Sian Loriel

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Dans les Marches Carmines, une contrée barbare où règne la loi du plus fort, les combattants les plus redoutés sont les terribles « riders ». Equipés d'armures animées par la magie mécanique et d'épées gigantesques, ces étranges chevaliers accomplissent de véritables carnages sur les champs de bataille. Le plus dangereux d'entre eux est le vétéran Sian Loriel.


Auteurs italiens Mecha

Accompagné de Cass, la jeune mécanicienne qui entretient son armure, il parcourt des paysages ravagés par les conflits et met ses armes au service du plus offrant. Mais, malgré son désir de rester à l'écart des enjeux politiques, il va bientôt être plongé au coeur de la plus cruelle des guerres de religion.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mars 2012
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Sian Loriel © Le Lombard 2012
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

25/05/2012 | Mac Arthur
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Sian Loriel c'est de la fantasy un peu dark avec son lot de clichés du genre : guerriers mercenaires, royaumes en partie corrompus, manigances politiques, religieuses et militaires, guerres larvées et autres trahisons. Son originalité, c'est d'intégrer une légère part steampunk dans son cadre autrement médiéval-fantastique. En effet, les combattants les plus puissants de cet univers de fantasy sont des Riders, de nobles soldats engoncés dans des exo-armures marchant à la vapeur, des sortes de petits mécha qui les rendent bien plus forts sur le champ de bataille mais nécessitent néanmoins le soutien quasi permanent d'un mécano qui doit les suivre au combat. C'est le cas du héros qui est un puissant mercenaire Rider au service du gouverneur d'une province minière faisant elle-même partie d'un petit royaume. La série comporte deux tomes, chacun formant une histoire plus ou moins complète, même si elles se suivent. Elle est sensée être terminée mais la fin du second tome laisse la porte largement ouverte à une suite qui visiblement n'a pas eu l'occasion d'arriver. Manque de succès commercial ? Peut-être... Le graphisme ne m'a pas réellement enthousiasmé. Il est inégal. Il est plutôt bon sur les personnages et les décors classiques, tout marche bien quand le moment est à la parole ou à la tranquillité. A l'inverse, je n'ai pas du tout été convaincu par le design des armures des Riders, et je trouve surtout que les scènes d'action sont mal mises en scène et parfois pas claires du tout. J'ai également eu un vrai soucis pour comprendre la perspective d'un lieu au cœur de la première moitié du second tome, car sa profondeur semblait différer selon le point de vue, donnant l'impression d'être presque plat dans les plans d'ensemble tandis qu'il parait très en profondeur dans d'autres plans. Les couleurs non plus ne me plaisent pas beaucoup : je les trouve plutôt kitsch. L'histoire a cependant su retenir mon attention. Non pas qu'elle soit forcément originale mais elle est suffisamment adulte et complexe pour intéresser et suffisamment bien menée pour m'accrocher. Concrètement, quand je voyais arriver la fin d'un tome, je me disais "pourvu que tout ce qui est entamé puisse être abouti d'ici la dernière page car sinon j'aurais trop envie de lire la suite". A ma satisfaction, ce fut le cas puisque chaque tome clôt bien sa propre intrigue tout en laissant la porte ouverte vers d'autres horizons. A tel point que le second tome pourrait presque se lire comme un album indépendant, même s'il est préférable d'avoir lu le premier pour mieux l'apprécier. Ce n'est pas toujours très fin, les problèmes se résolvent un peu souvent par de violents combats, mais je trouve que les scénarios tiennent la route. Par contre, comme dit plus haut, il y a tout de même un sentiment d'inachevé arrivé en fin de second tome car on sent qu'il y avait vraiment matière à continuer et qu'il reste des portes encore ouvertes pour clore totalement l'intrigue générale de la série. C'est un peu frustrant.

