Miss Octobre

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Festival Polar de Cognac 2013 : Prix Polar de la meilleure série BD Rendue sourde suite à une tentative de viol, Viktor refuse de se laisser abattre et recherche activement son agresseur, quitte à dérober les fonds nécessaires à cette enquête. En parallèle, des meurtres se produisent : Miss Janvier, Miss Février - autant de cadavres et de clichés laissés par l'assassin. Viktor se rend compte qu'elle a failli figurer dans cette macabre série. Clegg, un flic qui n'est pas insensible à son charme, va l'aider à démasquer le mystérieux photographe.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Consensus sur une BD Handicap La surdité Les prix du Festival Polar de Cognac Troisième Vague

Rendue sourde suite à une tentative de viol, Viktor refuse de se laisser abattre et recherche activement son agresseur, quitte à dérober les fonds nécessaires à cette enquête. En parallèle, des meurtres se produisent : Miss Janvier, Miss Février - autant de cadavres et de clichés laissés par l'assassin. Viktor se rend compte qu'elle a failli figurer dans cette macabre série. Clegg, un flic qui n'est pas insensible à son charme, va l'aider à démasquer le mystérieux photographe.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Octobre 2012
Statut histoire Série terminée (un cycle de 3 tomes + 1 tome conclusif) 4 tomes parus

Couverture de la série Miss Octobre © Le Lombard 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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19/11/2012 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Il n’y a pas grand-chose d’original dans cette histoire, que ce soit dans les grandes lignes ou dans les détails. Mais voilà, c’est du travail bien fait, une bonne lecture détente, pour les amateurs de polars souhaitant rester dans leur zone de confort. Avec des flics pourris et rivaux, des notables se croyant au-dessus des lois, une affaire minable (nous découvrons à la fin qu’elle l’est dans tous les sens du terme) étouffée, dans un Los Angeles des années 1960, il y a sans doute quelque chose d’Ellroy dans cette intrigue, mais en moins malsain et fort dans l’ambiance et les dialogues quand même ! Le troisième album conclut un cycle – et aurait tout aussi bien pu conclure la série, puisqu’il amène les clés de l’intrigue (« l’affaire » en elle-même ne casse pas des briques, on peut même dire qu’elle fait perdre un peu de crédibilité à une partie des ressorts de cette histoire, mais bon…). Le tome suivant se laisse lire, mais n’est pas indispensable. Le dessin de Queireix est classique et bon, et sais bien mettre en image les femmes sexy (un peu toutes sur le même modèle, comme souvent dans ce genre de série). On peut dire que Desberg abuse un peu des femmes en dessous, mais après tout, c’est un des clichés du genre, et cette série ne prétend rien révolutionner. A lire à l’occasion.

02/02/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'aime bien les sixties et leur ambiance, surtout quand c'est situé aux States, avec le clinquant des voitures, le charme des enseignes de fast food, et un certain glamour féminin. Je m'y intéresse plus encore quand on a affaire à un polar urbain situé dans ce contexte, plus attirant que l'urbain de notre époque. Le sujet est original : tuer des jolies filles avec une mise en scène macabre de playmates sort un peu des meurtres crapuleux et sordides qui pullulent dans ce pays. Les meurtres sont atroces, mais pas autant que dans certains bouquins de James Ellroy, il aurait peut-être été intéressant d'aller encore plus loin dans le sordide. Mais ce qui me chiffonne dans cette série, c'est que Desberg ne force justement pas assez le trait comme peut le faire Dufaux dans Jessica Blandy ; il connait bien les USA et leur mythologie moderne, les légendes urbaines et tout ça... et je trouve qu'il reste assez soft tout en utilisant des ficelles un peu trop complexes pour un résultat assez moyen au final, en s'encombrant de séquences peu utiles : les coucheries des uns et des autres, ces cambriolages nocturnes... tout ceci ne sert à rien et n'éclaire pas pour autant les personnages, ça ne fait pas avancer l'histoire, ça encombre cette intrigue déjà assez trouble, et le final se révèle tellement plat que je me suis écrié "tout ça pour en arriver là ?". Bref, je suis plutôt déçu, pourtant il y a du bon : tout ramène au cinéma, ça plane autour de cette atmosphère hollywoodienne, Doug le chef de la police ressemble vaguement à l'acteur Ernest Borgnine, la silhouette de Viktor en cambrioleuse fait penser à Kim Basinger dans L'Affaire Karen McCoy, et Lana Tierney est un clin d'oeil évident à Gene Tierney et Lana Turner, 2 actrices glamour du vieil Hollywood... Je trouve qu'avec tous ces éléments, Desberg aurait pu faire mieux, il se contente de ficeler un polar pas désagréable à lire, mais dont les situations ont été vues ailleurs, il embrouille un peu le tout pour jeter de la poudre aux yeux. Quant au tome 4, a-t-il réellement une utilité ? il ne fait que compléter le 1er cycle qui se suffit à lui-même. Heureusement que le dessin est joli, quoiqu'un peu raide au début, il s'assouplit très vite, il a belle allure, et pour du polar américain, il est parfait ; j'avais déjà bien aimé le trait de Queirex sur Celadon run qui évoluait aussi dans un décor similaire, mais en mode agent secret. Une série au potentiel un peu gâché ou pas assez développé, voire trop banal pour vraiment captiver.

