernièrement de réaliser des one-shots en couleurs, c’est assez étonnant aussi parce qu’il reprend une nouvelle de Fred Vargas avec qui il s'était déjà associé pour concevoir « Les Quatres fleuves »… en 2000 ! Le résultat donne un récit assez prenant bien servi par un noir et blanc qui retransmet à merveille l’ambiance « polaritique » dans laquelle évolue Pi, le clochard et le commissaire de police. J’y ai apprécié la personnalité de Pi, un être intelligent qui me rappele certains cadres qui ont plongé dans la pauvreté souvent suite à une déception amoureuse. J’y ai aimé aussi la personnalité du commissaire qui indirectement ira aider ce témoin. Quant à l’histoire proprement dite, je l’ai trouvée convaincante à défaut d’être originale. Ça se lit bien mais ce n’est pas un récit que je qualifie « d’inoubliable ». Au niveau du graphisme, les fans d’Edmond Baudoin retrouveront son style particulier : ça plait ou ça ne plait pas, point barre ! On y retrouvera aussi sa narration faite de dialogues envahissants sauf que ce récit est linéaire et donc facilement compréhensible. Ce me fut un vrai plaisir de feuilleter « Le marchand d’éponges » car j’y ai trouvé l’histoire plaisante et les personnages attachants. J’y ai apprécié aussi le fait d’Edmond Baudoin fasse un petit retour à sa période où il réalisait ses albums en noir et blanc. Bref, c’est un album qui devrait plaire aux fans de cet auteur.

11/01/2013 (modifier)