10/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

A la lecture du premier tome, je m’étais fait la réflexion que Sian Loriel était typiquement le genre de série qui aurait mérité de pouvoir mûrir dans un magazine avant de se voir paraître en album. En effet, tant au niveau du scénario que du dessin, je sentais un évident potentiel mais je trouvais que celui-ci ne parvenait pas à pleinement s’exprimer, la faute à de petites erreurs de jeunesse. A la lecture du second (et normalement dernier) tome, mon sentiment reste identique : les auteurs sont prometteurs mais la série demeure plombée par quelques erreurs de jeunesse. Tout d’abord, le dessin m’est apparu parfois fort approximatif dans le premier tome. Il progresse bien au fil des pages pour atteindre un niveau plus qu’honorable au début du second tome. Malheureusement, à partir du milieu de ce tome, à nouveau, j’ai trouvé le trait mal maîtrisé. Certains visages sont franchement ratés tandis que les décors auraient mérité un travail plus en profondeur. Bon sang ! On est dans de la fantasy mâtinée de steam-punk ! Dieu sait si les décors sont importants dans ce genre d’univers puisque c’est à travers eux que le lecteur est entraîné dans un autre monde. La colorisation, elle aussi, ne m’aura pas convaincu. Mais il s’agit là d’un choix manifeste des auteurs ! A titre personnel, je me suis cru revenu au milieu des années 80, avec des couleurs très tranchées dominées par le rouge et le bleu. Le scénario, lui, se construit autour d’intrigues de pouvoir dans un univers riche et complexe. Les luttes internes et les menaces extérieures sont les bases sur lesquelles repose l’intrigue. Le premier tome pose les jalons de cet univers tout en nous faisant vivre, déjà, une grande bataille finale. Certains ennemis internes se révèlent, certains alliés externes se dévoilent. Je m’attendais donc à voir le second tome exploiter les principaux caractères développés jusque là mais j’ai été surpris de ne finalement retrouver que Sian Loriel, héros de la série, et son fidèle écuyer (ou du moins, l’équivalent local d’un écuyer, mais je ne vais pas tout vous expliquer. L’intérêt de la série réside justement dans son univers original) comme personnages récurrents. Que deviennent la belle prêtresse nordique et son peuple, si déterminants dans le premier tome ? On ne le saura pas… pourtant ils détiennent en otage ni plus ni moins que le prince légitime. Une ellipse magistrale sera faite à ce sujet (faute de place, sans doute). A nouveau tome, nouvel ennemi. Le scénariste enrichit encore son univers avec une dimension ecclésiastique d’importance. J’ai donc eu le sentiment de lire deux tomes quasi indépendants. Bien sûr, il vaut mieux avoir lu le premier tome avant d’attaquer le suivant, bien sûr, des passerelles existent entre ces deux récits (et certains événements survenus dans le premier tome trouvent une explication dans le second) mais le fait est là : le deuxième tome repart quasiment de zéro. La fin du récit, elle, ne m’est pas apparue comme une vraie fin. Trop d’explications me manquent et l’histoire se termine sur une image choc qui mérite tout de même quelques développements. En théorie, la série est terminée… et je ne peux m’empêcher de trouver ça un peu con. L’univers mis en place au fil de ces deux tomes a réussi à capter mon attention au point que j’aimerais continuer à l’explorer, mais je ne suis pas prêt à investir mon argent dedans. Vraiment, je n’en démords pas : Sian Loriel est l’exemple typique des séries qui auraient profité d’une parution en magazine, histoire de laisser à ses auteurs le temps de peaufiner leur art autant que leur univers avant de faire le grand saut vers la parution en albums. Je vous conseille l’emprunt plutôt que l’achat… mais aussi de suivre ces deux auteurs dans leurs prochaines productions, car ils ne manquent pas de potentiel dans leur genre. Dans le cas présent, l’univers mis en place mérite un coup d’œil, mais les nombreuses imperfections, les ellipses maladroites et cette fin qui n’en est pas une m’incitent à la sévérité. Bof, donc…

25/05/2012 (MAJ le 19/04/2013) (modifier)