27/01/2016 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Je suis quand même très mitigé après lecture des 3 premiers tomes qui forment un cycle complet. Pourtant je suis un grand amateur de toutes ces histoires de sérial killers, et plus généralement d'enquêtes policières. Ici ça commence pas mal, la période, l'ambiance et le dessin sont agréables. Idem pour le début du récit, le premier meurtre et la mise en scène macabre qui l'entoure m'ont ouvert l'appétit. En gros ça pose des bases intéressantes qui font qu'on a vraiment envie de suivre cette enquête. Mais il y a plein de petits détails qui m'ont fait tiquer. Une petite dose ça va mais quand on les additionne tous ça fait un peu beaucoup. En premier lieu, et peut-être le plus anodin des détails mais pourquoi avoir choisi de nommer l'héroïne Viktor ? Pourquoi pas Maurice ou Gérard ? C'est con mais j'ai mis un paquet de temps à faire le lien entre cette blonde et ce prénom masculin, il m'a fallu revenir en arrière pour comprendre que j'avais raté un truc... Après dans les détails un peu pénibles, il y a la rivalité inutile entre les 2 flics qui ne sert pas la trame principale de l'histoire. Et quelques autres clichés sur lesquels je ne m'attarderai pas. Plus on s'approchait du dénouement, plus on comprenait que la famille de Viktor lui avait caché quelque chose. Ca pimente le récit, on sent qu'il y a un lien avec les meurtres, bref on a envie de connaître le pot aux roses. J'avais pourtant comme un pressentiment que quelque chose allait tomber à plat. Et effectivement je ne comprends absolument pas les motivations qui font qu'on a caché la vérité sur les événements à la jeune femme (mais vraiment pas). Le mensonge qu'on lui sert est tout aussi douloureux que la vérité qu'on lui cache. Bref je n'ai pas trouvé ça crédible et ça ternit un peu le sentiment final car même si mon avis s'attarde beaucoup sur les points négatifs de ma lecture, tout n'est pas à jeter. Par contre je ne pense pas m’intéresser au 2e cycle, et au final j'hésite entre 2 étoiles, ce qui serait une note sévère, et 3 qui serait une note généreuse...

24/07/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série nous propose une très classique enquête à l’américaine. Stephan Desberg use de ficelles bien connues telles qu’une pin-up en guise d’héroïne, un tueur en série qui aime les sévices sexuels en guise de menace, une opposition entre un vieux flic sur le retour et un jeune flic ambitieux et prêt à tout comme moteur, sans oublier l’ex-prostituée devenue ‘privée’. Rien de très original, donc, mais du très efficace ! La seule véritable originalité vient du fait que l’héroïne est devenue sourde suite à une agression. Le fait qu’elle se livre elle-même à des cambriolages annonce plutôt un probable second cycle puisque cet aspect n’est quasiment pas employé dans ce triptyque. Ceci dit, ces trois tomes se lisent avec plaisir, le suspense est bien dosé et la fin met réellement un terme à l’enquête. On est bien sûr à la limite du crédible mais ni plus ni moins que dans n’importe quel feuilleton US du genre. Le dessin de Queirex est on ne peut plus approprié pour illustrer cette histoire. J’ai vraiment eu la sensation qu’il prenait son pied à croquer ces pin-up US des années 50 et son encrage fait très américain (avec des visages souvent plongés pour moitié dans l’ombre, notamment). Les auteurs ont donc eu l’air de bien s’amuser et cela se ressent. La série ne gagnera certainement pas le prix de l’originalité mais, côté efficacité, elle tient bien la route. Enfin, ces trois tomes offrent bien une histoire complète mais l’intro du premier tome ne devrait prendre tout son sens que si un deuxième cycle voyait le jour.

19/11/2012 (MAJ le 03/06/2014) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un bon récit policier qui si il ne renouvelle pas le genre se laisse lire agréablement. Après un premier tome introductif que j'avais trouvé moyen, j'ai aimé d'avantage le deuxième tome et j'ai vraiment envie de lire la suite. Le coté policier de l'histoire est très bien maîtrisé. Je trouve toutefois qu'il manque quelque chose pour que je trouve le récit franchement bien. Je n'ai pas trouvé les personnages attachants. Comme c'est trop souvent le cas avec Desberg, je trouve son scénario bon, mais les personnages me laissent indifférent. Il faut dire que je n'ai pas trop aimé le dessin non plus. Je le trouve froid. Ce n'est pas un problème pour les décors, mais cela l'est lorsqu'il s'agit de montrer les émotions des personnages.

11/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Little Miss Giggles

J'hésitais entre le "Pas mal" et le "Franchement bien"(vu que j'ai lu ce premier tome avec beaucoup de plaisir), mais finalement j'ai opté pour le 3/5 en attendant de voir ce que la suite nous réserve. La trame de l'histoire est tout à fait classique (voir l'avis de Mac Arthur pour plus de détails) mais efficace. Elle reprend tous les classiques du polar des années 60. Je me suis laissée emporter par le suspense et j'attends donc la suite avec impatience. Pour ce qui est du dessin, il est plaisant, sans plus. Les personnages sont bien différenciables. Je trouve juste que les personnages féminins prennent un peu trop de pauses genre "playmates" (bon, vu le titre du premier tome, c'est un peu normal...) et ça ne fait pas toujours très naturel. Ma note sera peut-être revue à la hausse si la suite tient la route :) A conseiller aux amateurs d'intrigues policière.

20/11/2012 (modifier)