Une Tragédie grecque

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Le destin doré et tragique de deux soeurs grecques...


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide La BD au féminin

Fille cadette de Livanos, le magnat grec de l'armement naval du début du XXe siècle, Tina est une jeune fille au caractère bien trempé ! 14 ans, amoureuse, elle veut épouser l'armateur Stavros Niarchos ! Trois ans plus tard, Tina épousera finalement Aristote Onassis, un autre armateur grec de 23 ans son aîné, alors que sa soeur deviendra la femme de son premier amour… (texte : Bamboo)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Août 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Une Tragédie grecque © Bamboo 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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24/08/2012 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Le titre de la Bd est assez prétentieux car il prête à confusion avec une vraie tragédie grecque telle qu'on la concevait dans l'Antiquité. Malgré un a-priori négatif et une fausse idée que je me faisais de ce type de bande, au final j'ai plutôt apprécié parce que l'ensemble est instructif sur un univers que je connaissais mal et qui est sans aucun doute mal connu du grand public. En gros, à travers le destin tragique de 2 soeurs qui ont épousé 2 armateurs rivaux (Onassis et Niarchos), ce récit raconte en réalité l'histoire d'Aristote Onassis, le fameux nabab et armateur grec, fêtard notoire à la vie privée tapageuse qui donnait des fêtes fastueuses sur son yacht et côtoyait des stars de cinéma ou le prince Rainier de Monaco et la belle Grace Kelly. On peut y voir un petit côté dallassien par le biais du gars richissime, et les auteurs insistent sur la rivalité acharnée entre Onassis et son concurrent Stavros Niarchos avec au milieu les 2 soeurs qui s'aiment et qui voient cette lutte de pouvoir sans moyen d'intervenir. Le récit est d'ailleurs sans cesse relancé par les coups fourrés que se livrent les 2 armateurs rivaux, et on apprend pas mal de trucs sur la jet-set de ces époques années 50-60 et sur l'aspect financier de ces empires qui faisaient rêver à l'époque et permettaient toutes les folies. Le tout est très bien troussé, j'y vois un peu du Largo Winch là-dedans, peut-être en plus riche, en à peine moins sulfureux, avec un petit goût d'authentique, et même un zeste de polar. Par contre le dessin de Viviane Nicaise me surprend ; sur Loranne, je l'avais trouvé très chouette, avec de la personnalité, et ici, c'est plus aseptisé, avec des visages peu esthétiques et sans nuances, bref je trouve que son dessin a nettement changé et ressemble à toutes ces BD au dessin lissé qu'on voit de nos jours, même si ça reste potable.

03/06/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Jean-Claude Bartoll, après nous avoir raconté des histoires de mafieux, de terroristes ou de baroudeurs autour du monde, s'attaque à un genre nouveau, l'histoire de riches héritières. En l'occurrence deux soeurs, filles d'un armateur grec, qui épousent deux autres armateurs grecs, mais rivaux. Onassis et Niarchos, qui vont se livrer une lutte acharnée pour la possession des mers, tandis que les deux soeurs continueront leur histoire de tendresse, leurs amours tumultueuses et entremêlées, jusqu'à leur disparition, pareillement tragique... Cela se passe des années 50 à 70, et nous permet d'observer les débuts de la Jet-set, le développement de la Principauté de Monaco, les super-tankers... Une époque et un milieu finalement méconnus, je pense. Bartoll construit son récit de manière linéaire, entrecroisant les histoires des deux soeurs, les mettant au coeur de son récit. C'est un peu frustrant, car cette histoire, si elle se concentre sur les deux sœurs, contient en germe pas mal d'éléments sur la haute finance, le commerce international... On voyage pas mal, des États-Unis a la Grèce, en passant par Monaco et Londres. C'est Viviane Nicaise (Le Cahier à fleurs) qui se charge du dessin. Son élégance est toujours là, le travail sur les couleurs (réalisé par Madie Zombi) est intéressant, même s'il manque de subtilité par moments. Peut-être un peu plus de boulot sur certains visages, même si les personnages principaux sont vraiment soignés.

24/08/2012 (MAJ le 14/01/2013) (modifier)