Duelliste

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Mercenaire et samouraï à la fois, animé tant par l'argent que par le sens de l'honneur, Antoine Velayne est l'une des plus fines lames du Paris de Louis XIV. Accompagné de Masao, son père spirituel venu du lointain Japon, ils louent leurs services à des clients assez riches pour se payer les services de bretteurs prêts à mourir en duel à leur place.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens De cape et d'épée Paris

Mais, un jour, une sombre affaire de bombe alchimique révolutionnaire vient chambouler leur quotidien, les faisant passer de la cour des Miracles à celle des grands ! Car la puissance militaire d'une nation coûte bien plus cher en sang qu'un duel d'honneur...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Septembre 2012
Statut histoire Série abandonnée (tome 3 uniquement disponible sur Iznéo) 2 tomes parus

Couverture de la série Duelliste © Le Lombard 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/09/2012 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Agecanonix

Comme mon camarade Mac Arthur, je suis étonné que cette série soit si peu connue et si peu avisée, mais il est vrai que depuis quelques années, Le Lombard ne fait plus de promo pour ses Bd avec le même entrain que Dargaud ou Delcourt... En tout cas, cette bande a de quoi plaire, et d'ailleurs en tant qu'amateur de longue date du genre cape et d'épée (surtout au ciné), cette série ne pouvait que me réjouir. On ne s'y embroche pas à chaque page, il est question aussi d'alchimie, de complot occulte, de pierre philosophale, de Nicolas Flamel... autant d'intérêts qui s'ajoutent à cette intrigue pas si linéaire que ça, et à un contexte historique de début de règne de Louis XIV (encore sous le gouvernement de Mazarin) parfaitement décrit, mais qui se sert plus du décor XVIIème ; il y a peu d'implication de personnages réels (on y voit D'Artagnan, mais de façon furtive). Les références alchimiques, la véracité historique constituent un tissu bien construit et juste ; les personnages sont intéressants, et j'aurais plutôt tendance à classer le tout en genre historique plus qu'en aventure, même si les 2 sont liés. Seul le dialogue par endroits est un peu verbeux et pesant, mais ce n'est pas trop gênant quand même. Cependant, un détail m'interpelle : je n'ai jamais entendu parler de duellistes de location ou de bras armés se battant en duel à la place de gentilshommes couards ; en ce XVIIème siècle, les gentilshommes de petite ou de grande noblesse étaient bien trop imbus de leur personne ou trop fringants pour refuser de se battre eux-mêmes. Tirer l'épée était un des plus grands privilèges de la noblesse de ce temps, un honneur même, songeons à D'Artagnan, à Cyrano, François de Capestang, le baron de Sigognac, Lagardère... La seule fois où un gentilhomme pouvait refuser de se battre, c'était contre un roturier, sa condition le lui interdisant, mais certains nobles passaient outre, ils avaient trop envie d'en découdre. Seuls les seigneurs fourbes ou ayant peu de scrupules engageaient des spadassins pour tuer un gêneur, mais c'est tout ; or Antoine Velayne et Masao ne sont pas de vulgaires spadassins. Donc, si on décide d'accepter ce postulat, cette série est très agréable à lire, surtout quand on a un dessin aussi beau pour l'illustrer ; ce dessinateur italien que je ne connais pas, réussit en une mise en page moderne à produire un trait extrêmement soigné, raffiné et propre, en n'omettant pas les petits détails dans les éléments de décor ou les riches costumes des personnages, c'est un vrai plaisir de scruter ses cases, j'adore ce type de graphisme sur des Bd historiques.. Une Bd à suivre, en espérant qu'elle ne décevra pas.

15/12/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avis aux amateurs de récits de cape et d’épée, Duelliste est une série qui n’aurait pas dépareillé dans la collection Vécu. Au scénario, Emmanuel Herzet, ancien professeur d’histoire, peut s’appuyer sur ses connaissances pour nous livrer un récit romanesque bien soutenu par des références historiques tangibles. Et si l’aventure prédomine, si des personnages de fictions apparaissent de ci, de là, la base historique du récit est des plus intéressantes, terreau fertile s’il en est pour une histoire de ce genre. Seul reproche, le scénariste a parfois tendance à s’attarder sur ses explications, alourdissant alors la lecture plus qu’il n’aurait fallu. Certaines explications sont nécessaires mais, parfois, plus de simplicité et de concision auraient été bienvenus (notamment sur certains parcours d’alchimistes). Ceci dit, je ne vais pas bouder mon plaisir. Dans sa majeure partie, le récit est agréable à suivre et riche en rebondissements ! Chaque tome est richement fourni et assure au lecteur d'en avoir pour son argent. On est loin de l'album lu en deux temps trois mouvements, et c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. Mais nous ne sommes pas non plus devant une œuvre hermétique. Elle est compréhensible de tous, jeunes lecteurs compris. Côté dessin, Alessio Coppola nous livre un travail soigné dans un style réaliste très académique. Je regrette certaines petites erreurs (dont des scènes marines où étrangement, rien ne bouge en cabine alors qu’une tempête sévit dehors) mais je suis admiratif de la netteté, de la précision, du dynamisme et de la beauté de ce trait ! Je suis surpris d’être seul à ce jour à avoir donné mon avis sur cette série car je la crois taillée pour un large public. C’est, fondamentalement, très classique mais plutôt bien foutu et avec quelques notes originales issues de seconds rôles étonnants (dont un mentor japonais) ou de données historiques surprenantes (provenant du milieu alchimiste). A découvrir.

27/09/2012 (MAJ le 29/09/2014) (modifier)